Information, désinformation et biais de sélection

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ABC
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Information, désinformation et biais de sélection

#1

Message par ABC » 10 janv. 2021, 12:26

richard a écrit : 09 janv. 2021, 11:07Il est difficile de convaincre quelqu’un persuadé d’avoir raison. Globalement je trouve ça déprimant.
Ça n'est pas bien grave concernant des incompréhensions à caractère scientifique (comme tes incompréhensions de la RR par exemple) à condition qu'elles ne soient pas reliées à des prises de décision politiques .

Ce problème est plus sérieux et plus problématique concernant :
  • des sujets engageant notre avenir,
    .
  • la facilité avec laquelle des émotions ou des croyances à caractère culturel induisent des biais de sélection :
    • dans nos convictions, sur des sujets pourtant quantifiables (2+2 ça fait 5 parce que 5 est un du, chercher à atteindre nos objectifs avec une économie de moyens est non pertinent quand l'objectif est louable, etc, etc ),
      .
    • et surtout dans nos jugements de valeur, notamment notre forte capacité à attribuer à nos coupables préférés les conséquences de choix de priorité erronés dont nous sommes, souvent sans le savoir, à l'origine (via l'interaction offre/demande)
Par contre, se contenter d'être déprimé n'est pas une bonne solution. Ça n'apporte rien.
Les problèmes :
  • auxquels est confrontée notre société de presque 8 milliards d'êtres humains,
    .
  • impactant le climat et la biosphère à un rythme jamais atteint (hors catastrophe de type impact d’astéroïde)
    .
  • de nature à provoquer :
    • de graves problèmes de malnutrition (zones de désertification),
      .
    • des problèmes de santé (dont les pandémies),
      .
    • une atteinte aux mécanismes de renouvellement de l'oxygène (régression de la biodiversité du plancton et déforestations massives)
      .
    • des tensions géopolitiques
  • dans un contexte où nous détenons désormais des armes capables de détruire toute vie sur terre.
sont trop critiques et demandent des réponses trop rapides (en regard du temps requis pour opérer les inflexions nécessaires) pour se contenter (sur la base d'une vague conviction) de regarder tout ça en se contentant de la certitude que rien n'est possible.

J'ai le sentiment qu'il doit y avoir des solutions pour :
  • augmenter la fiabilité de notre recueil d'information,
    .
  • approfondir et améliorer la qualité de notre analyse de ces informations,
    .
  • identifier et modérer l'impact nos biais de sélection sur ces analyses,
    .
  • nous armer pour affronter, avec les bonnes armes, la cacophonie des informations et désinformations dont nous sommes submergés.
Le but de ce meilleur recueil+traitement de l'information c'est :
  • d'abord d'identifier correctement les problématiques à résoudre,
    .
  • d'évaluer de la façon la plus fiable et la plus quantitative possible, l'impact des problèmes ainsi identifiés,
    .
  • ensuite de parvenir à un accord sur des principes de solutions,
    .
  • puis de nous mettre d'accord sur les moyens jugés les plus appropriés à mobiliser dans ce but,
    .
  • donc de commencer par abandonner la quasi-certitude (indémontrable mais souvent arrêtée) qu'il n'y a pas de solution,
    .
  • et de trouver la volonté et la motivation requises de nous mettre à rechercher ces solutions.
Cette amélioration de notre compétence dans le recueil, le tri et et l'analyse des informations et désinformations dont nous sommes submergés est très important afin :
  • de parvenir à identifier les priorités à privilégier,
    .
  • en tenant compte de ce qui est possible et de ce qui ne l'est pas,
    .
  • en tenant compte des moyens réellement disponibles ou mobilisables,
    .
  • en distinguant ce que nous estimons non négociable de ce qui est effectivement possible.
Anticiper, c'est difficile (notamment car il nous faut accepter de voir des choses que nous n'avons pas envie de savoir), mais corriger c'est bien plus difficile et douloureux. Cela peut être impossible quand une bifurcation (une brisure de symétrie, une transition de phase) s'est produite.

