Très actif en France, l’intégrisme catholique se répand sournoisement à tel point que la télévision suédoise, pays où les catholiques sont moins de 5 %, s’alarme d’un processus de conversion à l’intégrisme catholique de jeunes suédois issus de milieux athées. On estime à 120.000 le nombre d’intégristes en France, mais leur part dans les catholiques pratiquants a été multipliée par 20 en 40 ans, passant de 0,5 % à 10 % (source: ripostelaique.com)
Je suis pas sur qu'on puisse considérer Riposte Laïque comme une source fiable. Personnellement, je n'irais pas piocher mes statistiques sur un source d'extrême-droite, fut-il anti-religion.
@Burnaud
C'est blessant BeetleJuice de me soupçonner d'être "presque" raciste et condescendant après mon intervention. Car je suis certain que tu comprends que mon intervention n'allait pas dans ce sens.
Il n'empêche que vous faites exactement le même sophisme que l'extrême-droite qui consiste à camoufler le terme immigré sous le terme musulman. Que vous le fassiez pour de louables intentions n'enlève rien au sophisme et fait la même généralisation débile que le camps d'en face.
BeetleJuice, tu trouves ma démarche "raciste" et "condescendante" ? Moi je l'estime prudente pour un débat sain sur un sujet délicat.
Estimez si vous voulez, mais je ne vois pas comment on peut avoir un débat sain si on le commence par un amalgame musulman=immigré et qu'on balance un énorme strawman du genre, "ne débattons pas et laissons ses pauvres immigrés en quête de paix et de travail tranquille".
Surtout que personnellement ça n'est pas du tout le sujet que j'entends aborder, je n'ai pas envie de faire un débat politique sur le pour ou le contre de l'Islam et encore moins sur le pour ou le contre de l'immigration. Tout ce qui m'interressait, c'était:
-de débattre de la pertinence des conclusions d'Oumma.com sur le royaume-uni
-d'élargir le débat à une discussion sur la "démographie" de la population musulmane (et non immigrée), simplement parce que je suis curieux d'étudier ça d'un point de vue sociologique.
Le phénomène musulman n'est pas récent, il est vrai. Nous avons vécu jusqu'ici en bonne intelligence avec eux (je parle notamment de ceux qui historiquement sont venus "reconstruire" la france, à la demande de nos gouvernants)
Mais force est de constater que les évènements d'Algérie et nos périodes de colonisation à travers l'histoire, continuent encore aujourd'hui à nourrir un contentieux, parfois même une haine, récupérés par les extrêmistes de tout bord.
Dans l'histoire (française), la radicalisation des musulmans par l'islam est somme toute récente. Il n'y a pas 10 ans que j'ai découvert ici des pratiques d'un autre âge, comme le voile intégral ou le prosélytisme islamiste dans les cités par des fanatiques qui appellent au jihad sur notre sol. J'ai vécu à Paris et sa région dans les années 70/80 : ça n'existait pas !
Super, mais c'était pas le sujet que je voulais aborder.
Ce ne sont que quelques pistes à explorer et non exhaustives, pour débattre d'un tel sujet.
Non, je ne vois vraiment pas ce que la question des origines des comportements radicaux apporterait à une discussion purement statistique sur la démographie des religions. A la limite, on peut l'intégrer pour discuter des conséquences sociologiques si la part des comportements radicaux est significatives, mais pour le moment, je cherchais juste à discuter des conclusions discutables d'Oumma.com en matière de lecture de statistique démographique.
Merci beaucoup.
Donc c'est bien ce que je disais, la conclusion d'Oumma.com est une extrapolation tendancieuse des statistiques, puisqu'on constate que la population de musulman a augmenté de 80%, mais en partant d'une petite base, alors que dans le même temps la population de sans religion a augmenté de 83% avec une base de départ 5 fois plus grandes.
C'est donc d'avantage la population de sans religion et donc la sécularisation qui progresse que l'Islam, dont le nombre à certes presque doublé en 10 ans, mais qui partait de 1.5 et qui a bénéficié d'un effet immigration (qui ne peut constituer une tendance démographique de long terme, vu qu'on peut changer la politique d'immigration) alors que 93% des sans religions étaient locaux.
Après, la question ça serait de savoir quel pourcentage de sans religion viennent de parent musulman, chrétien ou sans religion, et quel pourcentage des musulmans viennent de parent chrétiens, musulmans ou sans religion, histoire de voir comment l'évolution de ces groupes ce fait
Si par exemple une proportion significative des sans religion viennent de parent musulmans, c'est un signe clair d'une acculturation de la population musulmane, qui suit la tendance du reste de la population à une diminution de la religion alors que si ça n'est pas le cas, c'est que les musulmans forment une communauté dont les tendances sont distinctes (mais alors, là, il faudrait analyser d'autres donnés que la démographie, pour voir si c'est un signe de renfermement de la communauté ou s'il y a une acculturation des populations qui conservent leurs religions et adaptent leur pratique à la sécularisation de la société.)
Mais l'étude n'a pas l'air de traiter de ces cas là. Dommage.
Bref, dans tous les cas, on est loin des prédictions apocalyptiques des fachos d'extrême-droite.