Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

Politique, histoire, société... et autres sujets sans lien avec le paranormal
Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#1

Message par LePsychoSophe » 05 avr. 2020, 18:37

Bonjour,
suite au fil sur le nucléaire, qui m'a montré (relativement) qu'il pouvait y avoir bien plus grave... qu'un accident... j'ai pris mon courage à deux mains pour lire le livre (le "deuxième") de Pablo Servigne : Une Autre Fin Du Monde Est Possible - Vivre L'effondrement (Et Pas Seulement Y Survivre)

J'avais tenté de lire le "1°" mais trop violent pour moi. Celui est assez violent, j'en suis au début, mais est sensé donner de l'espoir, à la fin j'imagine.

Il y est question de collapsosophie, terme évoquant un état d'esprit serein et fort, mais averti, face à l'effondrement.
Il évoque les pandémies... tiens, après, on nous dit qu'on pouvait pas prévoir... :mrgreen: ... entre autres.

Il évoque également la notion de solastalgie que j'avais entendue dans la bouche de Glenn Albrecht. Ce terme fait écho à la réminiscence de scénarios imaginaires concernant la vie qu'on aurait du avoir dans le futur avec un sentiment douloureux de perte (comme dans la nostalgie mais pour le futur en gros).
Ce philosophe s'exprime longuement ici, thème : Collapsologie, anxiété et dépression ?

Si vous souhaitez les deux livres de Servigne, je les ai en epub et audiobook.
J'ai également le livre de Glenn en VO.

Que pensez-vous de tout ça?
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
ABC
Messages : 3846
Inscription : 11 mai 2014, 20:37

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#2

Message par ABC » 05 avr. 2020, 18:59

LePsychoSophe a écrit : 05 avr. 2020, 18:37Que pensez-vous de tout ça?
J'espère qu'il a au moins en partie tort, mais bon, c'est pas parce qu'on espère quelque chose que c'est forcément vrai.

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#3

Message par LePsychoSophe » 05 avr. 2020, 19:13

ABC a écrit : 05 avr. 2020, 18:59
LePsychoSophe a écrit : 05 avr. 2020, 18:37Que pensez-vous de tout ça?
J'espère qu'il a au moins en partie tort, mais bon, c'est pas parce qu'on espère quelque chose que c'est forcément vrai.
Tu doutes des climatologues et autres scientifiques qui ont des modèles pour l'avenir, toutes disciplines confondus? :| :interro:
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
ABC
Messages : 3846
Inscription : 11 mai 2014, 20:37

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#4

Message par ABC » 05 avr. 2020, 19:59

LePsychoSophe a écrit : 05 avr. 2020, 18:37Que pensez-vous de tout ça?
ABC a écrit : 05 avr. 2020, 18:59J'espère qu'il a au moins en partie tort, mais bon, c'est pas parce qu'on espère quelque chose que c'est forcément vrai.
LePsychoSophe a écrit : 05 avr. 2020, 19:13Tu doutes des climatologues et autres scientifiques qui ont des modèles pour l'avenir, toutes disciplines confondues? :| :interro:
Non. J'espère juste que Pablo se trompe au moins un peu en prédisant un effondrement socio-économique dramatique et inéluctable de notre société. Je continue à penser que le pire n'est jamais sur, mais bon, encore faut-il :
  • rapidement nous décider collectivement à nous donner les moyens d'éviter cet écueil ou d'en limiter, au moins partiellement, les dommages.
  • espérer qu'on va trouver quelques innovations technologiques et/ou découvertes scientifiques permettant de limiter la casse en termes d'effondrement socio-économique de notre société.
Un vœux pieux (mais des choix et des actions appropriées ce serait mieux) serait de parvenir à éviter un basculement dans une violence mondiale incontrôlée, à une échelle encore jamais atteinte, sur un fond, qui plus est, de très forte dégradation des conditions de vie sur la planète :
  • pb d'eau potable,
  • pb de maladies respiratoires induites par la pollution,
  • pb d'oxygène en quantité insuffisante pour respirer (perte de biodiversité du plancton et déforestation massive),
  • pb d'alimentation (induits par l'aggravation de la sécheresse et l'extension du désert dans certaines zones par exemple),
  • pb de pandémies... etc, etc,
bref risque élevé de ne pas pouvoir répondre à des besoins primaires qui, pour l'instant, semble être le cadet de nos soucis dans les pays développés. On les tient pour définitivement acquis.

A noter que deux pièges, en fait similaires (par l'absence de réaction qu'elles plébiscitent), bien qu'en apparence opposés sont, à mon sens, à éviter :

1/ L'optimisme béat : depuis que le monde est monde... ceci, cela. Bref l'histoire serait un éternel recommencement auquel nous ne serions pour rien. Nous ne pouvons rien à ce que nous provoquons parce que ça se ferait tout seul sans que nous y soyons pour quoi que ce soit. La notion de rupture, de bifurcation de l'évolution de la vie sur terre à l'échelle de la planète, est tout simplement niée ainsi que notre responsabilité et notre possibilité d'action dans la présente rupture. Selon ce point de vue, tout finira par s'arranger tout seul.

2/ Le pessimisme complet : nous ne pouvons pas réagir parce que l'homme est un loup pour l'homme, inconséquent et irresponsable par nature. Donc il ne faut rien tenter parce que c'est de l'énergie dépensée en pure perte l'échec étant certain.

Dans les deux cas, on estime qu'il ne faut rien tenter. Ces deux messages en eux-même sont dangereux (et jouent, en fait, un rôle actif et néfaste) car ils favorisent, la passivité, la démotivation, la défiance dans les actions visant à faire face et augmentent considérablement :
  • le niveau des dommages (induits par les conséquences de notre mode de vie) auxquels nous finirons enfin par nous décider à réagir
  • et donc la gravité des conséquences irréversibles qui découleront de cette réaction beaucoup trop tardive...
...alors que ces conséquences sont dores et déjà prévisibles

jeunehomme
Messages : 63
Inscription : 21 mars 2020, 09:28

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#5

Message par jeunehomme » 06 avr. 2020, 19:04

LePsychoSophe a écrit : 05 avr. 2020, 18:37 Bonjour,
suite au fil sur le nucléaire, qui m'a montré (relativement) qu'il pouvait y avoir bien plus grave... qu'un accident... j'ai pris mon courage à deux mains pour lire le livre (le "deuxième") de Pablo Servigne : Une Autre Fin Du Monde Est Possible - Vivre L'effondrement (Et Pas Seulement Y Survivre)

J'avais tenté de lire le "1°" mais trop violent pour moi. Celui est assez violent, j'en suis au début, mais est sensé donner de l'espoir, à la fin j'imagine.

Il y est question de collapsosophie, terme évoquant un état d'esprit serein et fort, mais averti, face à l'effondrement.
Il évoque les pandémies... tiens, après, on nous dit qu'on pouvait pas prévoir... :mrgreen: ... entre autres.

Il évoque également la notion de solastalgie que j'avais entendue dans la bouche de Glenn Albrecht. Ce terme fait écho à la réminiscence de scénarios imaginaires concernant la vie qu'on aurait du avoir dans le futur avec un sentiment douloureux de perte (comme dans la nostalgie mais pour le futur en gros).
Ce philosophe s'exprime longuement ici, thème : Collapsologie, anxiété et dépression ?

