Bonjour à tous
Loin de moi l'idée de mettre de l'huile sur le feu (surtout pour mon premier post) mais,avant de tirer à boulets rouges sur les pianistes de "lemanlake"(dont je suis un des modérateurs),je vous invite à relire le début du fil de la discussion concernant le sociobiologie.
http://www.lemanlake.com/feedback/viewtopic.php?t=316
"Pour info, réponse envoyée à Pierre Cloutier, membre d'honneur des sceptiques du Québec, concernant la sociobiologie. Cela pourrait donner un bon sujet de discussion.)
Bonjour Pierre,
Au sujet de ta page sur la sociobiologie,
http://pages.infinit.net/pclou200/sociobiologie.htm , voici quelques commentaires ni humanistes, ni larmoyants, ni moralistes, comme tu le constateras.
Tu écris : << On dit que les sociobiologistes sont des « anti-humanistes ». Mais qu'est-ce que cela a à voir ? Depuis quand une science est-elle jugée sur la base de son « humanisme » ? Est-ce que pi est humaniste ? Est-ce que E=MC2 est humaniste ? La bombe ne l'est pas mais l'équation, elle, est vraie ou fausse ; c'est tout. Si la sociobiologie est fausse, et elle l'est sûrement par-ci par-là comme toutes les théories nouvelles, alors j'attends qu'on me montre où. >>
Je ne sais pas ce que tous les autres en disent et je m'en fiche un peu. Je ne vais pas juger éthiquement de cette discipline et je ne nie nullement l'origine héréditaire de maints comportements ; mais je remarque que tu résumes les critiques émises sur la sociobiologie d'une manière caricaturale ; et que tu n'apportes dans ta page aucun argument ni même tentative d'explication en faveur, ne serait-ce que de l'aspect scientifique de celle-ci.
Les gens ne sont pas tous aussi caricaturaux que ta page et n'ont pas tous un a priori "humaniste ou moral" pour considérer la sociobiologie comme un leurre peu scientifique, dissimulant un arrière fond idéologique.
Il me semble qu'il aurait été opportun dans ta page, de distinguer en premier lieu deux disciplines qui s'imbriquent mais qui n'ont pas les mêmes connotations idéologiques, à savoir : a. le darwinisme social et b, la sociobiologie.
J'ai bien peur que l'idéologie véhiculée par "a", ne pâtisse sur "b". Je le regrette aussi; mais même en faisant cette distinction, il reste que la sociobiologie n'a pour l'instant de "science" que le nom.
Voici un préambule de réflexion et quelques points :
Les formulations sont d'une extrême importance lorsqu'une science prétend étudier les comportements animaux : ceux-ci sont tous exprimés par des mouvements, et pour les expliquer, la langue et la syntaxe sont le seul outil dont on dispose. En revanche, pour les décrire, les transcrire ou les observer, une caméra vidéo peut être un excellent outil...
- Exemple d'énoncé évolutif incorrect : << L'espèce humaine s'est redressée pour mieux voir et courir dans les savanes >>
- Exemple d'énoncé darwinien correct (basé sur du factuel*): << La souche ayant donné l'humain s'est un jour redressée, suite à divers facteurs, et a ainsi pu survivre dans son environnement >>
(* factuel car on le constate : 1, nous existons et 2, nous avons une posture érigée...)
Nous sommes d'accord jusqu'ici ? Allons au grain maintenant :
1 . D'abord, il existe déjà des sciences (ou des disciplines) qui étudient le comportement animal (y compris celui de l'espèce Homo sapiens), d'autres qui se spécialisent dans le comportement humain dans son ensemble, ou plus particulièrement par son aspect social et médical. Aucune de celles-ci ne propose d'ignorer les facteurs innés, ni ne prétend les distinguer avec précision des facteurs acquis, ni n'a la prétention qu'il n'y aurait pas combinaison des deux dans bien des cas, avec prépondérance de l'un ou l'autre dans d'autres cas, etc.
