Corwin a écrit :Pour évaluer l'altruisme d'une personne, en effet, il faudrait juger de ses intentions.
Or le divorce entre les actes et les pensées est sans doute plus grand chez les adultes que chez les enfants, réputés plus spontanés.
Les religions sont des croyances où le facteur social joue un rôle de premier plan.
Comme toutes prêchent la générosité, il est difficile aux fidèles d'y échapper, pour des raisons de respectabilité.
Mais il y aussi la nature particulière des religions dites « du livre » qui ont hérité de leurs origines antiques la croyance en un Dieu providence, qui punit et récompense. Les adeptes un peu superficiels seront donc vertueux et charitables dans l'espoir de tempérer le courroux divin, d'obtenir quelques faveurs célestes, ou simplement de gagner le paradis.
Mais ce phénomène n'épargne pas la spiritualité orientale (ou gnostique d'ailleurs) à cause du principe du karma qui incite à des comportements semblables.
Dans tout cela il ne s'agit donc pas d'altruisme, évidemment, mais de tenter d'acheter son salut.
Ça me fait penser aux musulmans, durant le ramadan. Je ne sais pas pour les autres endroits dans le monde, mais, ici, à Montréal, on a droit à des zombies lorsque le Soleil disparait à l'horizon, tous recouverts d'une djellaba...
Là où je veux en venir, c'est la raison évoquée pour participer à ce ramadan, tout en vilipendant les kouffar... "Soutenir les pauvres"!??!
C'est que, à moins que je ne me trompe, ils courent s'empiffrer le soir venu. Si un dieu existe, j'ose espérer qu'il n'est pas à ce point idiot de leur avoir dicté pareille connerie. Et ils transmettent cette "tradition" de générations en générations, comme si tout ça allait de soi, comme si il n'y avait pas de contradiction(s) dans ce comportement plutôt étrange. En fait, l'altruisme, c'est tout à fait comme vous le dites. J'imagine que c'était semblable pour les cathos lors du carême.
Autre exemple, lors de la campagne de Centraide, au boulot, où ceux qui se véhiculent en calèches de $40k et plus rigolent bien fort lorsque la période de financement revient. Mais si quelqu'un pousse une blague du genre "moi, je peux donner, je me déplace à vélo la plupart du temps", comme par un effet magique, nos "richards" de service aiguisent leurs crayons. Ces mêmes gens ne donnent pas de pourboire non plus, quand ils achètent un café, évoquant des raisons absurdes, mais s'il manque un seul dollar sur leur paie, ho là là...