Si vous souhaitez les deux livres de Servigne, je les ai en epub et audiobook.
J'ai également le livre de Glenn en VO.

Que pensez-vous de tout ça?
j'ai un amis que j'ai rencontrer sur discord qui a répondu a la video d'absol sur l'éffondrement qui reprend les thèse de pablo sur un site qu'il a crée. c'est pas un expert mais il c'est documenté comme un fou sur le sujet et il réponds bien au inquiètude en plus de proposer des solution. même si tout n'est pas parfait http://www.construirelavenir.org/reflexions.
allez voir ses billet sur les video d'absol ou il réponds au argument dudit youtuber qui ne fait que répété ce qui est avancer dans les thèse de pablo servignes

je pense très très honnétement qu'on s'en sortira mais faut voir les degats

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#6

Message par LePsychoSophe » 06 avr. 2020, 21:31

ABC a écrit : 05 avr. 2020, 19:59 Non. J'espère juste que Pablo se trompe au moins un peu en prédisant un effondrement socio-économique dramatique et inéluctable de notre société. Je continue à penser que le pire n'est jamais sur, mais bon, encore faut-il :
  • rapidement nous décider collectivement à nous donner les moyens d'éviter cet écueil ou d'en limiter, au moins partiellement, les dommages.
  • espérer qu'on va trouver quelques innovations technologiques et/ou découvertes scientifiques permettant de limiter la casse en termes d'effondrement socio-économique de notre société.
Un vœux pieux (mais des choix et des actions appropriées ce serait mieux) serait de parvenir à éviter un basculement dans une violence mondiale incontrôlée, à une échelle encore jamais atteinte, sur un fond, qui plus est, de très forte dégradation des conditions de vie sur la planète :
  • pb d'eau potable,
  • pb de maladies respiratoires induites par la pollution,
  • pb d'oxygène en quantité insuffisante pour respirer (perte de biodiversité du plancton et déforestation massive),
  • pb d'alimentation (induits par l'aggravation de la sécheresse et l'extension du désert dans certaines zones par exemple),
  • pb de pandémies... etc, etc,
bref risque élevé de ne pas pouvoir répondre à des besoins primaires qui, pour l'instant, semble être le cadet de nos soucis dans les pays développés. On les tient pour définitivement acquis.
Pablo n'est pas économiste. Certes, mais de nombreux économistes parlaient de crise fracassante en approche. Si tu écoutes Thinkerview, tu aurais du affronter une vision affreuse du monde d'aujourd'hui et de demain.

Les catastrophes climato-écosystémiques sont irréversibles pour de nombreux auteurs. Certains disent qu'on pourra simplement ralentir le processus pour s'y adapter et non l'arrêter. Comme le Covid-19 qui n'en ait qu'un facteur d'accélération. On ralentit le Covid-19, on ne le tuera pas. Enfin, c'est une version possible de l'existence.

Tu parles de décisions... mais qui décident?
Tu parles de moyens techno-scientifiques comme un cornucopien... Mais je doute que nous ayons les moyens de continuer comme avant. L'opération miliaire actuellement en déploiement s'appelle "résilience" et Queen Elisabeth nous parle de résilience... Pourquoi? Parce que les plus puissants du monde savent que c'est bien de la résilience dont il est question. Résilience, c'est un processus de changement par de continuité. La survie, oui, mais dans des conditions décivilisées, du moins recivilisées à la sauce nouveau monde.

Le sous titre du livre de Soral : "demain, la révolte des nations ou la mondialisation?" Soit on reprend le contrôle en autarcie soit on continue de s'effondrer avec un modèle global qui ne tiendra jamais la route. La diversité de monde vivant et non vivant ne peut se résoudre à une uniformité industrio-universelle.

Pour la guerre, ça fait partie des hypothèses des collapso'.








A noter que deux pièges, en fait similaires (par l'absence de réaction qu'elles plébiscitent), bien qu'en apparence opposés sont, à mon sens, à éviter :

1/ L'optimisme béat : depuis que le monde est monde... ceci, cela. Bref l'histoire serait un éternel recommencement auquel nous ne serions pour rien. Nous ne pouvons rien à ce que nous provoquons parce que ça se ferait tout seul sans que nous y soyons pour quoi que ce soit. La notion de rupture, de bifurcation de l'évolution de la vie sur terre à l'échelle de la planète, est tout simplement niée ainsi que notre responsabilité et notre possibilité d'action dans la présente rupture. Selon ce point de vue, tout finira par s'arranger tout seul.

2/ Le pessimisme complet : nous ne pouvons pas réagir parce que l'homme est un loup pour l'homme, inconséquent et irresponsable par nature. Donc il ne faut rien tenter parce que c'est de l'énergie dépensée en pure perte l'échec étant certain.

Dans les deux cas, on estime qu'il ne faut rien tenter. Ces deux messages en eux-même sont dangereux (et jouent, en fait, un rôle actif et néfaste) car ils favorisent, la passivité, la démotivation, la défiance dans les actions visant à faire face et augmentent considérablement :
  • le niveau des dommages (induits par les conséquences de notre mode de vie) auxquels nous finirons enfin par nous décider à réagir
  • et donc la gravité des conséquences irréversibles qui découleront de cette réaction beaucoup trop tardive...
...alors que ces conséquences sont dores et déjà prévisibles

L'optiréalisme, si cher au psychologue Jacques Lecomte.
J'essaie d'être optiréaliste mais c'est difficile et éprouvant. Etant assez cyclothymique... je passe par les différents états régulièrement.
Aujourd'hui, je suis optiréaliste. En fait, mon boulot m'y oblige. Et j'ai repris du service aujourd'hui en téléconsultation. C'est bizarre de bosser dans son garage mais c'est pas horrible.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#7

Message par LePsychoSophe » 06 avr. 2020, 21:32

jeunehomme a écrit : 06 avr. 2020, 19:04
LePsychoSophe a écrit : 05 avr. 2020, 18:37 Bonjour,
suite au fil sur le nucléaire, qui m'a montré (relativement) qu'il pouvait y avoir bien plus grave... qu'un accident... j'ai pris mon courage à deux mains pour lire le livre (le "deuxième") de Pablo Servigne : Une Autre Fin Du Monde Est Possible - Vivre L'effondrement (Et Pas Seulement Y Survivre)

J'avais tenté de lire le "1°" mais trop violent pour moi. Celui est assez violent, j'en suis au début, mais est sensé donner de l'espoir, à la fin j'imagine.

Il y est question de collapsosophie, terme évoquant un état d'esprit serein et fort, mais averti, face à l'effondrement.
Il évoque les pandémies... tiens, après, on nous dit qu'on pouvait pas prévoir... :mrgreen: ... entre autres.

Il évoque également la notion de solastalgie que j'avais entendue dans la bouche de Glenn Albrecht. Ce terme fait écho à la réminiscence de scénarios imaginaires concernant la vie qu'on aurait du avoir dans le futur avec un sentiment douloureux de perte (comme dans la nostalgie mais pour le futur en gros).
Ce philosophe s'exprime longuement ici, thème : Collapsologie, anxiété et dépression ?

Si vous souhaitez les deux livres de Servigne, je les ai en epub et audiobook.
J'ai également le livre de Glenn en VO.