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Dominique18
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Re: Information, désinformation et biais de sélection

#2

Message par Dominique18 » 10 janv. 2021, 13:13

Dont acte.
Clair, précis, synthétique.
Que demander de mieux ?
Essayer de comprendre le foutoir dans lequel on vit, avec la surenchère et le marché de l'information engendrant toutes les dérives possibles et imaginables.
Me revient en mémoire, je ne sais pas pourquoi, le film de Norman Jewison "Rollerball" (1975).
Ainsi que "Orange mécanique" (1968) de Stanley Kubrick. Je pourrais ajouter "Soleil vert" (1973), de Richard Fleischer.
Dystopies absolument inconcevables, à l'époque.
Et en 2021?

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nikola
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#3

Message par nikola » 10 janv. 2021, 13:54

Attention au film Soleil vert : il emploie les mêmes personnages que le livre sauf que le livre ne parle pas du tout des pilules de Soylent. La fin est complètement différente.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

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Dominique18
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#4

Message par Dominique18 » 10 janv. 2021, 14:58

Il y a très longtemps que j'ai lu le livre.Je ne me rappelle pas. Une excellente occasion pour le relire, je te fais confiance. Quant à savoir où je l'ai rangé...

Phil_98
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Re: Information, désinformation et biais de sélection

#5

Message par Phil_98 » 21 janv. 2021, 02:52

ABC a écrit : 10 janv. 2021, 12:26
richard a écrit : 09 janv. 2021, 11:07Il est difficile de convaincre quelqu’un persuadé d’avoir raison. Globalement je trouve ça déprimant.
...
Ce problème est plus sérieux et plus problématique concernant :
--des sujets engageant notre avenir,
--et surtout dans nos jugements de valeur, notamment notre forte capacité à attribuer à nos coupables préférés les conséquences de choix de priorité erronés dont nous sommes, souvent sans le savoir, à l'origine (via l'interaction offre/demande)
...
Salut ABC

Je faisais une révision de textes qui ont été écrits.

En lisant ton texte, je me suis arrêté à la note du début «Il est difficile de convaincre quelqu’un persuadé d’avoir raison». Je viens justement de l’observer chez un intervenant et ce principe s’applique à moi aussi quelques fois.

En allant plus loin, le texte cite le biais de sélection et il est écrit «cette amélioration de notre compétence dans le recueil, le tri et l'analyse des informations et désinformations dont nous sommes submergés est très important». Je serais critique par rapport à la beauté de cette approche. Nous avons qu’à penser à la censure que l’on retrouve dans les universités où les informations sont filtrées pour empêcher la controverse.

La censure permet d’imposer des idéologies, même quand elles sont déviantes. Ce qui complique les choix que nous faisons, ils sont facilement orientés par la culture dominante. Par exemple, si je dis que des hommes sont des pervers narcissiques, il n’y aura pas de controverse, mais si je dis que des femmes sont des perverses narcissiques, on m’accusera de vouloir blâmer les victimes. Grosso modo, la censure ressemble à ça.

D’un niveau globale il est évident que «nous détenons désormais des armes capables de détruire toute vie sur terre». Je dirais qu’au niveau de l’individu, il y a des armes qui existent tout autant destructrice.

Sur un des sujets, nous avons abordé la psychiatrie. Mon argument principal est que les psychiatres sont des homéopathes dangereux, ils ont la possibilité de prescrire des médicaments qui créent des psychoses chez des gens normaux vivant des difficultés temporaires et ces gens auraient pu s’en sortir différemment. Autrement dit, je vois les psychiatres comme des juges-exécuteurs qui décident qui doit être sain d’esprit ou pas, sans que personne n’ose protester.

Je viens de lire cet article du Devoir, les gens commencent à se questionner.
Psychiatrie/Hausse des psychoses toxiques chez les itinérants à Montréal Le Devoir.htm

«Ces patients, des itinérants, ont parfois un trouble de santé mentale diagnostiqué, comme de la schizophrénie. Leurs symptômes psychotiques sont exacerbés par la drogue, explique le Dr Stéphane Proulx. « Il y a aussi des patients qui n’ont pas d’antécédent psychiatrique », précise-t-il.»»

On sait que les drogues qu’ils prescrivent peuvent créer des psychoses et fabriquer la maladie. La censure dans les médias, empêchera la remise en question de ce système, sous prétexte que des personnes ayant la maladie en ont besoin et que ce serait dévastateur de leur dire qu’ils vivent peut-être une dépendance, initié par le système psychiatrique.

