Un gène qui réduirait le plaisir de manger et accroîtrait l'envie de faire du sport !

[Achille Talon]

Bonjour chez ami(e)s confinés ou non. Veinarde, la Belle Province !

J'ai reçu cet article : https://www.futura-sciences.com/sante/a ... ort-84052/

et je doute et m'interroge....

La source serait obtenue à partir de documents du National Health Institute du Maryland. J'ai été sur leur site mais, je ne suis, hélas, pas assez calé dans la langue du Chat qu'expire, pour tout comprendre, et mes connaissances en biologie se sont malheureusement arrêtées en fin d'études primaires ou j'ai pu quand même disséquer : une grenouille, un poisson rouge, un mulot (ou un campagnol), etc..

De même, au passage, quelle est la valeur du site Futura Santé ?

Qu'en pensez-vous s'il vous plaît ? Est-ce qu'à votre avis, ce n'est que de la poudre aux yeux ou bien une piste réelle ?

Merci par avance.

[Florence]

Ils n'auraient pas pu trouver un gène qui rendrait allergique aux sucreries, au tabac et à l'ingestion de plus de 2 dl de boissons alcoolisées , réduirait le besoin de sommeil et accroitrait l'envie de lire ?

Un tel gène résoudrait la plus grande partie des problèmes de santé des pays industrialisés

[Achille Talon]

Bonjour,

Oui, en effet! Ça parait trop beau pour être vrai, je m'en doutais un peu mais je voulais m'en assurer.

Déjà que pour ma part, j'ai trouvé tout seul le gène qui fait :

- Chuter les cheveux.
- Pousser le ventre en avant (appelé aussi chez les messieurs, le syndrome du boulanger ou la brioche va croissant et la baguette euh.... moins)
- Perdre 50% de son acuité visuelle et auditive.
- Perdre la mémoire.
- Ronchonner pour un oui ou pour un non.
- S'intéresser à n'importe quel sujet pendant 15 minutes pour ensuite tout oublier à propos d'icelui.
- Lire 6 fois le même paragraphe dans un ouvrage avant de réaliser que l'on a pas saisi le premier mot.
- Et tout les effets secondaires possible et imaginables....

[Christian]

Bonjour chez ami(e)s confinés ou non. Veinarde, la Belle Province !

J'ai reçu cet article : https://www.futura-sciences.com/sante/a ... ort-84052/

et je doute et m'interroge....

La source serait obtenue à partir de documents du National Health Institute du Maryland. J'ai été sur leur site mais, je ne suis, hélas, pas assez calé dans la langue du Chat qu'expire, pour tout comprendre, et mes connaissances en biologie se sont malheureusement arrêtées en fin d'études primaires ou j'ai pu quand même disséquer : une grenouille, un poisson rouge, un mulot (ou un campagnol), etc..

De même, au passage, quelle est la valeur du site Futura Santé ?

Qu'en pensez-vous s'il vous plaît ? Est-ce qu'à votre avis, ce n'est que de la poudre aux yeux ou bien une piste réelle ?

Merci par avance.

Futura santé semble bien doser l'article sur la génétique dans l'ensemble de la problématique de l'obésité comme c'est mentionné à la fin.
Concernant l'article sur la suppression de l'expression d'un gène, je ne suis pas dans le domaine de la génétique ou la biologie moléculaire. Je ne peux pas me prononcer sur la technique.
Par contre la population de souris me semble faible (moins de 10) pour appliquer les outils statistiques tel que l'ANOVA et les tests T pairé mentionnés dans l'article scientifique. Ces tests sont appliqués habituellement pour un échantillonnage beaucoup plus important, supérieur à 30 et qui suit une distribution normale (il y a des calculs pour estimer la taille d'une cohorte et ça dépend des erreurs des appareils de mesures entre autres, c'est un peu complexe). Pour un faible nombre de sujets dont on ne connait pas la loi de distribution, on applique plutôt des tests statistiques non paramétriques.
Bref, c'est une première étude qui semble intéressante, il en faudrait d'autres pour corroborer les résultats.

[MBelley]

Par contre la population de souris me semble faible (moins de 10) pour appliquer les outils statistiques tel que l'ANOVA et les tests T pairé mentionnés dans l'article scientifique.
Bref, c'est une première étude qui semble intéressante, il en faudrait d'autres pour corroborer les résultats.

L'article original dans la revue JCI Insight est intéressant, mais il est disponible seulement en preprint. Je ne sais pas si ça veut dire qu'il n'a pas encore été révisé par les pairs. Le facteur d'impact de la revue est de plus de 6, ce qui indique (à défaut d'un meilleur indice) que c'est une revue crédible scientifiquement.
Les tests ont été réalisés sur de petits groupes de rats, ce qui est assez standard en pharmacologie, mais cela donne encore trop souvent des résultats non reproductibles. On a donc besoin que cette expérience soit reprise par d'autres chercheurs. J'imagine que les compagnies pharmaceutiques vont s'en charger, puisque trouver un "remède" contre l'obésité sera très payant! J'ai personnellement travaillé sur l'un de ces projets, sans succès, il y a quelques années.
Je ferai remarquer cependant que les résultats qu'ils ont obtenu, concernant l'attrait d'une boisson sucrée, semblent indiquer que la consommation de boisson sucrée ne diminue que temporairement durant la semaine d'expérience. Les rats (les KO et WT) continuent de ne boire que la boisson sucrée, alors qu'ils ont accès aussi à une boisson non sucrée. Durant les jours 2-5, les KO diminuent leur consommation totale d'eau.
D'autres expériences montrent vraiment qu'ils font davantage d'exercice et engraissent un peu moins mais, dans ce dernier cas, la variation est grande d'un rat à l'autre dans le même groupe.

C'est donc un approche intéressante. Cependant, gardez en mémoire que les chances qu'une approche pharmaceutique basée sur cette découverte chez le rat a très peu de chances de succès (que j'évalue à moins de 2%) chez l'homme.

Notez qu'un produit qui entre en phase clinique a seulement 10% de chances d'être développé commercialement. Alors, des recherches commençant avec une approche "théorique" comme celle-ci ont encore beaucoup moins de chance de débloquer sur des applications pratiques sur l'homme. Mon 2% est optimiste!