Que pensez-vous de tout ça?
j'ai un amis que j'ai rencontrer sur discord qui a répondu a la video d'absol sur l'éffondrement qui reprend les thèse de pablo sur un site qu'il a crée. c'est pas un expert mais il c'est documenté comme un fou sur le sujet et il réponds bien au inquiètude en plus de proposer des solution. même si tout n'est pas parfait http://www.construirelavenir.org/reflexions.
allez voir ses billet sur les video d'absol ou il réponds au argument dudit youtuber qui ne fait que répété ce qui est avancer dans les thèse de pablo servignes

je pense très très honnétement qu'on s'en sortira mais faut voir les degats
certains de s'en sortiront pas. 100 000 morts du Covid-19. Eux n'ont pas survécu.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

jeunehomme
Messages : 63
Inscription : 21 mars 2020, 09:28

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#8

Message par jeunehomme » 06 avr. 2020, 21:42

"Si tu écoutes Thinkerview, tu aurais du affronter une vision affreuse du monde d'aujourd'hui et de demain."
justemment faut faire attention a pas s'enfermer dans une vision purement collapsologiste des choses, je sais que des grand changement et bouleversement vont arriver. mais je pense que si on s'y mets serieusement on poura les affronter, mais pas sans perte.
moi même je suis pas assez bon sur le sujet, mais j'invite vraiment a aller voir le site que j'ai donner plus haut qui donnent un avis un peu plus critique sur leur thèse. (dans sa réponse sur la première video d'absol)

jeunehomme
Messages : 63
Inscription : 21 mars 2020, 09:28

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#9

Message par jeunehomme » 06 avr. 2020, 23:04

parce que il m'on l'air un tout petit peu biaisé au niveaux de leur alarmisme. non pas que je disent qu'il ne faut pas agir vite mais comme dit il prennent souvent les sources les plus alarmiste

Avatar de l’utilisateur
PhD Smith
Messages : 5024
Inscription : 04 août 2011, 23:23

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#10

Message par PhD Smith » 07 avr. 2020, 01:38

LePsychoSophe a écrit : 05 avr. 2020, 18:37Que pensez-vous de tout ça?
Que Servigne vend des livres en surfant sur la vague. Depuis "Le club de Rome", la surpopulation, l'épuisement des ressources, la pollution sont des problèmes connus.
Imagepraedicator veridicus, inquisitor intrepidus, doctor egregiusImage

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#11

Message par LePsychoSophe » 07 avr. 2020, 09:33

jeunehomme a écrit : 06 avr. 2020, 21:42 "Si tu écoutes Thinkerview, tu aurais du affronter une vision affreuse du monde d'aujourd'hui et de demain."
justemment faut faire attention a pas s'enfermer dans une vision purement collapsologiste des choses, je sais que des grand changement et bouleversement vont arriver. mais je pense que si on s'y mets serieusement on poura les affronter, mais pas sans perte.
moi même je suis pas assez bon sur le sujet, mais j'invite vraiment a aller voir le site que j'ai donner plus haut qui donnent un avis un peu plus critique sur leur thèse. (dans sa réponse sur la première video d'absol)
Effondrement ne veut pas dire la mort de tout. C'est un changement, une nouvelle forme de mode de vie.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#12

Message par LePsychoSophe » 07 avr. 2020, 09:45

jeunehomme a écrit : 06 avr. 2020, 21:42 "Si tu écoutes Thinkerview, tu aurais du affronter une vision affreuse du monde d'aujourd'hui et de demain."
justemment faut faire attention a pas s'enfermer dans une vision purement collapsologiste des choses, je sais que des grand changement et bouleversement vont arriver. mais je pense que si on s'y mets serieusement on poura les affronter, mais pas sans perte.
moi même je suis pas assez bon sur le sujet, mais j'invite vraiment a aller voir le site que j'ai donner plus haut qui donnent un avis un peu plus critique sur leur thèse. (dans sa réponse sur la première video d'absol)
J'ai déjà longuement mangé du Laurent Alexandre... dois-je encore écouter un type qui est le parangon du dominant de la lutte des classes et qui veut pucer les gilets jaunes parce que "ils sont trop cons". Ce type est le déchet de l'humanité. S'il dit des choses parfois censées, c'est pur aléa de son cerveau malade. Il balance en direct des infos médicales de Greta Thunberg avec un ton péjoratif. Je n'aime pas Greta mais doit-on pour autant violer le secret médical?

C'est bien qu'il y est des contre-théories à l'effondrement. Mais je ne suis pas cornucopien. La science et la technologie ne sauvent rien actuellement, rien de rien. Ce qui sauve, c'est le confinement, une méthode du moyen-âge.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
miraye
Messages : 710
Inscription : 15 nov. 2014, 09:38

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#13

Message par miraye » 07 avr. 2020, 09:46

Hello LePsychosophe,

Est ce que tu peux me dire ce que deviens l'Etat dans ses bouquins ?
"Lourd est le parpaing de la réalité sur la tartelette aux fraises de nos illusions." Boulet

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#14

Message par LePsychoSophe » 07 avr. 2020, 09:46

jeunehomme a écrit : 06 avr. 2020, 23:04 parce que il m'on l'air un tout petit peu biaisé au niveaux de leur alarmisme. non pas que je disent qu'il ne faut pas agir vite mais comme dit il prennent souvent les sources les plus alarmiste
Quand on t'annonce un cancer, le premier état mental, c'est le déni. Normal que certains grattent de ce côté...
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#15

Message par LePsychoSophe » 07 avr. 2020, 09:47

PhD Smith a écrit : 07 avr. 2020, 01:38
LePsychoSophe a écrit : 05 avr. 2020, 18:37Que pensez-vous de tout ça?
Que Servigne vend des livres en surfant sur la vague. Depuis "Le club de Rome", la surpopulation, l'épuisement des ressources, la pollution sont des problèmes connus.
Certains ici ont des arguments ridicules... Combien de fois j'en ai entendu ici décrédibiliser une personne simplement car elle gagne de l'argent... Parfois, le niveau ici n'est pas plus élevé que sur FB... :mrgreen:
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#16

Message par LePsychoSophe » 07 avr. 2020, 09:52

miraye a écrit : 07 avr. 2020, 09:46 Hello LePsychosophe,

Est ce que tu peux me dire ce que deviens l'Etat dans ses bouquins ?
Hello,

hé bonne question. Pour l'instant, je n'ai pas fini le livre, il parle beaucoup de psychologie. Cela me surprend mais me plait forcément.
Ils évoquent les mécanismes psychologiques en jeu en collapsologie. Que ce soit l'état psy des chercheurs, ou des lecteurs/informés. Ils font des parallèles avec l'annonce de maladie graves/mortels comme un syndrome pré-traumatique ou solastalgie...
Cela m'intéresse car je n'ai jamais rien lu en psychologie sur les états pré-traumatiques.

Pour l'instant, rien lu sur ce qu'il faudrait faire pour mieux vivre le merdier.