Les solutions qui sont écrites, dans ton texte, posent problèmes.
1) «d'abord d'identifier correctement les problématiques à résoudre,
2) d'évaluer de la façon la plus fiable et la plus quantitative possible, l'impact des problèmes ainsi identifiés »

Comment arriver à bien comprendre et cerner les problèmes quand la censure s’installe dans les universités, dans les milieux industrielles, dans les institutions médicales.

La conclusion que tu as amenée donne quand même un espoir, tout en reconnaissant des failles possibles. «c'est difficile (notamment car il nous faut accepter de voir des choses que nous n'avons pas envie de savoir), mais corriger c'est bien plus difficile et douloureux. Cela peut être impossible quand une bifurcation (une brisure de symétrie, une transition de phase) s'est produite »

Je dirais que cette bifurcation qui est mentionnée, se produit facilement avec une censure démesurée.
J’ai la "conviction intime'' qu’on peut critiquer et changer des ''convictions intimes''.

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Mirages
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Re: Information, désinformation et biais de sélection

#6

Message par Mirages » 21 janv. 2021, 11:01

Phil_98 a écrit : 21 janv. 2021, 02:52 On sait que les drogues qu’ils prescrivent peuvent créer des psychoses et fabriquer la maladie.
Ha non "on" ne sait rien du tout ! prouve-le et on en reparle.

Je ne me prononcerais pas plus sur le reste de ton message car je méconnais le système de soin Québécois, je ne voudrais pas me fourvoyer...
Dernière modification par Mirages le 21 janv. 2021, 11:17, modifié 1 fois.
Oh Papy ! Tu nous as déjà oubliés ?
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Dominique18
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#7

Message par Dominique18 » 21 janv. 2021, 11:13

Sur un des sujets, nous avons abordé la psychiatrie. Mon argument principal est que les psychiatres sont des homéopathes dangereux, ils ont la possibilité de prescrire des médicaments qui créent des psychoses chez des gens normaux vivant des difficultés temporaires et ces gens auraient pu s’en sortir différemment. Autrement dit, je vois les psychiatres comme des juges-exécuteurs qui décident qui doit être sain d’esprit ou pas, sans que personne n’ose protester.
Amalgame (très) dangereux.
Un psychiatre, c'est basiquement un être humain, avec plus de compétences et de facilités pour comprendre le psychisme humain.
Un être humain, et à fortiori un psychiatre, ne saurait en aucun cas être un super-héros infaillible.
Que se produisent des dérapages, des erreurs de diagnostic, de traitement, des déviances même... certes.
Ils ne sauraient être le fait que d'une minorité, pas d'une majorité.
Dans le cas contraire, nous nous situons dans les méandres du complotisme et du conspirationnisme.
La méfiance envers la psychiatrie est une vieille idée récurrente additionnée d'une bonne dose d'idéologie.
Il est vrai que se sont produites des périodes douloureuses et obscurantistes, on ne peut, historiquement, le nier.
Comme pour la recherche scientifique, la médecine, les courants politiques,...
On ne peut pas se permettre de raconter n'importe quoi à ce niveau, dans une démocratie, en 2021.
Dans un régime totalitaire, c'est une toute autre histoire.

Phil_98
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Re: Information, désinformation et biais de sélection

#8

Message par Phil_98 » 21 janv. 2021, 16:13

Dominique18 a écrit : 21 janv. 2021, 11:13 ...
Amalgame (très) dangereux.
Un psychiatre, c'est basiquement un être humain, avec plus de compétences et de facilités pour comprendre le psychisme humain.
...
On ne peut pas se permettre de raconter n'importe quoi à ce niveau, dans une démocratie, en 2021.
...
Je suis d'accord, je me suis amusé en faisant cet amalgame. C'était pour provoquer un peu. Pardonnez-moi.

Dans une démocratie, en 2021, on devrait avoir le droit de contester l'effet de leurs médications, de vérifier l'effet de dépendance à long terme que crée leurs drogues. Ces spécialistes mettent toute l'emphase du problème sur la responsabilité de l'individu, et ils ignorent totalement les effets de dépendances que leurs pseudo-thérapies ou thérapies pharmaceutiques peuvent générer. La compréhension que notre communauté a développé par rapport à la toxicomanie est complètement biaisé.

