Bonjour à vous deux.
Cher Denis,
Votre système/jeu est très intéressant
(j'ai seulement parcouru les règles et quelques redicos présents sur le forum, donc mon avis n'est pas forcément "pertinent"), même pour quelqu'un qui n'a jamais lu Aristote
(car si j'ai compris c'est inspiré de ses travaux).
Je vais vous fournir mon témoignage, mes ressentis sur ce que j'ai lu, pour vous redonner du baume au cœur, s'il en avait besoin.
Denis a écrit :On dirait que les gens ont du mal à réaliser que, pour détordre des idées folles (surtout si ça joue dans l'axe vrai-faux), le Redico est incomparablement plus efficace qu'un stérile échange de répliques de sourds en style libre.
Je suis d'accord avec vous ; mais j'avais plutôt en vu que les redicos permettaient de comprendre l'écart entre des pensées. C'est-à-dire à la fois : détordre les pensées "sophistiquées"
(basées sur des "sophismes"), et montrer où se trouvent les écarts dans les pensées des gens.
En effet, dans les redicos, il est très difficile de biaiser, car les propositions sont courtes ET évaluées également par celui qui les propose. Cela force à s'interroger soi-même sur ce que l'on pense de sa propre réflexion, ce qui n'est pas toujours fait lorsque l'on parle en style libre. De plus
(et c'est un gros "vide de savoir" qui vous parle^^), il n'est pas nécessaire d'avoir d'énormes connaissances pour suivre/tenter de répondre aux propositions, car il s'agit surtout
(bien que pas uniquement) de tenter d'exprimer sa propre pensée face aux autres... Voir d'évaluer notre propre confiance en nos opinions, ce qui fait des redicos un énorme outil.
Je pense que les redicos ont ce pouvoir ambivalent de pouvoir rapprocher les gens en désaccords et montrer que les gens "en accord" ne le sont pas forcément autant qu'ils le pensent. Ils cassent aussi une partie de l'aspect "biais de confirmation" liée à la lecture des propos des autres en prose.
Seule la communication sur cette technique
(et l'existence de ce site lié), tout comme sur les recherches scientifiques permettrait de faire accepter l'intérêt des redicos
(Faire connaître l'outil). Le second aspect est qu'il n'est pas aisé de "faire un redico", tous les sujets ne s'y prêtent pas nécessairement
(Maitriser l'outil). Enfin, il reste l'aspect "nivelage", comprenez que face à certains il est difficile à d'autres de lutter en redicos. A titre d'exemple, si j'affrontai Kraepelin, qui est visiblement très calé sur les sujets de psychiatrie/psychologie, Pepejul sur la Biologie, ou vous-même sur la Médecine générale ; sur ses sujets, je serai totalement hors-course à vos premières salves...
(Se niveler face à "l'adversaire", le "tirer vers le haut").
Denis a écrit :Je vois l'affaire un peu comme la domestication du feu, dans les temps préhistoriques. Ça a certainement pris plusieurs millénaires à se répandre sur toute la planète.[...]On se console comme on peut.
Carrément ?!... Badass !
C'est un peu décousu, désolé...
En tout cas, je suis intéressé par les redicos, j'en ai même proposé à la personne qui partage ma vie ; mais il y a pas mal de barrières à abattre : quel sujet, quelles limites, niveau général des "belligérants"/joueurs, combien de personnes connaissent le scepticisme ?, combien de personnes connaissent les "redicos"
(j'ignorais leur existence avant de lire plus avant le forum par exemple) ?...
Bon anniversaire les redicos !
Keep it true !