Je pense que ta réponse si situerait dans son "premier" livre sur le sujet. Livre que je n'ai pas réussi à lire tellement c'est violent pour moi. Je n'ai quasi plus de mécanismes de défense donc je me préserve. Par ex., je n'arrive pas vraiment à voir la série TV Chernobyl tellement je trouve ça horrible...
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#17

Message par LePsychoSophe » 07 avr. 2020, 10:14

miraye a écrit : 07 avr. 2020, 09:46 Hello LePsychosophe,

Est ce que tu peux me dire ce que deviens l'Etat dans ses bouquins ?
J'ai une réponse bien personnelle :mrgreen:

L'Etat est hors-jeu. Et le peuple doit s'organiser en démocratie directe et participative. Avec un système informatisé pour jouer le rôle de connexion entre les gens. L'administration par les peuples et pour les peuples.
Regardez comment les soignants arrivent à s'approvisionner en protection aujourd'hui => ministère de la santé? Non, Facebook? oui. L'état est hors-jeu.

L'Etat a décrété qu'il ne voulait pas s'occuper du peuple lorsque celui-ci montrait des signes de souffrances, le peuple se débrouille sans lui. L'anarchisme est un mode de survie, sinon tous mes collègues et moi-même serions soit morts soit infectés par ce virus qui semble être une maladie systémique sans précédents.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
miraye
Messages : 710
Inscription : 15 nov. 2014, 09:38

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#18

Message par miraye » 07 avr. 2020, 10:24

Laissons l'Etat de côté pour l'instant alors.
Je ne suis peut être pas la mieux placée pour parler de comment on gère l'angoisse devant la collapsologie.
(Ma famille est zozo, depuis toute petite j'entends que du vivant de mes parents il y aura une fin du monde, et moi je suis née avec des tendances sceptiques fortes (j'ai jamais cru au père Noël par exemple) et avec une tendance à l'angoisse très faible.)
Ça veut dire que ça fait des années que j'ai intégré la possibilité que tout s'effondre à ma compréhension du monde.
Après je pense que nous allons vers des problèmes graves, que nous ne saurons pas gérer, mais je pense aussi dans un coin de ma tête que la collapsologie actuelle ce n'est qu'une ruse pour avoir l'impression de continuer à avoir les choses sous contrôle.
Mais ce n'est pas plus qu'une ruse, l'humain ne contrôle pas grand chose, l'accepter et s'accepter tel qu'on est me semble bien plus apaisant.
"Lourd est le parpaing de la réalité sur la tartelette aux fraises de nos illusions." Boulet

jeunehomme
Messages : 63
Inscription : 21 mars 2020, 09:28

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#19

Message par jeunehomme » 07 avr. 2020, 10:25

tu sais que justemment, en analysant le livre et tout le parcour sur la psychologie au debut. les deux livre sont fait exprès pour tout faire perdre touttes idée de remettre en cause leur argument sur pourquoi l'effondrement est inévitable alors que c'est factuellement faux (du moins celui décrit dans ses livre) tu a dit toi même que tu avait un ésprit très sensible a ce genre de chose, alors fait attention a ne pas tomber dans l'éspèce de démence qu'il essaye de repandre. oui y'a matière a s'inquiété comme expliquer dans les livres, mais si tu regarde un peu les sources et que tu éxtrapole un peu des solution. tu vera que y'a large moyen d'évité l'effondrement apocalyptique promis.

et pour l'interview de laurent alexandre, c'était juste pour lui posez des question sur certain sujet. il est loin d'être d'accord avec lui.

Avatar de l’utilisateur
PhD Smith
Messages : 5024
Inscription : 04 août 2011, 23:23

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#20

Message par PhD Smith » 08 avr. 2020, 03:34

Un article du « monde diplomatique » sur les auteurs collapsologues et leur succès de librairie: https://www.monde-diplomatique.fr/2019/08/MALET/60145
Imagepraedicator veridicus, inquisitor intrepidus, doctor egregiusImage

Avatar de l’utilisateur
LePsychoSophe
Messages : 2528
Inscription : 19 sept. 2017, 17:34

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#21

Message par LePsychoSophe » 08 avr. 2020, 15:57

PhD Smith a écrit : 08 avr. 2020, 03:34 Un article du « monde diplomatique » sur les auteurs collapsologues et leur succès de librairie: https://www.monde-diplomatique.fr/2019/08/MALET/60145
Certes, ils gagnent des sous. Mais c'est intéressant.
"ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα" Σωκράτης

Avatar de l’utilisateur
ABC
Messages : 3846
Inscription : 11 mai 2014, 20:37

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#22

Message par ABC » 10 avr. 2020, 19:24

miraye a écrit : 07 avr. 2020, 10:24l'humain ne contrôle pas grand chose, l'accepter et s'accepter tel qu'on est me semble bien plus apaisant.
Mmm... C'est un point de vue.

Nous ne contrôlons effectivement pas grand chose puisque nous ne nous contrôlons pas (du moins à ce jour). Nous sommes dans le déni de notre responsabilité tant individuelle que collective vis à vis de la situation actuelle. Face à cette situation nous nous considérons parfois (à tort à mon sens) comme des victimes impuissantes.

Toutefois, c'est quand même bien nous qui provoquons, par notre comportement effectivement incontrôlé, dans une large mesure conséquence de notre déni, les dommages écologiques et climatiques (notamment, mais pas que) dont nous sommes la principale cause.

Face à une crise dont nous sommes à l'origine, un non apaisement me semblerait utile si, toutefois, ce non apaisement finit par se traduire en actions constructives et en réévaluation de nos priorités et objectifs plutôt :
  • qu'en pessimisme passif,
  • ou en optimisme passif,
  • ou en actions (parfois utiles mais pas suffisantes) consistant à demander des actions de tel ou tel responsable ou catégorie de responsables,
  • ou encore en actions de protestation contre telle ou telle catégorie de coupables (protestions parfois utiles, mais parfois ni utiles ni justifiées)...
    ...supposée être, par ses actions ou manque d'action, la principale cause des dégâts que nous provoquons collectivement.
Ces dégâts découlent, en fait, dans une assez large mesure :
  • de ne nos choix tant individuels que collectifs
  • mais aussi (et peut-être surtout) de la pression induite par nos attentes et objectifs actuels.
Cette pression latente contribue en effet fortement (sans que nous en soyons pleinement conscients) aux orientations prises dans le choix des investissements industriels et contribue aussi fortement aux décisions et non décisions prises par nos responsables politiques.

Avatar de l’utilisateur
unptitgab
Messages : 5471
Inscription : 14 janv. 2014, 12:59

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#23

Message par unptitgab » 11 avr. 2020, 22:00

ABC a écrit : 10 avr. 2020, 19:24 Cette pression latente contribue en effet fortement (sans que nous en soyons pleinement conscients) aux orientations prises dans le choix des investissements industriels et contribue aussi fortement aux décisions et non décisions prises par nos responsables politiques.
Disons que quand on voit un président autoproclamé champion de la terre pousser à la privatisation de ADP, alors qu'il faudrait restreindre les vols, ce qu'une entreprise nationale peut se permettre de faire alors qu'une entreprise privée n'a que le but opposée, que le ministère du numérique pousse à l'installation nationale de la fibre optique et au développement du réseau 5G, que le réseau ferré doit le plus possible se limiter au lignes rentables et qu'il rencontre finalement peu d'opposition à ces projets sans intérêt, mais tous ne produisant que des dégâts supplémentaires, cela ne donne pas vraiment confiance en une approche réfléchie des problèmes de pénurie énergétique et de réchauffement climatique à venir et que c'est juste la grosse claque dans la gueule au moment où cela arrivera qui fera réagir et là il sera trop tard pour toute réflexion.
Le plus gros problème c'est le poids énorme qu'a pris la pseudoscience appelée économie dans la prise de décision et dans la plupart des éditoriaux au détriment de ceux qui étudient le réel, ce n'est pas pour rien que Meadows ne voulait aucun économiste pour le rapport "Limit to growth" Et que 30 ans après les projections sont conformes à la réalité.
"Quand elle devient « pure » de toute expérience sensorielle, la raison déraisonne. Elle prétend prouver l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Cette folie s’appelle métaphysique. Le métaphysicien est un savant fou. Il veut tout prouver, il ne montre que son insanité." Jean-Baptiste Botul

