Mieux que la spiritualité – Dans la tête d’un homme de science
Publié : 09 mars 2025, 15:25
Mieux que la spiritualité – Dans la tête d’un homme de science
Savoir et ressentir le monde.
Un petit aperçu de ce qui se passe dans la tête d'un scientifique vivant une spiritualité sans croyance. Voir avec cette perspective m’a éclairée sur mes propres craintes de perdre un je ne sais quoi, c’est pourquoi je partage, ça peut toujours servir à d'autres.
Je cite Bruno Dubuc dans sa conversation avec son ami Yvon à propos de cette ‘’peur de pouvoir moins apprécier les beautés de la nature ou de la poésie parce que j’commence à voir un peu ce qui a derrière, dans l’activités de nos circuits nerveux…’’
BD répondant comme suit à l’angoisse de son ami :
''Je comprends ce que tu veux dire. Le ciel orangé à l’horizon, cette ‘’magic hour’’ qui rend tout le monde beau dans la tiédeur du soir, avec le bon feeling que ça créée, on voudrait pas perdre ça pour rien au monde. Et je dois t’avouer que moi aussi j’ai eu cette angoisse-là un bon bout de temps à mesure que je lisais sur le cerveau. Jusqu’à ce que j’entendre Hubert Reeves, qui en connaît un bout sur le Soleil, justement dire que lui aussi, cette question de la compréhension perçue comme une menace à la beauté de l’expérience humaine l’avait assaillie alors qu’il regardait un coucher de soleil durant ses études. Il venait d’apprendre les équations de Maxwell qui décrivent parfaitement bien le comportement des ondes lumineuses et la raison pour laquelle le ciel prend toutes ces teintes rouge et orangé en fin de journée. Et à un moment donné, il a compris que c’était deux plaisirs différents qu’on n’avait pas à opposer l’un contre l’autre : celui de la compréhension du monde, du plaisir intellectuel qu’on peut avoir à grapiller un peu du fonctionnement du grand tout duquel on fait partie; et celui de notre subjectivité, de notre psychologie et de nos affects qui vibrent ou entrent en résonnance, comme disait l’autre, directement avec les beautés du monde. Et on a la chance d’avoir toujours accès à ces deux perspectives.''
Extrait du livre : Notre cerveau à tous les niveaux – Du big Bang à la conscience sociale.
Savoir et ressentir le monde.
Un petit aperçu de ce qui se passe dans la tête d'un scientifique vivant une spiritualité sans croyance. Voir avec cette perspective m’a éclairée sur mes propres craintes de perdre un je ne sais quoi, c’est pourquoi je partage, ça peut toujours servir à d'autres.
Je cite Bruno Dubuc dans sa conversation avec son ami Yvon à propos de cette ‘’peur de pouvoir moins apprécier les beautés de la nature ou de la poésie parce que j’commence à voir un peu ce qui a derrière, dans l’activités de nos circuits nerveux…’’
BD répondant comme suit à l’angoisse de son ami :
''Je comprends ce que tu veux dire. Le ciel orangé à l’horizon, cette ‘’magic hour’’ qui rend tout le monde beau dans la tiédeur du soir, avec le bon feeling que ça créée, on voudrait pas perdre ça pour rien au monde. Et je dois t’avouer que moi aussi j’ai eu cette angoisse-là un bon bout de temps à mesure que je lisais sur le cerveau. Jusqu’à ce que j’entendre Hubert Reeves, qui en connaît un bout sur le Soleil, justement dire que lui aussi, cette question de la compréhension perçue comme une menace à la beauté de l’expérience humaine l’avait assaillie alors qu’il regardait un coucher de soleil durant ses études. Il venait d’apprendre les équations de Maxwell qui décrivent parfaitement bien le comportement des ondes lumineuses et la raison pour laquelle le ciel prend toutes ces teintes rouge et orangé en fin de journée. Et à un moment donné, il a compris que c’était deux plaisirs différents qu’on n’avait pas à opposer l’un contre l’autre : celui de la compréhension du monde, du plaisir intellectuel qu’on peut avoir à grapiller un peu du fonctionnement du grand tout duquel on fait partie; et celui de notre subjectivité, de notre psychologie et de nos affects qui vibrent ou entrent en résonnance, comme disait l’autre, directement avec les beautés du monde. Et on a la chance d’avoir toujours accès à ces deux perspectives.''
Extrait du livre : Notre cerveau à tous les niveaux – Du big Bang à la conscience sociale.