LoutredeMer a écrit : 03 oct. 2024, 19:27
Dominique18 a écrit : 03 oct. 2024, 18:12
C'est bien, Zorro est arrivé !
C'est mieux qu'un hater...
Je ne pense pas que les invectives et autres insultes puissent avoir un effet positif pour masquer la faiblesse argumentative et le ton général désagréable au possible, avec les attaques déplorables répétées contre la personne.
Le rugby quantique, par Etienne Klein. Soit!
Qu'en est-il exactement?
La charge de la preuve ne m'appartenait pas, par curiosité, je fais le travail.
Le livre, publié en 2011, est épuisé, et n'est disponible que sur le marché de l'occasion, à un tarif dissuasif, à partir de 50 euros, d'après mes recherches, jusqu'à 80!!!, ce qui fait cher de la page (58 pages).
A l'origine, il était proposé à la vente pour 6 euros.
elle, ne se commet pas comme Klein (classé comme "auteur") dans un bouquin sur le rugby quantique à 75 € portant sur un simple compte-rendu de conférence...
Il ne s'agit pas uniquement et exclusivement d'Etienne Klein:
Jean Iliopoulos - physicien théoricien, Étienne Klein - physicien au CEA et philosophe des sciences, Johnny Wilkinson - champion du monde de rugby à XV, dialoguent avec deux élèves-ingénieurs...
Le titre...
Il s'agit, non d'une finalité, mais d'une métaphore, qui est expliquée un peu pluus loin.
Le contenu du livre correspond à la retranscription d'un échange entre plusieurs intervenants, organisé dans le cadre d'une conférence:
https://www.ensta-paris.fr/fr/parution- ... -quantique
Parution de l'ouvrage "Rugby Quantique" aux Presses de l'ENSTA : pourquoi Jonny Wilkinson, le mythique buteur du rugby à XV, s’est-il soudain passionné pour la physique quantique ? Comment la découverte de cette science si abstraite et complexe a-t-elle pu révolutionner sa vie ? Y aurait-il des connexions insoupçonnées entre le monde des quantas et celui de l’Ovalie ? Pour tenter de résoudre ce mystère, deux grands physiciens s’entretiennent avec la star mondiale du rugby. Dans leur conversation à bâtons rompus, il sera tour à tour question de hasard, d’intuition, de rapport à l’espace et au temps, de coopération… Une magnifique défense et illustration de la culture, lien entre les êtres et les mondes les plus différents. Un pied dans la science, un pied hors de la science, Jean Iliopoulos - physicien théoricien, Étienne Klein - physicien au CEA et philosophe des sciences, Jonny Wilkinson - champion du monde de rugby à XV, dialoguent avec deux élèves-ingénieurs...
Prix : 6 euros
Cette conférence est disponible en cliquant sur le lien ci-dessous:
https://www.dailymotion.com/video/x4jo7ir
Ce qui sous-entend que les informations sont accessibles.
Il n'y a pas de confusion, entretenue, entre les magistères: la physique, quantique en l'occurrence, reste à sa place, ainsi que le rugby.
Il n'y aura jamais de jeu de "rugby quantique" sur un terrain, et encore moins d'enseignement de "rugby quantique". Il suffit de visionner la vidéo.
La conversation est très conviviale, agréable. Les intervenants devisent, échangent des points de vue relatifs à leurs domaines de compétences respectifs, mais ne mélangent pas les genres et ne s'égarent pas y compris pour Wilkinson qui parle de rugby, sur le plan technique, de vécu et de ressenti sur le terrain.
Sur un site spécialisé dans le rugby:
https://culturerugby.com/rugby-quantiqu ... liopoulos/
Désolé pour la masse de texte (le "flood", je préfère la langue française)
3 /
Les liens entre le rugby et la physique quantique
Les quelques ponts qui se construisent entre la physique quantique et le rugby pour justifier le titre Rugby Quantique sont pour la plupart énoncés par Etienne Klein. Selon lui, la physique quantique et le rugby nourrissent des objectifs contraires.
Et j’ai alors l’impression que le pari du rugby était comme l’envers de celui de la physique : non pas d’expliquer le réel par l’impossible, mais de démontrer l’impossibilité de l’impossible par le réel.