Avatar de l’utilisateur
ABC
Messages : 3846
Inscription : 11 mai 2014, 20:37

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#24

Message par ABC » 12 avr. 2020, 14:43

ABC a écrit : 10 avr. 2020, 19:24Cette pression latente contribue en effet fortement (sans que nous en soyons pleinement conscients) aux orientations prises dans le choix des investissements industriels et contribue aussi fortement aux décisions et non décisions prises par nos responsables politiques.
unptitgab a écrit : 11 avr. 2020, 22:00Disons que quand on voit un président autoproclamé champion de la terre pousser à la privatisation de ADP, alors qu'il faudrait restreindre les vols, ce qu'une entreprise nationale peut se permettre de faire alors qu'une entreprise privée n'a que le but opposée, que le ministère du numérique pousse à l'installation nationale de la fibre optique et au développement du réseau 5G, que le réseau ferré doit le plus possible se limiter aux lignes rentables et qu'il rencontre finalement peu d'opposition à ces projets sans intérêt, mais tous ne produisant que des dégâts supplémentaires, cela ne donne pas vraiment confiance en une approche réfléchie des problèmes de pénurie énergétique et de réchauffement climatique à venir et que c'est juste la grosse claque dans la gueule au moment où cela arrivera qui fera réagir et là il sera trop tard pour toute réflexion.

Le plus gros problème c'est le poids énorme qu'a pris la pseudoscience appelée économie dans la prise de décision et dans la plupart des éditoriaux au détriment de ceux qui étudient le réel, ce n'est pas pour rien que Meadows ne voulait aucun économiste pour le rapport "Limit to growth" Et que 30 ans après les projections sont conformes à la réalité.
Il y a, à mon sens, beaucoup, beaucoup de vrai dans votre message (message que, du coup, je n'ai pas eu le courage d'amputer) tout particulièrement l'importance que vous accordez au rapport Meadows.

Il y a deux points toutefois, dans l'ensemble des points évoqués dans votre message ci-dessus, sur lesquels je suis d'un avis différent. Ces points sont importants mais pas essentiels par rapport à la remarque ci-dessous et c'est donc seulement cette remarque que je souhaite préciser et développer.

Votre réponse semble implicitement exprimer un désaccord avec ma remarque quant à notre responsabilité dans les décisions économiques et politiques prises par nos décideurs. Pour ma part, je pense plutôt que votre message complète ma remarque. Il illustre concrètement, par les décisions politiques induites, de quelle façon les contraintes imposées à nos décideurs par nos attentes économiques (plus de pouvoir d'achat, plus de service de ceci, plus de service de cela) contraignent et impactent, au moins dans une large mesure, leurs prises de décision dans une direction qui n'est pas toujours la bonne.

Je pense en particulier (mais pas que) à l'idée, trop souvent considérée comme une évidence, selon laquelle la croissance serait la solution à tous nos problèmes (notamment le problème de l'emploi et du pouvoir d'achat bien sûr) alors qu'il s'agit d'une fuite en avant (cf. "The limit to growth", le rapport Meadows que vous évoquez)...
...du moins tant que nos valeurs, base de nos achats, donc des quantités et du prix des biens et services produits, donc du montant du PIB, donc du chiffrage de la croissance, n'évoluera pas dans une direction plus responsable.

La première difficulté à surmonter : nos attentes, nos objectifs, notre système de valeurs et le caractère caché de cette pression
Sous la pression économique et politique que nous exerçons à tous les niveaux par nos diverses demandes et rejets, explicites et implicites (dans toutes les classes sociales et non pas seulement dans telle ou telle catégorie socio-professionnelle) les responsables politiques sont contraints de prendre des mesures "économiques" reposant sur des considérations de court terme. Ces demandes et rejets sont d'ailleurs en partie incompatibles parce que 2+2 ça ne fait pas 5, même si 4 est "injuste"... ...et même avec une forte croissance, qui plus est orientée dans la direction néfaste implicitement impulsée par nos attentes.

Ces décisions reposent sur nos estimations "économiques" actuelles de ce qui a de la valeur et de ce qui en a moins. A ce jour, dans notre approche économique collective, les biens dits non marchands, malgré leur valeur, ne sont pas, ou pas suffisamment, pris en compte.

En pratique, sous la pression électorale, de nombreuses décisions politico-économiques se prennent au détriment de notre avenir en raison d'une sous-estimation (c'est un euphémisme) de la valeur inestimable que représentent nos forêts, nos océans, l'air, l'eau potable, les terres agricoles (et leur bonne santé), notre climat, la vie animale et la vie marine, la diversité biologique (dont, notamment, celle du phytoplancton) car ces biens ne font pas partie des biens marchands...

A cela, il faudrait rajouter d'autres "biens" non marchands, eux aussi sous-estimés dans nos décisions d'investissement, comme la santé et les ressources alimentaires dans tous les pays et non pas seulement dans les pays dits développés...
...ainsi que la paix dans le monde.

Ce sont tous ces objectifs que nous devrions englober dans une économie qui ne serait pas une pseudo-économie (pseudo puisque l'on n'économise pas du tout ce qui a le plus de valeur (1)).

Mais ce n'est pas tout. Une deuxième très forte difficulté doit-être soulignée. C'est l'objet de ma remarque ci-dessous (et son développement).

La deuxième difficulté à surmonter, nos divisions
La principale difficulté ne me semble pas être de trouver des solutions, mais de nous mettre d'accord sur ces solutions en parvenant à surmonter nos divisions.

Ce qui nous incite à croire (cette croyance est un obstacle très sérieux à la résolution de nos problèmes) qu'il y a, essentiellement, une ou des classes ou catégories de coupables (catégorie dont nous ne faisons bien sûr pas partie) est un mécanisme profondément ancré dans nos comportements. Je détaille ci-dessous les raisons de cet ancrage (il dépasse largement de simples considérations d'apprentissage socio-culturel...
...et plus encore des considérations de raisonnement "objectif et rationnel" complètement hors jeu de ce point de vue).

Contrairement à ce que j'avais pu croire jusqu'à présent, la sélection naturelle n'a pas fait de nous de simples prédateurs égoïstes, un égoïsme qui ne serait qu'imparfaitement modéré par une morale reposant sur une couche superficielle, fragile, d'apprentissage à caractère purement socio-culturel (bâtie au fil des siècles dans le conflit comme expliqué dans l'esprit des lois de Montesquieu).

Certaines notions de bien et de mal préexistent à leur apprentissage social. Nous naissons avec certaines de ces notions parce que ces notions nous ont été utiles pour survivre, dans un environnement hostile, par une coopération reposant sur nos capacités d'empathie. Elles sont parfaitement constatables, même sur des rats. Des expériences l'ont montré. Ces expériences étaient présentées dans l'émission, "sommes nous altruistes ?", dont je parle ci-dessous.

