carboxx a écrit : 25 janv. 2018, 16:45
Cogite Stibon a écrit : 25 janv. 2018, 15:14
L'évolution n'a pas de but et ne mène pas systématiquement à quelque chose.
Et comme disait un savant, l'intelligence n'est pas un facteur de survie.
Un petit peu quand même, mais ça intervient tard après que toutes les aptitudes physiques, immédiates, qui assurent un avantage plus certain et une contribution plus directe à la vie et à la capacité de reproduction, ont été atteintes puis épuisées dans la course à l'évolution entre espèces. Je pense aux différents métabolites indispensables, à la capacité à extraire l'énergie de son environnement, plus fondamentalement à ne pas laisser sa matière se disperser dans la mer ou s'étaler au sol, et bien plus tard aux divers organes plus spécifiques (bouche, oeil, pédipalpes, carapace...) qui se sont révélés utilisables pour la compétition entre espèces.
Et l'intelligence est tout de même là : le simple fait d'avoir un cerveau, de passer d'une méduse ou d'une éponge à un arthropode du genre trilobite, donne la capacité de se diriger dans l'espace vers la nourriture, de fuir les prédateurs, de tendre des embuscades dans des environnements spécifiques, de rechercher activement le meilleur partenaire sexuel, etc. Après c'est vrai que l'intelligence d'un amphibien du Dévonien n'est sans doute pas très différente de celle d'un T-rex 300 millions d'années plus tard. Et que les bactéries, qui ne savent pourtant pas se servir d'un tournevis, se portent toujours aussi bien.
La règle fondamentale en évolution étant que les formes intermédiaires entre deux caractéristiques doivent procurer un avantage pour être sélectionnées et amplifiées, on peut raisonnablement supposer que la conjonction de facteurs qui conduisit à un tel point attracteur pour l'intelligence humaine est effectivement assez rare.