En France et au Québec, nous n'avons pas les mêmes règles.

https://www.lapresse.ca/actualites/2013 ... civile.php

«Les psychiatres québécois, contrairement à leurs homologues français, courent très peu de risques de se voir traîner en cour criminelle en raison des exactions de leurs patients.»

«L'idée d'imputer à un psychiatre la responsabilité de gestes violents survenus plusieurs mois après le traitement lui semble cependant aberrante.»

Dans la conclusion de l'article, l'auteur trouve aberrant d'associer des gestes violents après plusieurs mois à la thérapie. On ne peut pas leur reprocher. Il est faussement enseigné, dans les universités, que les maladies mentales sont seulement reliées à la vulnérabilité de l’individu. Ces gens ostracisent complètement l'effet de dépendance qui peut durer plusieurs années.

J'ai pris en exemple un petite association qui soigne la toxicomanie.

https://www.cliniquenouveaudepart.com/t ... xicomanie/

«Bien que la dépendance soit une maladie chronique qui peut resurgir à tout moment, les traitements offerts pour reprendre le contrôle de sa vie sont efficaces.»

C'est incroyable, il est écrit que la maladie est chronique, (donc génétique), et ils disent d'un même élan qu'ils peuvent la soigner.

IL me semble évident que l'effet de dépendance provient de la drogue elle-même et que n'importe qui peut développer une dépendance.
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Kraepelin
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Re: Information, désinformation et biais de sélection

#9

Message par Kraepelin » 21 janv. 2021, 16:44

Phil_98 a écrit : 21 janv. 2021, 02:52
Sur un des sujets, nous avons abordé la psychiatrie. Mon argument principal est que les psychiatres sont des homéopathes dangereux, ils ont la possibilité de prescrire des médicaments qui créent des psychoses chez des gens normaux vivant des difficultés temporaires et ces gens auraient pu s’en sortir différemment. Autrement dit, je vois les psychiatres comme des juges-exécuteurs qui décident qui doit être sain d’esprit ou pas, sans que personne n’ose protester.
Les médicaments qui provoquent la maladie????? C'est une légende urbaine très répandue dans les milieux "alternatifs". Je ne sais pas vraiment pourquoi elle persiste malgré les preuves de sa fausseté.

Je comprends qu'à l'origine il y a des patients qui ont fait un transfert psychotique très négatif sur les personnes qui les ont soignés et qui, paradoxalement, attribue à leurs médecins et aux traitements qu'ils ont reçus, les symptômes de leur maladie. Leurs hypothèses délirantes ont probablement, ensuite, été alimentées par des organismes communautaires paquetés par des "alternativo-alternatifs" qui ont eu des problèmes tellement sérieux avec leur "papa" autoritaire que devenu adulte il ne supportent plus aucune figure d'autorité. Casser du sucre sur le dos des psychiatres et des grandes pharmaceutiques est une aubaine pour ces adolescents mal dégrossis.
Phil_98 a écrit : 21 janv. 2021, 02:52 Je viens de lire cet article du Devoir, les gens commencent à se questionner.
Psychiatrie/Hausse des psychoses toxiques chez les itinérants à Montréal Le Devoir.htm

«Ces patients, des itinérants, ont parfois un trouble de santé mentale diagnostiqué, comme de la schizophrénie. Leurs symptômes psychotiques sont exacerbés par la drogue, explique le Dr Stéphane Proulx. « Il y a aussi des patients qui n’ont pas d’antécédent psychiatrique », précise-t-il.»»
Oui, les drogues comme la marijuana, la cocaïne et les opiacés peuvent déclencher une psychose chez les personnes prédisposées génétiquement ou/et rendus vulnérables par une enfance traumatique. Mais ces drogues n'ont rien à voir avec les antipsychotiques.
Phil_98 a écrit : 21 janv. 2021, 02:52 On sait que les drogues qu’ils prescrivent peuvent créer des psychoses et fabriquer la maladie.