Une expérience menée sur des bébés montrant la part innée de empathie et de comportements altruistes...
...et la limite de ces comportements altruistes : nos divisions en, et tensions entre, groupes d'appartenance


Cette émission (elle est passée sur arte il me semble) montre en effet (par des expériences très intéressantes pratiquées sur des bébés) qu'un comportement altruiste, d'aide, sans attente d'une récompense en retour, se manifeste dès l'age de 2 ans. Il semble donc faire appel à de l'inné plutôt qu'à de l'acquis. En fait, certaines manifestations en attesteraient même dès l'age de 3 mois (je préfère mettre le conditionnel car je ne serais pas surpris qu'il puisse y avoir débat à ce sujet).

Selon cette émission, ce comportement naturellement altruiste est relié à notre capacité empathique. Il se heurte toutefois à un obstacle de taille. Nous mettons une barrière forte à ce comportement altruiste pour le réserver, dans une assez large mesure, à ceux qui partagent avec nous certaines ressemblances. Il nous est même possible, et ça c'est plus embêtant, de développer des comportement agressifs à l'encontre de catégories vis à vis desquelles nous avons un fort sentiment de non appartenance.

Il n'y a pas facilement d'impartialité dans nos jugements et dans nos comportements quand ils portent sur des catégories sociales, religieuses, de croyance, de non croyance, de nationalité... différentes de celles auxquelles nous avons le sentiment d'appartenir. Notre rationalité (même quand nous croyons en posséder une solide et bien entrainée) est facilement mise en défaut par cette tendance très profonde, qui nous vient de très loin, dans notre évolution en tant qu'espèce animale.

On comprend mieux, à la lumière de ces expériences, l’agressivité (autrement mystérieuse) suscitée par exemple, quand on exprime un jugement positif ou neutre vis à vis d'une catégorie que le récepteur du message souhaite ardemment détester avant tout (et pas forcément consciemment) en raison de ses différences avec la catégorie à laquelle il a le sentiment d'appartenir (et qu'il estime, elle, mériter tous les égards).

Un groupe de personnes, partageant le sentiment d'une appartenance commune, ça peut-être absolument n'importe quoi. Ça peut-être la préférence pour sa famille ou un groupe d'amis, mais ça peut tout aussi bien être :
  • la préférence pour les supporters de notre club de foot préféré,
  • la préférence pour nos compatriotes,
  • la préférence pour nos coreligionnaires,
  • la préférence pour notre catégorie socio-professionnelle,
  • la préférence pour les fans d'un même style de musique,
  • la préférence pour ceux qui ont la même couleur de peau
    (pour la couleur des cheveux c'est un peu moins fréquent, quoi que, si on ne croit Lio,
    les brunes en ont parfois un peu marre des blondes :mrgreen:),
  • la préférence pour sa famille idéologique ou politique...,
Dans l'émission en question, ce principe de limitation d'empathie et de coopération et de partialité, voir même parfois à souvent d'hostilité dans nos jugements et décisions à l'encontre de membres d'autres catégories (stimulée par le sentiment d’appartenance à un groupe), était mis en évidence sur des bébés d'environ deux ans.

Le test exploite la préférence attribuée (par l'expérimentateur) à diverses marionnettes pour deux petits déjeuners différents. Les tendances altruistes du bébé et son sens de qui doit être puni ou qui doit être récompensé (selon son comportement altruiste ou inverse justement) s'avéraient biaisés par la concordance, ou pas, des goûts supposés de la marionnette pour tel ou tel type de céréales avec les goûts personnels du bébé objet du test.

Dans ce test, il y avait :
  • une "gentille marionnette". Dans une phase précédente, cette gentille marionnette aidait, en effet, une autre marionnette quand elle était en difficulté (pour ouvrir un coffre contenant des jouets)
  • une "méchante marionnette". Au contraire de la gentille, elle fermait violemment le coffre à jouets (de la marionnette en difficulté pour l'ouvrir).
Ces deux marionnettes (la gentille et la méchante) se voyaient ensuite offrir des friandises (par un autre expérimentateur ignorant, lui, qui était la gentille et qui était la méchante marionnette). Arrivait alors une 3ème marionnette n'ayant, elle, pas de friandise (tout avait été distribué aux deux premières).

Quand on demandait au bébé de prélever une friandise pour l'offrir à cette 3ème marionnette, ce bébé avait statistiquement (environ 80% il me semble), fortement tendance à prélever cette friandise dans le bol de la méchante marionnette plutôt que dans le bol la gentille marionnette.

Par contre, quand était (préalablement) mise en évidence la préférence de ces deux marionnettes en matière de céréales, le choix du bébé s'avérait statistiquement fortement impacté par la concordance, ou pas, de son goût (en matière de céréales) avec les goûts respectifs de ces 2 marionnettes. Dans le cas où la méchante marionnette partageait le même goût que le bébé en matière de céréales, voilà que notre bébé se mettait, statistiquement, à privilégier la méchante marionnette, lui pardonnant ainsi sa méchanceté pour la simple raison qu'elle lui ressemblait en matière de goûts culinaires.

Bref, nous avons tendance à privilégier ceux qui nous ressemblent, ceux que, pour une raison ou une autre, nous classons dans une catégorie à laquelle nous avons le sentiment d'appartenir.

Ce que j'ai voulu souligner par ce développement, c'est que ce comportement, qu'on le qualifie de sectaire, de communautariste, de nationaliste, de meute... est très profond. Il est plus profond qu'un simple vernis d'apprentissage socio-culturel. On le constate d'ailleurs aussi chez les chimpanzés. Ils tendent (le plus souvent) à s'entraider au sein d'un même groupe, mais peuvent se montrer très agressifs vis à vis d'un autre groupe.

La voilà notre principale difficulté. En plus d'efforts importants et d'un changement de notre système de valeurs, nous voilà placés devant un deuxième très un sérieux défi : développer notre aptitude à l'altruisme, développer notre aptitude à lui faire traverser les frontières de nos diverses divisions, et surtout, surmonter notre tendance à vouloir "punir" les autres catégories des défauts que nous leur imputons, parfois à souvent faussement ou de façon exagérée (en restant aveugles au passage, aux défauts, souvent les mêmes d'ailleurs, relatifs à notre propre catégorie d'appartenance).

Derrière ces défauts majeurs présumés (imputés à d'autres catégories de ceci ou cela que la notre) se cache souvent, sournoisement, au moins en partie, leur plus grave défaut : celui de faire partie d'une catégorie (sociale, de croyance, de culture, de valeur, de nation...) différente de celle à laquelle nous avons le sentiment d'appartenir.

Le dépassement de nos nombreuses divisions est un obstacle très profond car il remonte loin dans notre évolution en tant qu'espèce animale. Nous sommes très inventifs en matière de divisions. Les O'hara et les O'Timmins de Lucky Luke en sont une excellente illustration (tout à fait réaliste à mon sens).

Cette difficulté à dépasser nos divisions, à nous unir pour résoudre nos problèmes, me semble être, en fait, l'un des principaux obstacles pour résoudre la grave crise écologique et sociale actuelle. Il nous faut parvenir à surmonter cet obstacle en mettant en place, collectivement (par un effort collectif partagé obtenu malgré nos divisions, préférences et animosités catégorielles), un ensemble de solutions aux problèmes et aux dégâts que nous causons à ce jour à notre société mondiale et à notre planète par le déni de nos responsabilités tant collectives qu'individuelles dans ces dégâts.

