Bonjour,
Cyberbastonnier a écrit :Tu as raison miraye, sauf qu'ici, on parle de psychédéliques. Impossible de faire une overdose ou de devenir dépendant, donc. Le seul risque c'est le bad trip traumatisant. Et si on le prend en étant bien informé, bien dans sa tête, et dans de bonnes conditions environnementale, théoriquement, on risque pas grande chose. Et puis les psychédéliques sont un espoir pour de nombreux problèmes psychiques, voir même parfois les psychoses, du coup, en cas de bonne utilisation, il n'est pas impossible que cela renforce notre état psychologique.
Ouf ! je serais moins catégorique que vous !
On ne doit pas fréquenter les mêmes cercles
Une OD non mais les psychoses toxiques ça existe et si vous avez un terrain pour une potentielle maladie mentale c'est le jackpot : vous ne reviendrez pas et il n'y a pas de nombre fatidique de prise ni de dose, la première peut être la bonne sans oublier les comportements à risque si personne n'est en état de vous surveiller, les risques de surconsommation d'alcool ou autres stupéfiants et les états dépressifs qui accompagnent la descente.
La dépendance comme celle qui existe pour les opiacées certes non mais une dépendance psychologique et une incapacité à gérer la descente qui vous pousse à reprendre du produit (
ou un autre pour faire "parachute") bien sur que si, sans oublier que ceux qui vivent cela comme une expérience mystique et une relation avec d'autres
plans sont très clairement dans un usage systématique car intégré à leur pratique spirituelle et vu qu'il y a accoutumance chez ceux "qui aiment ça" les doses ne font pas rigoler (
enfin si ça peut mais ils rigolent tout seul en fait, ce qui permet d'admirer leur sourire édenté 
). Ceux-là ont en plus en général une fâcheuse tendance à mélanger leurs délires perçus sous acides et réalité. Avez-vous déjà croisé leurs gosses ? Moi oui.
Et puis n'oublions pas le retour d'acide, ça frappe sans prévenir et là il vaut mieux se rappeler qu'un jour on en a pris sinon ça peut faire bizarre voir entrainer un bad trip.
Et puis n'oublions pas tous les gens qui se trouvent à consommer un prod' sans le savoir car des abrutis il y en a et c'est "si drôle" de coller une merde dans le verre de quelqu'un ...
J'ai assez croisé de tox, paumés en tous genres, de polytoxicomanes, de types bloqués qui oscillent entre défonce et séjour en HP et autres vieux bab's ou rescapés de la beat generation adeptes de la mystique psychédélique pour vous dire que si ce n'est pas de la dépendance ça y ressemble très salement (
avez-vous déjà vu la tronche d'un consommateur régulier de lsd ? ben effectivement il est obligé d'en reprendre parce qu'à jeun sa gueule dans le miroir lui ferait surement avoir une attaque ! 
)
De plus, c'est un produit illégal, il n'y a pas de normes de qualité ni de dosage régulier : quand vous prenez un prod' vous ne savez pas ce qu'il y a dedans : ni la dose, ni sa nature. Ceux qui se font le plus avoir sont les jeunes qui tentent l'aventure en gobant des trucs improbables coupés avec on ne sait quoi (
souvent un produit qui lui peut entrainer une dépendance, un gros bug ou la mort : champignons toxiques vendus pour magiques, lsd coupé au speed etc ; haschich à la strychnine, coke aux amphétamines, kétamine, médicaments vétérinaires, verre pilé, lessive... pour la descente ) surtout que ce sont des drogues relativement rares (
je parles des psychédéliques) donc le type qui veut satisfaire un client pourra fourguer une belle merde.
Un article sur le microdosage du lsd: ses promoteurs eux-même en appellent à des études sérieuses sur le sujet avec double-aveugle et usage de placebo.
« Je pense que c’est une idée fascinante, et je suis absolument convaincu qu’il est temps de réaliser une étude scientifique avec des contrôles appropriés et un vrai placebo, mais aussi de se demander – s’il y a effectivement un effet indiscutable – à quel point cet effet est unique », ajoute Johnson.
Effectivement "théoriquement" on ne risque pas grand chose (
si pour vous le risque de psychose toxique ou de bad trip sont à ranger dans ce "pas grand chose") surtout quand on voit les doses que s'est envoyé Timothy Leary mais jouer avec la chimie de son cerveau ce n'est jamais anodin et nous ne sommes pas égaux face à ces produits.
Dans la réalité les prises de produits ne se font pas dans les conditions de sécurité que vous décrivez tout du moins pas pour la plus large part des consommateurs qui sont dans le festif et l'expérience interdite (
même les bobos qui ont assez de thune pour partir dans des trips touristiques shamaniques visant à se faire ouvrir les chakras à l'autre bout du monde sous ayahuasca ou amanite sous estiment la puissance de ces produits et les dangers du business* qu'ils ont contribué à faire naitre : pour un vrai shaman combien de faux ? M'enfin les générations précédentes ont eu l'opium pour gentlemen, Sherlock sa cocaïne, les hippies leurs ashram enfumés au black bombay ou le peyolt pour les freaks, de toutes façons quand on veut se défoncer tous les prétextes sont bons**
).
Dans la réalité j'ai vu plus de dégâts que de bienfaits : suicides, séjours en HP, familles détruites, vies détruites...
alors chacun fait bien ce qu'il veut de sa peau mais je trouve que vous minimisez un peu trop les risques (
je dis cela en ayant bien compris que vous n'en faisiez pas la promotion non plus, pas de souci), je ne vous suis pas sur l'intérêt spirituel (
mais je suis un peu biaisée par tous les tarés qui m'ont fait la leçon suite à leurs expériences conférant à leur esprit une si nette supériorité sur le reste de l'humanité ... ) et sur le volet thérapeutique l'automédication je la trouve inquiétante quand ce sont des proches qui l'indiquent plutôt que "d'aller voir un vilain médecin qui va te cachetonner" (
super quand c'est conseillé à des schizo, des maniaco-dépressifs ou des paumés par exemple surtout que les doses ne restent pas micro pour tout le monde. Proposer ce genre de "thérapie" à des gens qui se servent déjà des thérapies officielles pour "plafonner" c'est juste criminel à mon sens 
) les effets de ces produits ne sont ni plus ni moins que les effets d'un empoisonnement, il faudrait ne pas l'oublier.
*
extrait article médiapart a écrit :Si la Miviludes reconnaît à l’ayahuasca des «fins thérapeutiques» ou une «finalité sociale et sociologique» chez les tribus amazoniennes, elle souligne qu’une consommation moderne «paraît très éloignée de l’essence même et des racines profondes du chamanisme traditionnel».
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