Justement non! Tu ne trouveras pas de sources sérieuses qui documentent ton affirmation. Plusieurs médicaments psychotropes ont des effets secondaires (parfois terrifiant), mais aucun ne peut «créer« la maladie.
Phil_98 a écrit : 21 janv. 2021, 02:52 La censure dans les médias empêchera la remise en question de ce système, sous prétexte que des personnes ayant la maladie en ont besoin et que ce serait dévastateur de leur dire qu’ils vivent peut-être une dépendance, initiée par le système psychiatrique.
+1
Il est certain que les médias ont biaisé sur la plupart des questions de société et si certains biais sont probablement fondés, d'autres biais sont bien plus discutables.
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Dominique18
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#10

Message par Dominique18 » 21 janv. 2021, 17:30

Phil, tu as ta réponse circonstanciée avec Kraepelin qui est compétent sur cette question, et de loin.
La psychiatrie française s'est beaucoup améliorée. Le bilan n'est pas très brillant, en termes de postes, d'établissements, de praticiens...

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#11

Message par Akine » 21 janv. 2021, 20:11

Kraepelin a écrit : 21 janv. 2021, 16:44 Oui, les drogues comme la marijuana, la cocaïne et les opiacés peuvent déclencher une psychose chez les personnes prédisposées génétiquement ou/et rendus vulnérables par une enfance traumatique. Mais ces drogues n'ont rien à voir avec les antipsychotiques.
Les opiacés peuvent provoquer une psychose ? :loupe: Jamais entendu parler de ça. J'ai regardé dans le manuel MSD, où l'affirmation est présente, sans plus de détails. Mais si tu as des sources plus complètes je veux bien. (Le tramadol à la limite, ça me semblerait un peu plus probable, à cause de son action sur la sérotonine, mais les autres étrange étrange)

Pour le reste, je suis globalement (d'après ma très pauvre expérience) d'accord avec toi. Par contre, le fait que certains médicaments psy soient actuellement "sur-prescrits" sans recul ni réflexion par certains praticiens (je pense aux antidépresseurs ISRS qui sont peu ou pas efficaces sur les dépressions moyennes à légères et cependant couramment ordonnés dans cette intention) joue certainement sur la défiance que le public peut entretenir à leur égard.

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#12

Message par Dominique18 » 21 janv. 2021, 20:15

Pour la relation entre drogues et maladies mentales, je n'ai pas de compétences pour m'exprimer. Ce dont personne ne remettra en cause, c'est que ce n'est pas bien bon pour le cerveau. L'usage répété finit par fatiguer le système, quand ce n'est pas un décapage des zones cérébrales qui se produit. Tout dépend du produit, de la dose, et de l'usage dans le temps.

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#13

Message par Phil_98 » 22 janv. 2021, 04:58

Kraepelin a écrit : 21 janv. 2021, 16:44 ...
Les médicaments qui provoquent la maladie????? C'est une légende urbaine très répandue dans les milieux "alternatifs". Je ne sais pas vraiment pourquoi elle persiste malgré les preuves de sa fausseté.
....
Oups ! Tu es totalement dans l'erreur. Tu négliges totalement que l'effet de sevrage peut durer longtemps. Si un seul cas prouve qu'une équipe de psychiatres se sont trompés, et que tu en prends connaissance, tu ne pourras rien faire et ce n'est pas de ta faute même si tu as la plus belle intention.

Tu ne feras que réinterpréter les faits selon ce qu'on t'as appris à l'université, dans les symposiums ou dans les articles pro-pharmaceutiques. D'une façon naturelle tu ne pourras pas contester ta propre profession. Devant l'évidence d'une utilisation destructrice, cela mettra en doute tes propres croyances, et tu préféreras fuir sans questionner. Si le patient a fait des efforts, (jouer une comédie pour te montrer ce qu'il peut maintenant faire) dans le but de t'aider et non pas se plaindre, tu ne verras rien.

Comment expliques tu;

Une équipe de psychiatre disent à un de leur patient qu'il devra prendre leurs drogues toute sa vie. Ce patient décide d'arrêter en secret leurs médications. Il a enduré l'insomnie, les hallucinations, la paranoïa et il réussit son sevrage par lui-même à l'encontre de l'avis des psychiatres.

Je répète, un seul cas suffit pour prouver qu'un système est défectueux.