3.1
La physique : expliquer le réel par l’impossible
Etienne Klein prend l’exemple de la chute des corps. Selon lui, tout le monde peut constater qu’un corps lourd tombe plus vite qu’un corps léger. Néanmoins, Galilée est venu prouver que tous les corps tombent bien de la même façon en faisant un énorme contre-pied aux observations empiriques dans le réel.
Comment alors Galilée a t’il pu énoncer et prouver une loi physique « impossible » au vue du réel des observations ? En démontrant que les expériences réalisées pour déterminer la chute des corps n’ont pas été faites dans l’espace et par conséquent la gravité n’est pas la seule force en présence… Suite des explications dans le livre
3.2
Le rugby : de l’impossibilité de l’impossible par le réel
L’impossible est quelque chose de non atteignable ou de non réalisable.
L’impossibilité de l’impossible fait passer ce dernier dans le champ du possible. Alors comment le rugby peut-il faire passer l’impossible dans le champ du possible par le réel ?
Pour étayer son propos, Etienne Klein décrit une action de jeu, qui ressemble beaucoup à celle du drop victorieux de Jonny Wilkinson en finale de Coupe du Monde en 2003.
Vous êtes joueur, un ballon vous arrive dans les mains, je ne sais pas comment, et tout d’un coup, il semble prendre une valeur infinie, ce ballon, car dans l’espoir féroce de s’en saisir des types vous tombent dessus, dont les masses flirtent parfois avec le quintal. Et malgré cela, sans qu’on comprenne bien comment, vous parvenez à faire une passe miraculeuse ou à exécuter un drop magique… Ce que je veux dire, c’est que vous faites là des choses qui semblent rigoureusement impossibles, mais puisque vous les faites, c’est qu’elles ne sont pas tout à fait impossibles… D’un geste, vous démontrez donc dans le réel l’impossibilité de l’impossible.
3.3
Les liens de la thermodynamique avec le rugby
Quelques lignes plus loin, Etienne Klein propose une lecture thermodynamique du rugby. Selon lui, la stratégie rugbystique est d’amener de l’énergie et ses déclinaisons : chaleur, énergie cinétique, masse, vitesse.. là où chez l’adversaire, il y en a moins.
Ce parallèle est simple à comprendre. Si la défense est faible au milieu du terrain, on va essayer d’envoyer des joueurs puissants lancés comme des frelons !
Ce lien permet à Johnny Wilkinson de rebondir et de donner sa vision du rugby. Selon lui, la question de l’énergie est effectivement primordiale !
Le rugby est pour moi un sport d’énergie.
Quand on trouve la meilleure façon d’accumuler, de rassembler de l’énergie, quand les joueurs pensent et bougent dans la même direction, en osmose – mentalement par la pensée et physiquement avec le corps – ça crée un échange d’énergie sur le terrain.
On peut aussi sentir l’énergie dans les vestiaires : une énergie d’angoisse. Mais sur le terrain elle se transforme pour devenir une énergie très positive. C’est bizarre…
La relation entre le rugby et la physique, est l'observation des actions en cours sur le terrain, avec un déplacement de masses, d'échanges d'énergie physique, d'aléatoire (les trajectoires du ballon, et les réactions des joueurs en conséquence,...). C'est une analyse possible. L'idée à retenir est que le rugby présente des composantes aléatoires, qui, en termes de prédictions, comme pour la physique quantique, posent problèmes.
A 36'40", un élève-ingénieur pose une question à propops d'une grille de lecture de la réalité quantique du monde.
Etienne Klein répond que les êtres ne sont pas quantiques, mais classiques, au sens physique du terme. "Nous sommes physiquement, des êtres classiques" (à 37'). "
A l'échelle microscopique, le monde est quantique. A l'échelle macroscopique, il est classique.... A l'échelle quantique, à l'échelle microscopique, on ne pourrait pas jouer au rugby... Rugby quantique, c'est une contradiction dans les termes. parce que les types, à cette échelle-là, ne pourraient pas faire de passes... Je pense que psychiquement, nous sommes quantiques, C'est à dire que nous sommes dans un état superposé. Dans notre esprit peuvent cohabiter des envies contradictoires, des idées contradictoires, et parfois nous devons faire des choix, c'est à dire, pour parler comme un physicien, quantique entre guillemets, réduire notre paquet d'ondes. Et la vie, c'est développer des possibilité set puis faire des choix. Et donc, notre esprit, notre conscience, disons, est un mode de fonctionnement, toutes proportions gardées, en se méfiant des métaphores qui en l'occurrence peuvent être dangereuses ou des analogies trop appuyées, il y a quelque chose de quantique dans notre cerveau, qu'il n'y a pas dans nos corps... "
Eh bien fais donc pareil pour une enseignante universitaire (ce que tu n'es pas) comme Bénédicte Gendron ... elle, ne se commet pas comme Klein (classé comme "auteur") dans un bouquin sur le rugby quantique à 75 € portant sur un simple compte-rendu de conférence...