Dans ce sens-là, la sociobiologie est un dogme réductionniste car elle est basée sur les définitions/énoncés de son concepteur, qui sont en fait leur fondement principal. Ces prérequis sont non scientifiques, quasi mystiques, qui donnent une sorte de volonté intrinsèque à tout organisme, une espèce de but : "répandre ses gènes"... C'est un dogme, et voici le raisonnement qui m'amène à le penser :
Exemple d'énoncé typique et récurrent de de sociobiologie (lu sur un site de sociobiologie) : << Tous les comportements d’un individu obéissent à une loi fondamentale, diffuser ses propres gènes d’une façon aussi large que possible. Ainsi, l’agressivité (qui conduit à éliminer tout rival sexuel), l’altruisme (qui s’applique aux membres d’une même famille portant certains gènes identiques) ne poursuivent pas d’autre but. >>
Je suis bien navrée mais un énoncé - sous cette formulation - n'est qu'un dogme (voir préambule), et il l'est déjà, même pour les organismes les plus simples. C'en est un par la manière dont il est formulé, car biologiquement (hors de toute affirmation péremptoire), on ne peut affirmer que ceci : Un organisme vit (ou survit) quelque temps, grâce entre autres à ses comportements, et arrivera (ou pas) à se reproduire durant sa vie, du moment qu'il a pu le faire malgré les prédateurs et les dangers, etc.
La loi fondamentale que propose l'énoncé en bleu n'en est pas une du moment que le simple fait de vivre suffit à l'existence. << Diffuser ses propres gènes >> n'est qu'une valeur artificielle, une fonction ajoutée - a posteriori - comme finalité, sur des organismes qui ont survécu et ont pu transmettre leurs gènes. C'est équivoque et quasi mystique de la manière en bleu : Un fait, un état, ou un procédé que l'on constate n'est pas une finalité.
En d'autres termes, répandre ses gènes est un phénomène dont nous pouvons témoigner puisque nous existons. Cependant, la formulation scientifique correcte est la suivante : << nous existons car les gènes de nos ancêtres se sont répandus >>, mais les gènes ne se répandent pas POUR que nous existions. Cette interprétation est induite par l'énoncé sociobiologiste (en bleu), où répandre ses gènes est donné comme la LOI fondamentale.
C'est une imposture => le fait (ou processus) de transmettre ses gènes et d'avoir une descendance prolifique face à la pression sélective, car l'organisme était suffisamment préadapté et que l'opportunité de se reproduire était là, SUFFIT à expliquer tout organe, fonction, et comportement (naturels) chez un organisme, dont il peut témoigner.
L'évolution darwinienne se passe et d'obéissance et de buts (finalités) : la pression sélective* exercée sur les variations** aléatoires et les opportunités, suffisent à expliquer l'évolution du vivant et sa résultante, la biodiversité.
=> Cette pression sélective s'exerce sur le phénotype. Ni sur les gènes ni sur des "mèmes" (2) Et quand bien même Dawkins pondrait un 4me livre pour étayer son inepte gène égoïste, avec pour seul élément que le phénotype est le miroir du génotype et vice-versa, (on le sait tous) il reste que cette pression s'exerce bel et bien SUR le phénotype.
Donc autant le texte en bleu n'est pas foncièrement faux, autant en écrire un autre en remplaçant << gènes >> par << descendants >> ou << caractères >> est tout aussi correct, sinon plus...Ce qui est INCORRECT est d'ériger un seul aspect, celui du génotype, au rang de LOI FONDAMENTALE, alors que ce n'est qu'une formulation d'un processus qui comporte au moins deux facettes - génotypique-phénotypique - , dont une seule des deux subit directement toutes les contraintes de la pression sélective.
(2) le concept de << mème >> et de << gène égoïste >>, c'est pourquoi je les amène ici, sont eux aussi récurrents dans toute proposition de sociobiologie moderne : cette redéfinition de la biologie, comme science de la duplication d'idées plutôt que de la matière - dont s'est fait une spécialité Dawkins en poussant la réflexion à son paroxysme, donne des élucubrations ridicules. Le terme << mème >> n'est en fait qu'un synonyme d'idée ou comportements transmissibles, culturellement, mais n'a encore pour ce dernier aspect aucune vérification biologique... Sauf bien entendu si le terme est pris sous sa signification de comportement héréditaire. Dans ce cas, qu'apporte de plus ce nouveau terme ?
Navrée de réduire un "must" aussi branché et in que le concept de "mème" à ce qu'il est vraiment...
* sous différentes modalités
** idem
2. Ensuite, pour accoler le mot biologie à social, il faudrait déjà que cette discipline arrive - ne serait-ce qu'une fois - à démontrer la moindre propriété génétique à ses énoncés. Pour autant que je sache, depuis Mendel tout caractère héréditaire se transmet selon certaines LOIS (de vraies lois, vérifiables, expérimentables, et prédictives) et non pas comme celles préconisées ci-dessus en bleu. L'expression yeux bleus a été assigné à la notion de récessivité car et les deux parents doivent être obligatoirement porteurs de l'allèle, et le descendant doit obligatoirement hériter des 2 allèles pour exprimer yeux bleus, oui ou non ?...
Est-ce que ce genre d'élémentaire vérification héréditaire a pu être, ne serait-ce qu'une fois, accolée à un comportement humain ? Négatif.
A-t-on ne serait-ce qu'une fois pu, grâce à la sociobiologie, déterminer qu'un comportement devait avoir son "gène" sur un chr. sexuel ? Négatif
Je ne considère pas le comportement humain comme intrinsèquement différent de celui des autres espèces animales - mais les comportements des primates et autres espèces sociales qui passent par une longue période d'apprentissage (notamment les humains) ont une très forte connotation culturelle environnementale, transmise culturellement par les parents, qui exerce sans aucun doute des pressions sur les populations (ne serait-ce que les guerres pour citer l'humain): ce dernier point rend cette jeune discipline réductionniste par le fait qu'elle PRETEND rendre compte, par le seul aspect "biologique-génétique" ; aspect que déjà cette discipline ne peut étayer de par la complexité d'un comportement.
=> On ne sait déjà que très difficilement identifier un gène, même chez une fourmi, encore moins le localiser et en expliquer les modalités de son expression. Pour ce qui est d'un comportement élaboré et complexe, avec souvent des imbrications mimétiques et acquises.... Oh là là.
C'est un des grands problèmes de cette discipline: par sa prétention de science biologique, elle est inféodée aux découvertes et avancées de la génétique. Ne pouvant rien faire sans la première, la sociobiologie ne peut pour l'instant que spéculer sur des scénarios évolutifs, et notamment sur :
- des comportements qu'elle ne peut dissocier ni distinguer clairement de la corresponsabilité de l'environnemental, ou du culturellement acquis.
- de vagues spéculations appliquées, empruntées aux scénarios évolutifs chez des insectes sociaux : altruisme, parentèle, etc. Des hypothèses qui à leur tour sont âprement discutés car ce ne sont encore que des scénarios évolutifs qui furent à l'origine élaborés pour faire rentrer des modèles sociaux, en apparence contradictoires, dans un paradigme ultra-darwinien, où tout devait avoir une explication évolutive... De l'eau a coulé sous les ponts depuis ces thèses, et sans remettre l'évolution darwinienne en question, des déterminismes embryologiques et aléatoires ont été découverts, qui apportent leur contribution au moulin.
- sur une hérédité de comportements souvent très complexes (primates, oiseaux, cétacés) qu'elle sait pertinemment être transmis culturellement pour certains, et dont elle spécule sur leur origine biologique exclusive ; car cette discipline, la sociobiologie, ne peut ignorer que langage chez certaines créatures signifie réponse physiologique à des stimuli chimiques , mais des phénomènes bien plus complexes pour d'autres organismes.
Une liaison réductionniste entre les deux que prétend faire la sociobiologie, mais comment ? En toute ignorance du reste...
Je termine provisoirement sur la constatation que la sociobiologie, se posant en science originale traitant de comportements hérités - expliqués exclusivement par bénéfices évolutifs - s'isole des autres disciplines et ne peut s' "étayer" que par des auto-référentiels, dont j'en ai lu une partie. Ils sont endémiques à tous leurs énoncés, et ne sont pour certains ni des éléments objectifs en biologie évolutive, ni en génétique :
- la notion de "fitness" : n'est utile que pour formuler des réflexions évolutives, elle n'est en aucun cas un paramètre biologique,
- la notion de "meilleurs gènes" (cachés), notion amenée - sauf erreur - par Mayr, pour expliquer la sélection sexuelle, par la femelle, de certains facteurs "handicapants" chez le mâle (la queue du paon par ex.) et proposer un avantage sélectif dans une sélection sexuelle qui semblait boiteuse.
Ces "meilleurs gènes" mystérieux de Mayr sont un élément accrocheur âprement discuté, et actuellement tombé en discrédit car ne reposant sur rien d'autre que la volonté de voir un avantage dans TOUT processus naturel : un dogme ultradarwinien (c-à-dire outrepassant les énoncés de l'évolution darwinienne) basé sur la CROYANCE que rien ne peut exister sans fonction... Une croyance, car nous savons que des organes et des résidus vestigiaux existent. etc. etc. etc.
Bref, à lire quelques propos de ce site-ci,
http://www.sociobiologie.com même en faisant abstraction de la maladresse rédactionnelle de ses auteurs qui en dit tout de même long sur leur "fitness" culturel, le ridicule est atteint depuis longtemps. Et comme tu le constates, cher ami, je n'ai encore fait aucune allusion aux références habituelles (des racistes militants pour la plupart) dont les sociobiologistes parsèment leurs biographies.
On peut donc émettre de sérieuses réserves épistémologiques et non éthico-humanistes (il y en a bien d'autres mais je n'ai pas que cela à faire) sur la sociobiologie telle que PRATIQUEE par leurs manitous actuels, qui n'ont pour leur part aucun des scrupules de Dawkins, mais qui ressemblent tous à des racailles d'idéologues quelque peu racistes. ***
*** Tu me permettras cette dernière remarque "moraliste" en guise de conclusion, car même si tu sembles porter un regard un peu naïf sur cette discipline, moi j'ai un peu de kilométrage et je n'ai encore rencontré aucun disciple de cette discipline qui ne soit pas un idéologue en gestation... Ou même un raciste qui s'ignore ou qui l'avoue. Tu sais comme moi que les racistes le prétendent rarement ouvertement, et j'ai une hypothèse personnelle qui me vient de ces questions que je me pose :
1- qu'est-ce qui amène une personne a s'engager dans la sociobiologie, alors qu'étudier la biologie évolutive+(ou)génétique+(ou)neurologie+(ou)psychologie+(ou) sociologie lui apporterait bien plus de réponses à ses questions ?
2- qu'est-ce que la sociobiologie (science hybridée non reconnue) a d'original ? - pourquoi ne pas plutôt s'investir dans la psycho-génétique en ce cas ?
3- Pourquoi ne pas pas inventer l'éthoneurogénétique ?
J'ai une proposition de réponse mon cher Pierre : et pourquoi pas parce que ce qui fascine dans cette sociobiologie sont les thèses raciales de ses fondateurs historiques ? (voir Galton et consorts).
Une hypothèse comme une autre que je soumets à ton esprit critique. Et je te suggère de lire attentivement tous les prérequis que les sociobiologistes proposent comme lois ou éléments objectifs en prélude à leurs réflexions: tu constateras qu'il y a bien peu de science chez les sociobiologistes et beaucoup de notions plus de discutables en guise d'énoncés. (Je sais un petit peu de quoi je parle en génétique et comportements, j'ai tout de même quelques notions élémentaires).
Bien à toi mon cher bright, mes meilleures salutations
Tes dévoués Rafael T. &
Sûryâ Satjadith Krishnan
Médecin neurobiologiste, interne en psychiatrie
Associés Fabula"
suivi d'un commentaire de "Mouette"
"Salut shakti !
Y s'écrivent bien hein les deux tourtereaux ? Surtour l'interné du bâtiment W...
Après lecture de cette bafouille au fameux pierre, j'en tire le constat suivant :
" Mais, mais, maissssss c'est de la merde la socio-biologie"
Un peu comme la méta-physique quoi !
Une belle discussion en perspective... Mais laquelle selon toi ? Faudrait des tenants de cette fumeuse discipline ici. Y en a ?
Au plaisir de vous lire, surtout la toubib qui sait un petit peu de quoi elle parle si son mioche n'a pas chié sur son clavier.
Ciao "
suivi encore de ceus deux-la!!
"Surya_Kastra
Insuffisance chromatique
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Messages: 81
Posté le: 24 Juin 2005, 03:21 Sujet du message:
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Oui, c'est un bon résumé : c'est de la merde vu les bases sur lesquelles elle se fonde : "nous ne sommes que l'enveloppe de nos gènes", par conséquent "tout comportement est un leurre pour que nos gènes se transmettent.".
On pourrait aussi bien affirmer que nos gènes sont l'outil qu'utilisent les sucres et les bases pour se transmettre...
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En fait, il est pas terrible ce texte. Trop de paraphrases et pas assez de matière percutante. Les deux points qu'on a soulevés sont noyés sous des paraphrases.
On reconnaït bien là un tic d'ancien pigiste ; rallonger des lignes pour arrondir ses fins de mois. Quel horrible malfaisant !
Une critique toute simple contre les fondements de la sociobiologie ? Pour affirmer que tout comportement humain a des racines génétiques dans un avantage évolutif assimilable à la seule loi du plus fort, il faudrait encore le démontrer sans failles.