Il en ressort un très grand avantage à ces expériences involontaires.
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#14

Message par Dominique18 » 22 janv. 2021, 07:55

Juste un tout petit grain de sel...
Au sujet d'un effet secondaire généré par la prise d'un médicament (anti-dépresseur). Dans le discours de deux psychiatres, français, la même négation de ce souci. Le constat du quasi-refus d'écouter un patient, et de botter en touche.
Ce n'est qu'un témoignage, qui ne saurait avoir valeur de preuve. Pour plusieurs personnes, un échantillon trop peu représentatif, la prise de ce médicament provoquait le même effet secondaire. Il y avait inadéquation entre le psychiatre et le patient. L'impression de soigner une maladie, et non un humain, qui passait au second plan, avec ses demandes.

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#15

Message par Kraepelin » 22 janv. 2021, 15:28

Salut Akine
Akine a écrit : 21 janv. 2021, 20:11 (...), le fait que certains médicaments psy soient actuellement "sur-prescrits" sans recul ni réflexion par certains praticiens (je pense aux antidépresseurs ISRS qui sont peu ou pas efficaces sur les dépressions moyennes à légères et cependant couramment ordonnés dans cette intention) joue certainement sur la défiance que le public peut entretenir à leur égard.
Oui! Il y a aussi la "dépendance" que provoque un mauvais usage des anxiolytiques, des opiacés et, anciennement, des barbituriques (dont on garde un souvenir amère).

Nous parlons ici des psychotropes, mais en fait, les médecins prescrivent mal d'autres catégories de médicaments. Par exemple, les antibiotiques sont si mal utililsé qu'ils sont en train de perdre complètement leur efficacité et rappeller vous encore la catastrophe de la thalidomide.

Comme face aux journalistes, garder un peu de méfuiance face à son médecin est une bonne chose...

:a4:
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#16

Message par Kraepelin » 22 janv. 2021, 15:44

Salut Phil_98

Es-tu notre vielle ami UnLock rebaptisé ?
Phil_98 a écrit : 22 janv. 2021, 04:58
Comment expliques tu;
Une équipe de psychiatre disent à un de leur patient qu'il devra prendre leurs drogues toute sa vie. Ce patient décide d'arrêter en secret leurs médications. Il a enduré l'insomnie, les hallucinations, la paranoïa et il réussit son sevrage par lui-même à l'encontre de l'avis des psychiatres.
Plusieurs possibilités

1- La rémision appaarente est temporaire et illusoire;

2- Erreur de diagnostic;

3- La patient est plus fou que jamais, mais ne s'en rend pas compte à cause de l'anosognosie très très fréquente dans le cas des Troubles sévères et persistant;
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#17

Message par Phil_98 » 27 janv. 2021, 03:50

Kraepelin a écrit : 22 janv. 2021, 15:44
...
Es-tu notre vielle ami UnLock rebaptisé ?
...
Salut, si je comprends ce que tu dis, la réponse est oui.

J'ai pris quelques jours pour écrire un texte.

Mais avant tout, laisses moi te dire que lorsque les psychologues ou psychiatres ne veulent pas croire à l'histoire de leur patient, leur technique est de fouillé dans leur passé pour s'imaginer que celui-ci vit encore avec des traumatismes du passé. C'est encore une erreur de ces spécialistes quand les malheurs passés sont en fait une force et qu'ils sont interprété comme un traumatisme non résolu.

Est-ce que tu comprends ce qu'implique les erreurs que ces experts développent et entretiennent ?
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#18

Message par Kraepelin » 27 janv. 2021, 05:58

Phil_98 a écrit : 27 janv. 2021, 03:50... laisses moi te dire que lorsque les psychologues ou psychiatres ne veulent pas croire à l'histoire de leur patient, ...
Personnellement, je suis toujours parti du principe que les personnes qui venaient me consulter me disaient la vérité. En effet, pourquoi aller demander de l'aide à un professionnel pour ensuite lui raconter de bobard? Aussi, les psychologues et les psychiatres que j'ai connus dans ma carrière voulaient tous croire les histoires de leurs patients et, en effet, c'est ce qui arrivait le plus souvent ... Ils croyaient simplement les histoires que leurs patients leur racontaient.
:hausse:

Les rares exceptions, c'est lorsque les patients racontaient des histoires invraisemblables, genre : « docteur, je vais vous révéler un secret, je suis Jésus Christ ressuscité » et, même dans ces cas, les docteurs ne mettaient pas en doute la bonne fois des patients.
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#19

Message par MaisBienSur » 27 janv. 2021, 11:16

Kraepelin a écrit : 27 janv. 2021, 05:58
Phil_98 a écrit : 27 janv. 2021, 03:50... laisses moi te dire que lorsque les psychologues ou psychiatres ne veulent pas croire à l'histoire de leur patient, ...
Personnellement, je suis toujours parti du principe que les personnes qui venaient me consulter me disaient la vérité.
La seule expérience que j'ai avec la psychiatrie, c'est avec mon ex-femme suite à une dépression profonde avec tentative de suicide.
Sa fille ayant été victime d'inceste pendant environ 3 ans, et ayant elle même eu une enfance compliquée et également des violences sexuelles, ce nouveau drame ne put être "digéré" seule.