Mensonge?
Frénésie?
Acharnement?
"Hater"?
Ah bon?
https://fr.linkedin.com/pulse/bienvivan ... re-gendron
et des journalistes qui méritent sans doute d'être cloués au pilori pour leurs "indélicatesses":
De la charlatanerie à l’université ? À la fac Paul Valéry à Montpellier, on propose aux étudiants un master en sciences de l’éducation dans « une approche de pédagogie quantique afin d’œuvrer en pleine conscience ». De quoi inquiéter sur une potentielle infiltration ésotérique dans ce qui est communément admis être le temple du savoir.
Après le Covid-19, il semblerait que ce soit une pandémie d’ésotérisme qu’il nous faille désormais traverser. L’histoire commence le 17 avril dernier lorsque « G Milgram », vidéaste enquêteur spécialiste des pseudosciences et autres charlataneries, est contacté par une étudiante « qui faisait des recherches dans le cadre de sa future orientation en master » raconte-t-il à Charlie. Cette dernière est stupéfaite : l’université Paul Valéry de Montpellier propose, via un master en sciences de l’éducation, de se former au « Leadership vibratoire dans une approche de pédagogie quantique, afin d’œuvrer en pleine conscience ». Vous n’avez rien compris ? Rassurez-vous, contacté par Charlie, Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences, non plus : « Je défie quiconque de m’expliquer ce que ça veut dire ».
Las, G Milgram poste sur « X-anciennement-Twitter » une capture d’écran de la description du master. Le monde scientifique s’offusque, le public s’indigne. « Je constate ici qu’on utilise le mot ‘quantique’ de la même manière que les charlatans pseudo thérapeutes qui pullulent sur Internet et dont je parle régulièrement dans mes vidéos. Mais là, on est à l’Université… » se désole le vidéaste. Même exaspération ressentie du côté d’Étienne Klein : « C’est une démonstration parfaite que la vulgarisation de la mécanique quantique est à la fois une réussite et un échec. Une réussite parce que tout le monde connaît ce terme et un échec parce que personne ne comprend ce qu’il y a derrière. On utilise le halo symbolique du mystère pour vendre. Ce n’est pas normal que des formations universitaires possèdent ce genre d’intitulés. »
Branle-bas de combat à l’université qui, vacances obligent, tourne légèrement au ralenti. Le SCUM, syndicat de combat universitaire de Montpellier, organisation majoritaire sur le campus, appelle le mardi 23 avril à la fermeture du master. Face au tollé, le mot
« quantique » de la description du master est supprimé et un communiqué publié dans la foulée. Dedans, il y est expliqué qu’une enquête a été confiée au déontologue de la fac et que « le texte de présentation de cette formation sera repris pour mieux correspondre à son contenu et ses objectifs ».
Thaïlande et mysticisme
Pourtant, selon Julie*, une étudiante passée par le master en question que nous avons contactée, le « texte de présentation » de la formation est bien conforme à son contenu. « Il n’y a aucun fond, on n’apprend rien, c’est du vent… Il n’y a aucune base scientifique, on tend à l’inverse vers un mysticisme malsain. Pour moi, c’est scandaleux, voire dangereux que ce soit une formation universitaire. » La jeune femme, qui à l’époque a hésité à saisir les instances universitaires pour dénoncer la formation mais s’est rétractée pour ne pas pénaliser ses camarades, souhaitait alors intégrer le master « pour développer ses connaissances en formation et en management ». « Je n’ai pas été déçue… », ironise-t-elle.
En plus « des cours vides pas du tout digne d’un niveau de master » et du « manque de suivi » [la formation se déroulant à distance, ndlr],
Julie, qui a décidé de ne pas aller au bout de la formation, pointe aussi du doigt le rôle de Bénédicte Gendron, responsable du master en question.