Est-ce insurmontable ? Je ne le pense pas. Nous sommes dotés d'une faculté d'anticipation des conséquences de nos choix, de nos comportements et de nos actes, qui nous donne la possibilité de surmonter cet obstacle très très fort grâce à la prise de recul qui nous est ainsi offerte. Cette capacité d'anticipation, de prévision à moyen et long terme, inédite (du moins à ce niveau) dans le règne animal, nous en offre la possibilité si nous trouvons la motivation requise pour franchir l'énorme obstacle de nos divisions (ainsi que l'obstacle d'attentes, d'objectifs et d'un système de valeurs inadaptés à la situation actuelle).

(1) Les biens non marchands passent sous le radar de notre pseudo-économie actuelle. En le formulant de façon un peu différente, l'économie est, à mon sens, une science molle certes, mais une science comme une autre quand même. Le problème des décisions inappropriées sensées en découler, vient de ce que, du moins à ce jour, cette science est alimentée par des données parfois incorrectes (le niveau de valeur attribué à tel ou tel bien marchand ou non marchand).

En effet le prix que, par le niveau de notre demande, nous conférons aux biens marchands comme non marchands (et non la loi de l'offre et de la demande en tant que telle) n'est pas toujours un reflet correct de ce que ces biens nous apportent ou ne nous apportent pas. La publicité, souvent mise en cause (accusant ainsi la voiture des accidents provoqués par l’alcoolisme de son conducteur), ne fait jamais que privilégier ce qu'il est le plus facile de nous vendre cher à coût total identique.

Qui plus est nous exerçons, par nos demandes excessives, une pression collective favorisant la performance par rapport à la résilience.

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Collapsosophie, solastalgie... faire face aux changements d'environnement global

#25

Message par Dash » 14 avr. 2020, 05:26

ABC a écrit : 10 avr. 2020, 19:24Nous ne contrôlons [...] puisque nous ne nous contrôlons pas [...] Nous sommes dans le déni de notre responsabilité [...] nous nous considérons parfois [...] c’est quand même bien nous qui provoquons [...] dont nous sommes la principale cause [...] dont nous sommes à l’origine
(C'est moi qui ai mis en gras.)

Le problème, c’est que ce fameux « nous » n’existe pas. Il n’y a que le produit de la somme de tous ceux qui le composent, mais parmi tous ceux qui le composent, il y a de tout justement, ce qui empêche un « nous » travaillant dans un seul et unique même objectif commun. :?

Pour moi, tu es l’intervenant le plus connaissant, équilibré, mesuré, structuré et engagé concernant ces types de sujets et problématiques. ;) En pratique, il est donc nécessaire de faire ce que tu partages et proposes (individuellement) puisque même si certaines résultantes sont inévitables à nos yeux, cela entretient tout de même les rapports de force nécessaire au quotidien entre tous les différents « courants» alimentés par tous ceux qui constituent ce « nous » collectif qui n’est est pas vraiment un (parce que le « nous collectif », au sens « planétaire » du terme, n’en est pas vraiment un comme il peut l’être dans des groupes moindres à l’objectif partagé par tous ses membres).

J’ai donc du mal avec le faux dilemme de tes choix (pessimiste/optimiste/action/inaction). Je me considère comme un « pessimiste réaliste », mais pas « passif » pour autant. C’est-à-dire que je fais tout de même ce que je considère qui doit être fait, si ce n’est que pour participer au rapport de force (parce que la vie, ça se vit, peu importe la finalité) et par question de principe. Par contre, je ne pense pas que cela évitera certaines résultantes. Mais je fais quand même ce qui doit être fait parce qu’à mon sens, il n’y a pas que la résultante qui importe et parce que si tout le monde abandonne, les résultantes ne seront que pire.

Mais tout ceci ne m’empêche pas de raisonner et de conclure que rien ne changera vraiment sur le fond avant très longtemps. Et voici pourquoi (j’ai déjà partagé quelques pistes dans certains de mes autres messages sur le forum) :

Parce que la base fondamentale du problème, ce n'est pas les gouvernements, ni les sociétés, ni les structures et les cadres (et encore moins la science et les connaissances), mais l'humain! Et qu'à partir d'un certain nombre d'humains, les divisions, les oppositions et les schismes sont inévitables. Parce que la majorité qui compose le groupe ultime qui contient tous les autres sous-groupes (bref, l'ensemble de l'humanité à un instant précis) est nécessairement et inexorablement composée d'une « moyenne » qui dépasse en nombre les sujets aux extrémités en terme de capacités de toute sorte (connaissant, équilibré, mesuré, structuré et engagé, etc.).

Parce que j'observe que certains ont une représentation biaisée du nombre de gens réellement conscient et engagé. Les cercles « d'engagés », « d'artistes » et autres « bobos » ou « de gauche » (non péjoratif dans cette phrase) donne l'impression, via leur présence publique, qu'une majorité agit alors que la grande majorité du peuple lambda sans bat les couilles en réalité, malgré ce que certains peuvent dire pour se donner bonnes consciences.

Et, finalement, parce que l'humain en tant que tel, individuellement, n'évolue pas d'un iota dans le temps. Et, collectivement, ce ne sont que des mœurs et des cadres qui évoluent, mais ces derniers ne font surtout que contraindre les propensions humaines qui trouvent toujours d'autres formes et moyens pour se manifester : le problème de base demeurant donc entier!

Bref, l’humain est exactement le même, fondamentalement, qu’il y a quelques dizaines ou centaines de milliers d’années. Il n’est en rien différent, en strictement rien. Un nouveau-né d’il y a 10,000 ans « téléporté » ici et maintenant grandirait et évoluerait comme tout autre humain moyen d’aujourd’hui et vice versa concernant un nouveau-né d’aujourd’hui renvoyé il y a 10,000 ans (je parle des comportements, des propensions et de la psychologie humaine. Je ne sais pas si le nouveau-né d’aujourd’hui ou d’avant serait plus sensible à certains virus/bactéries d’une époque différente de la leur, par exemple, mais ce n’est pas pertinent pour mon propos).

La seule chose qui se transmet de génération en génération (mis à part le patrimoine et les dettes), c’est la connaissance, l’information (et donc la science et son fruit : les technos). Mais l’expérience — celle réellement intégrée par un individu — et la « maturité~sagesse » ne se transmettent et ne s'achètent pas, elles s’acquièrent individuellement de la même façon pour tous (ceux qui l'acquièrent, et c'est loin d'être la majorité) : c’est-à-dire dans l’espace d’une vie et en fonction de ce qui est vécu (ce qui diffère, nécessairement, pour chacun).

Ça implique que chacun des êtres présents simultanément sur la planète ne dispose que d’un temps, d'une « fenêtre » limité et que ceux qui acquiert « sagesse et maturité » (ou « conscientisation ») sont « dilués » chaque jour par de « nouveaux arrivants » ainsi que par les départs des plus « sages et matures » qui « quittent le groupe » » (qui décèdent), sans parlé qu'ils sont noyés parmi la masse, la « moyenne ». Puisque tous ne vivent pas exactement les mêmes choses sous les mêmes conditions (because la diversité à tous les niveaux), ça implique et génère les différences et la multiplicité. Donc sans même définir qu’est-ce qui est « sage et mature » et sans même considérer les différences personnelles et du nombre de cultures et de « courants de pensée », il n’y a toujours qu’un « peak » plutôt limité d’individus potentiellement « aptes » à [mettre ce que vous voulez] (se mettre d’accord pour bosser dans un même sens), d'autant plus dans un « groupe » qui contient l'ensemble des individus présent sur la planète.