Ayant grande confiance en moi, elle me racontait en gros les échanges avec ce professionnel de la santé mentale. Mais justement, même si l'histoire était bien réelle, certains points importants étaient soit "oubliés", soit "modifiés" suffisamment (et inconsciemment) pour changer parfois l'interprétation que pouvait en faire le psy. Et quand après discussion, je lui faisait remarquer, elle apportait ces corrections la séance suivante et l'avis du psy pouvait changer radicalement. La première année, c'était quand même un RDV par semaine.
Ca la beaucoup aidé, même si en parallèle, elle était sous anxiolytiques les 6 premiers mois et uniquement sous anti-dépresseurs ensuite.


Pour moi, un professionnel est aussi indispensable qu'un proche pour qu'une personne en "difficulté" puisse aller mieux. Un soutient extérieur ponctuel et un soutient au quotidien.
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.

Avant, j'étais indécis, maintenant je n'en suis plus très sûr...

Les marmottes qui pissent au lit passent un sale hiver (Philippe Vuillemin)

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Kraepelin
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#20

Message par Kraepelin » 27 janv. 2021, 15:34

MaisBienSur a écrit : 27 janv. 2021, 11:16
La seule expérience que j'ai avec la psychiatrie, c'est avec mon ex-femme suite à une dépression profonde avec tentative de suicide.
Sa fille ayant été victime d'inceste pendant environ 3 ans, et ayant elle même eu une enfance compliquée et également des violences sexuelles, ce nouveau drame ne put être "digéré" seule.

Ayant grande confiance en moi, elle me racontait en gros les échanges avec ce professionnel de la santé mentale. Mais justement, même si l'histoire était bien réelle, certains points importants étaient soit "oubliés", soit "modifiés" suffisamment (et inconsciemment) pour changer parfois l'interprétation que pouvait en faire le psy. Et quand après discussion, je lui faisait remarquer, elle apportait ces corrections la séance suivante et l'avis du psy pouvait changer radicalement. La première année, c'était quand même un RDV par semaine.
Ca la beaucoup aidé, même si en parallèle, elle était sous anxiolytiques les 6 premiers mois et uniquement sous anti-dépresseurs ensuite.
Ta remarque est plus subtile et complète que la mienne.

Oui, les récits changent souvent à mesure qu'avance les psychothérapies. Quand même, il n'est pas faux de dire que les psychothérapeutes présument la bonne fois des patients qui consultent.
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Re: Information, désinformation et biais de sélection

#21

Message par Dominique18 » 27 janv. 2021, 16:49

Impression et ressenti personnels: les thérapeutes agissent en fonction de ce que leur confient les patients.
Ce qui n'est pas simple, ni d'un côté, ni de l'autre.
Surtout dans le cas d'épisodes du passé (très) douloureux. Dans le cas d'agressions sexuelles, surtout quand ils se sont produits durant l'enfance, les dommages (on peut parler de ravages) sont profonds. Si enfouis, et ancrés, que le patient peut les avoir oubliés, refoulés, bannis de sa mémoire. Quand une "remontée" se produit, il faut être très entouré.
Le bienveillance n'est pas là pour faire jolie dans le paysage.

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#22

Message par DictionnairErroné » 27 janv. 2021, 23:20

Kraepelin a écrit : 27 janv. 2021, 15:34 Oui, les récits changent souvent à mesure qu'avance les psychothérapies. Quand même, il n'est pas faux de dire que les psychothérapeutes présument la bonne fois des patients qui consultent.
Il me semble qu'il est normal qu'il existe une évolution dans un sens comme dans l'autre en psychothérapie. N'est-ce pas bon signe? Si la personne aurait un discours concis, précis, clair de son état d'âme aurait-il besoin de consulter? La variation des récits (le sens) devrait signifier quelque chose pour le thérapeute.

