Je roulais sur une route de campagne, avec un ami sur le siège du passager. Dehors, les ténèbres avaient déjà commencées à nous envahir. C'était vers la fin de l'été. L'air tiède et humide se frayait péniblement un chemin à travers les branches tordues des arbres, métamorphosés pour l'occasion en créatures d'outre-tombe grâce au pouvoir créateur chimérique de la réflexion lunaire. Le temps semblait suspendu entre deux mondes, et les ombres qui s'allongaient sur la route en dessinant des formes fantômatiques, semblables à des spectres, semblaient vouloir nous mettre en garde contre un indicible événement à venir.
Nous roulions donc paisiblement sur cette route, insouciants et pensifs, lorsque l'improbable s'est produit et nous a frappé de plein fouet...
Il faut que je parte. Je vous raconterai la suite plus tard.
Raphaël