Il n’y a donc que ceux-ci qui peuvent vraiment agir à [mettre ce que vous voulez], que ce soit au plan individuel et personnel ainsi qu’à d’autres niveaux (mouvements, groupes, gouvernements, etc.) pour effectuer une modification d'envergure mondiale. Mais le problème, c’est qu’ils doivent nécessairement « dealer » et manœuvrer tout de même avec l’ensemble de ceux qui composent les peuples et donc au final la communauté mondiale (le fameux « nous planétaire collectif »). S’en suit donc les éternels rapports de force et oppositions entre une minorité de [mettre ce que vous voulez] (ou « sages, matures, conscientisés et engagés ») VS tous les autres individus, groupes et « courants » exerçant eux aussi leur propre rapport de force et oppositions.

Les aptitudes et propensions (au sens large, tant celles considérées « bonnes » que « mauvaises ») de l’humain étant toujours les mêmes, elles se manifestent par les moyens et formes disponibles selon les cultures, les cadres et les contextes. Mais elles se manifestent, d’une façon ou d’une autre et sous une forme ou une autre. Rien ne se perd, rien ne se créer, tout se transforme!

Moins de meurtres de nos jours? Presque plus d’esclavage? Moins d’ivres au volant? Ce ne sont que des formes d’expression qui « mutent » et cherche inexorablement à s'exprimer sous d’autres formes : les jeunes d’aujourd’hui textent au volant! Les « individus à tendance psychopathique » en manque de combats, de guerres, de pouvoir et de dominations des siècles passés gèrent maintenant des entités corporatives sans âme, les voleurs ne braquent plus les banques ou les maisons, mais arnaquent les gens via les nouvelles technologie, les gens ne crient plus « au bûcher » dans le village, mais « à mort connard/salope » sur les réseaux sociaux, etc. Rien n'a changé!

Sinon, oui, c’est équivalent aussi pour tout ce qui est jugé « positifs », bien sûr, mais au final le ratio (« sages, matures, conscientisés » VS tous les autres) est nécessairement toujours plus ou moins le même sous les mêmes contextes fondamentaux (avec ou sans pression sociale, avec ou sans instructions, avec ou sans grands moyens, etc.) puisque l’humain est toujours et inexorablement le même!

Le niveau de qualité de vie, c’est à dire le confort de vie à augmenté de quelques gap pour toute les couches et classes (techno, fruit de la science, oblige) et les mœurs changent à chaque génération, mais l’humain, le sujet, lui, est toujours exactement le même! Donc au-delà des formes d’expression, pourquoi plus ou moins d’humains seraient, fondamentalement, empathiques aux autres? Pourquoi plus ou moins d’humains se soucieraient plus du bien collectif qu’il y a 100 ans, mille ans ou dix mille ans? Pourquoi plus ou moins d’humains intimideraient-ils plus ou moins des plus faibles? Pourquoi plus ou moins d’humains carbureraient moins à l’affect, aux émotions et aux fausses informations? ...Etc., etc., etc.

Est-ce que les jeunes, entre 14 et 25 ans, en moyenne, dans l’ensemble, font moins de stupidité, sont moins insouciant et moins téméraire que tous ceux du même âge qui vivaient dans les siècles et époques passés? Non! Car c’est le propre de la jeunesse et une propension humaine dû au manque d’expériences, d’intégration et de conscientisation à cet âge! Des hommes et des femmes sont-ils réellement, au-delà de la forme et des mœurs, moins « ceci » ou « cela », intrinsèquement, qu’avant? Les vieux pensent-ils moins de nos jours que « c’était mieux avant » que ceux d’il y a 3 siècles? La plupart des gens apprennent-ils mieux de leur erreur maintenant qu’avant? ...etc, etc.?

Bah non!

Au-delà des formes que revêtent les différentes propensions et aptitudes, les sempiternels « problèmes » et propensions sont encore et toujours les mêmes!

Ce qui nous amène, mais qui n’est pas « politically correct » à partager que seuls les rapports de forces, la manipulation et la coercition permettent de manœuvrer des groupes composés de millions et milliards d’individus! Plus un « nous collectifs » est nombreux, moins tu peux compter sur « l'éducation », la bonne volonté et les aptitudes et propension « positive~constructive » de certains individus, car plus ceux-ci sont nécessairement dilués par la masse qui est beaucoup plus nombreuses et plus réceptive à l’affect, aux émotions et aux raisonnements simplistes et dichotomiques! Et d'autant plus lorsque ça presse et que ça urge! L'effet de l'éducation, des mœurs et des cadres n'est bien sûr pas nul, mais ça se forme sur des générations.

Bref, tout ça pour dire que le seul moyen qui fonctionne pour tout et dans tout domaine, et c’est tout à propos sur ce forum, c’est la science! En outre ici la science du comportement humain : à quoi réagit-il? à quoi carbure-t-il? À quoi il a peur? À quoi se soumet-il? etc. Il n’y a qu’en manœuvrant ces paramètres qu’un homme et/ou un groupe d’hommes peuvent arriver à manœuvrer des groupes extrêmement nombreux, disparates et éclectiques composés de milliards d'individus sur le court terme. C’est pas « fun », c’est pas « vertueux », c’est pas « démocratique », etc., etc., mais compter sur l'éducation, la bonne volonté, la conscientisation, la sagesse et la maturité de la majorité des individus constituants le « nous planétaire » pour un projet qui doit inclure le concours de plusieurs centaines de millions d’individus, de toutes les entreprises, partis politiques et nations sur l’ensemble de la planète, en un temps très restreint, c’est complètement utopique et pour moi la même chose que croire à la pensée magique!

Et réussir à « manipuler » (peu importe les moyens) l'ensemble de tous les groupes et nation, pour que ce soit suffisant, est aussi un exploit qui relève du « rêve complotiste ».

Pour moi, le plus probable qui est susceptible de « rassembler » une certaine majorité dans un objectif commun, ce sont des catastrophes, désastres et cataclysme d'envergure planétaire, où tous les pays et nations sont touché simultanément, comme avec le présent COVID19, mais étant directement lié à l'environnement. Là, avec la « peur » et la souffrance, vécues un peu partout simultanément, une majorité se résignera, peu importe ce que ça implique comme « coût », à tous les niveaux!

Désolé, mais je n'arrive pas à entrevoir une autre possibilité avec le si peu de temps requis. Mais, ça ne me sert pas d'excuse et ne m'empêche pas pour autant de faire ce que j'ai à faire à mon petit niveau. Tout comme ne pas croire en Dieu n'implique pas forcément de se foutre des autres et de devenir criminel pour autant!

Du coup, je fais la part des choses et différencie ce que j'ai à faire, mais je ne peux me résigner à ne pas partager ce que je pense, surtout sur un forum sceptique, sous prétexte de ne pas influencer des gens négativement. Faut juste faire la part des choses et faire du mieux qu'on peut quand-même! ;)
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit