Kellyanne Conway était à l'avant-garde avec sa conception de la réalité alternative présentée à la population américaine, ce qui a grandement aidé à Trump en 2016.
La réalité alternative, je le conçois ainsi: pour élaborer une réalité alternative, il faut des faits alternatifs. Nous vous demandons de tracer une ligne entre des points numérotés pour arriver à un dessin d'éléphant. La réalité alternative vous dit que ce dessin doit être un aigle, alors vous devez changer les faits, c.-à-d., les chiffres pour obtenir de nouveaux liens afin d'obtenir la nouvelle forme. Pour finalement réaliser que c'est vrai, ce n'était pas un éléphant, mais bien un aigle, il a eu une manipulation préalable pour nous mentir, d'où la conspiration.
La différence est que les faits nous mènent vers une réalité, tandis que la conspiration est l'inverse. Nous dictons une réalité quelconque et nous trouvons les faits que le confirme.
La popularité de QAnon* permet aux conspirationnistes de se regrouper sous une même identité. De se donner une valeur, un sens, une identité, de se reconnaître, de partager leur foi en toute impunité, puisque reconnue comme puissance. Une église de confession conspirationniste évangélique pour prêcher la bonne nouvelle, la réalité alternative. Ce qui sert bien l'univers de Trump.
*Comprendre le mouvement QAnon pour mieux en parler à ses proches
Au Canada, par exemple, certains partisans de QAnon affirment que le président Trump serait sur le point de faire arrêter le premier ministre Justin Trudeau. D'autres soutenaient plus tôt cette année que c'était déjà chose faite, et que l'isolement volontaire du premier ministre à la suite du diagnostic de COVID-19 de sa femme, Sophie Grégoire, en mars, était en fait un prétexte pour cacher son incarcération.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/17 ... erche=true