Normalement une psychothérapie prend beaucoup de temps, je demande si la prise de médicaments n'est pas contre productive à ce moment là car le médicament modifie la perception de nos affects. Une fois la médication terminée la perception des affects changera de nouveau.
Dernière modification par DictionnairErroné le 28 janv. 2021, 02:25, modifié 1 fois.
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.

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#23

Message par Phil_98 » 28 janv. 2021, 02:17

DictionnairErroné a écrit : 27 janv. 2021, 23:20 ...
Normalement une psychothérapie prend beaucoup de temps, je demande si la prise de médicaments n'est pas contre productive à ce moment là car le médicament modifie la perception de nos affects. Une fois la médication terminée la perception des affects changera de nouveau.
Tout à fait, 100%. On ne connait pas tous les effets des médications sur les affects. Comment fait-on pour savoir si une personne est sous médications sans le savoir, si une personne ne prends plus sa médication ou encore, si une personne a été médicamenté par erreur ?

Ensuite, il y a ce fameux biais de confirmation que nous possédons tous, ce biais existe aussi chez les professionnels incluant les psychothérapeutes. Personne ne veut vanter le vice publiquement qu'il y a dans sa profession, s'il découvre un abuseur.

On n'hésite plus, maintenant, dans la culture populaire, à remettre en doute un policier, un avocat, un politicien, un psychiatre. Les policiers protègerons leur confrère tout comme les avocats, les politiciens, les psychiatres qui en feront autant. La contestation d'une victime est entrainée facilement dans un monde obscur, si je peux le dire ainsi. Il est très bien d'être sceptique et de ne pas prendre pour acquis que les professionnels possèdent une vérité incontestable.
J’ai la "conviction intime'' qu’on peut critiquer et changer des ''convictions intimes''.

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#24

Message par DictionnairErroné » 28 janv. 2021, 02:37

Phil_98 a écrit : 28 janv. 2021, 02:17Tout à fait, 100%. On ne connait pas tous les effets des médications sur les affects. Comment fait-on pour savoir si une personne est sous médications sans le savoir, si une personne ne prends plus sa médication ou encore, si une personne a été médicamenté par erreur ?
Avant tout un lien de confiance doit s'établir entre le thérapeute et le patient, chacun doit y participer sinon c'est inutile de poursuivre.
Phil_98 a écrit : 28 janv. 2021, 02:17Ensuite, il y a ce fameux biais de confirmation que nous possédons tous, ce biais existe aussi chez les professionnels incluant les psychothérapeutes. Personne ne veut vanter le vice publiquement qu'il y a dans sa profession, s'il découvre un abuseur.
Y'a le Doc Mailloux! :twisted:
Phil_98 a écrit : 28 janv. 2021, 02:17On n'hésite plus, maintenant, dans la culture populaire, à remettre en doute un policier, un avocat, un politicien, un psychiatre. Les policiers protègerons leur confrère tout comme les avocats, les politiciens, les psychiatres qui en feront autant. La contestation d'une victime est entrainée facilement dans un monde obscur, si je peux le dire ainsi. Il est très bien d'être sceptique et de ne pas prendre pour acquis que les professionnels possèdent une vérité incontestable.
Effectivement, il existe une mauvaise impression, un doute, lorsque les pairs se surveillent entre eux suivant un code déontologique qu'ils ont construit eux-mêmes.
Dernière modification par DictionnairErroné le 28 janv. 2021, 02:54, modifié 3 fois.
La connaissance: Un ignorant qui sait qu'il est ignorant est bien moins ignorant qu'un ignorant qui ne sait pas qu'il est ignorant.

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#25

Message par Phil_98 » 28 janv. 2021, 02:45

DictionnairErroné a écrit : 28 janv. 2021, 02:37 ...
Y'a le Doc Mailloux! :twisted:
...
Il me fait rire, c'est un bel exemple où il faut se questionner sur ce qu'il raconte. Des fois, je me demande si ce n'est pas son intention. Je l'ai écouté deux ou trois fois et il m'aurait fallu manger des citrons pour arrêter de rire.
J’ai la "conviction intime'' qu’on peut critiquer et changer des ''convictions intimes''.

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