Ancienne vice-présidente de l’université et docteure en neuropsychologie, Bénédicte Gendron se « prendrait », selon l’ex-étudiante, « pour une gourou ». Elle nous raconte une scène lunaire survenue lors de leur voyage en Thaïlande, un voyage annuel financé par les élèves eux-mêmes pour se former à « l’acceptation et l’engagement », selon la brochure du master. « Sur place, Bénédicte Gendron s’est mise à nous faire faire des séances de méditation de pleine conscience [une technique de méditation indienne consistant à ramener son attention sur le moment présent, parfois utilisée dans certains groupes à caractère sectaire ndlr]. Elle nous a fait revenir sur nos blessures profondes et une de mes camarades, qui avait un parcours de vie chaotique, s’est mise à pleurer. Elle s’est effondrée, n’arrêtait pas de trembler. Au lieu de couper court, Bénédicte Gendron n’arrêtait pas de l’encourager, de répéter « c’est bien, c’est bien ».
Mais nous étions en master, pas en thérapie ! » Contactée, la responsable du master, « en vacances », n’était pas disponible pour répondre à Charlie, mais a néanmoins confié à L’Express, qui l’interrogeait sur le choix du terme « quantique » pour décrire sa formation, que « les mots ont une charge émotionnelle vibratoire négative ou positive, même si nous n’avons pas les outils pour le mesurer ». Des références à des théories pseudoscientifiques que l’on retrouve également disséminées sur son profil Facebook. Les étudiants y sont ainsi surnommés « les colibris zébrés », un appel du pied explicite au mouvement de Pierre Rabhi, défenseur, entre autres, de l’anthroposophie.
« La faiblesse » de l’équipe pédagogique
Si, pour répondre à nos interrogations quant à la validité du master, le ministère de l’Enseignement supérieur botte en touche en renvoyant à la décision de l’université de saisir la déontologue, l’HCERES, le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, une autorité publique indépendante en charge d’évaluer les formations, semble mal à l’aise. « Le Hceres a évalué les formations de l’université Paul Valéry en 2020 selon une méthodologie qui, depuis, a évolué, explique-t-on à Charlie. Le dossier de l’université déposé à l’époque ne comportait aucune des formulations et références figurant aujourd’hui sur le site de l’université pour présenter le parcours en question, et qui suscitent la polémique. »
L’HCERES souligne néanmoins avoir, à l’époque, alerté sur « la faiblesse » de l’équipe pédagogique de ce master « avec une part trop faible d’enseignants-chercheurs », ainsi que l’absence de stage obligatoire dans ce parcours, « un voyage d’études n’étant pas considéré comme une expérience professionnelle ». Un voyage qui, toujours selon Julie, n’avait pas d’autre vocation que de faire des visites, loin de la « retraite socratique » promise par la brochure. Cette même « retraite » qui, depuis la pandémie, peut désormais s’effectuer en Occitanie, au centre Lerab Ling… Un centre cité dans un rapport de la Miviludes et dont le directeur de l’établissement est accusé dans le livre Bouddhisme, la loi du silence (ed. JC Lattès, 2022) d’emprise mentale et de viols sur plusieurs adeptes.
La mode du « bullshit »
Si l’HCERES tient à rappeler que « les capacités scientifiques globales de l’université en sciences de l’éducation sont avérées et que l’accréditation au master reste justifiée », ce dernier met tout de même un sacré coup à la crédibilité des sciences sociales. « On a l’impression que l’artefact, cela marche mieux que la science exacte. Mais ça nuit aux sciences sociales car cela dévot les concepts et ça nuit à la science dure parce que ça manifeste son échec de la vulgarisation. Si cette façon de penser le monde avait pignon sur rue à l’université, ça serait une catastrophe », alerte Étienne Klein.
G Milgram, lui, n’est malheureusement pas surpris de l’existence de ce « master quantique » : « Le New age et les conneries ésotériques semblent avoir le vent en poupe. Logiquement, cela se retrouve partout, dans toutes les sphères. » Reste à savoir si l’enquête de la déontologue sera, elle aussi, formulée dans « une approche pédagogique quantique ».
Les plaintes pour diffamation, ça existe.
A ce jour, il ne me semble pas qu'il en ait été question.