Le simple fait que l'homme ait inventé la médecine et des techniques d'ivg démontre des conséquences inverses :
- l'altruisme de la médecine porte en fait sur le bien-être de l'individu, et non de ses gènes. Il va à l'encontre d'un des crédos de la sociobiologie (faire survivre nos popres gènes par l'altruisme, préférence de parentèle, et autres), selon comment on retourne l'affaire.
- l'ivg empêche nos gènes de se répandre.
Question pour les sociobiologistes : comment ferez-vous pour démontrer un bénéfice de l'IVG d'un point de vue sociobiologique ? Comment trouver à l'IVG un avantage pour l'expansion de nos gènes égoïstes, dont nous ne serions que l'enveloppe ?
Il n'y aura pas de réponse, alors j'y réponds moi-même : il n'y a pas nécessairement de bénéfices pour nos gènes dans notre comportement ni nos usages. Ils peuvent même être en contradiction avec la "bonne santé" de l'espèce.
Très sympa, en effet, de discuter avec soi-même. Bonnes vacances à tous ! Protégez-vous du soleil, des virus, et des escrocs !
webmaster
Défioliant
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Messages: 239
Localisation: Aix-les-enculés
Posté le: 26 Juin 2005, 19:48 Sujet du message:
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Citation:
Question pour les sociobiologistes : comment ferez-vous pour démontrer un bénéfice de l'IVG d'un point de vue sociobiologique ? Comment trouver à l'IVG un avantage pour l'expansion de nos gènes égoïstes, dont nous ne sommes que l'enveloppe ?
Il n'y aura pas de réponse, alors j'y réponds moi-même : il n'y a pas nécessairement de bénéfices pour nos gènes dans notre comportement ni nos usages.
Si ma poule, si !
- un adepte chevronné de la sociobiologie te répondrait que par l'avortement, la femme privilégie ses propres gènes par l'avantage que ne pas avoir d'enfants dans une période défavorable procure comme "fitness" à un futur enfant qui naîtra dans une période plus favorable, comme enfant unique.
- un autre adepte de la sociobiologie, mais carrément répugnant celui-ci (un mutant par exemple), pourrait te rétorquer que le fait qu'une femme "sous douée" ne mette pas au monde un enfant sous doué, privilégie les meilleurs gènes de l'espèce humaine, en favorisant les gènes, meilleurs, des autres femmes, plus douées, dans un bon milieu social favorable.
Dans un cas comme dans l'autre, il a tort et raison, et comme tu dis c'est de la merde dans les deux cas ; pas du tout de la science évolutive. C'est de la plus pure spéculation, on peut trouver des exemples et modèles de toutes sortes pour donner un avantage ou désavantage à l'ivg, toujours à posteriori, en spéculant comme ils le font.
J'ai fouillé un peu le site sociobiologie que tu as donné comme exemple : c'est de la merde en pâte.
Tu posais dans ton post la question "qu'est-ce qui attire tant certaines personnes dans la sociobiologie ?", et tu donnais une bonne réponse.
J'en ai une autre, inspirée des 2 ou 3 adeptes de la sociobiologie avec lesquels on avait échangé des posts sur brights France : ces gens-là foncent dans la sociobiologie pour se donner un hobby scientificard, avec une pseudoscience qui n'a rien de sérieux, mais dont les bases et requis sont facilement accessibles.
La recette pour être un expert en sociobiologie est simple : une petite base (minime) en génétique des populations + quelques éléments de dynamique évolutive (les plus simples et démagogues) + quelques citations et références de célébrités plus que discutables.
Et basta, tu te catapultes expert en sociobiologie et mémétique (des sortes de mutants), et tu ouvres un site sur ces deux conneries qui intéressent très peu de gens pour de très bonnes raisons.
En organisant des réunions avec d'autres mutants méméticiens, tu passes de bonnes soirées entre convaincus, mi-racistes mi-craignos, qui se complaisent dans leur club de persécutés par le monde catho humaniste...
Il n'en est rien. En fait de persécution contre leurs thèses, c'est tout simplement que par delà les intentions racistes de ses fondateurs, ce n'est même pas une discipline scientifique vu les bases dialectiques, retournables dans tous les sens, de leur pseudo-raisonnement et de leurs crédos.
Le dénommé Cloutier de sceptiques du Québec (un copain à toi ? ), présente un bon profil de ce genre de bonshommes :
- attiré non pas par la biologie évolutive mais par le débat opposition création-évolution, il publie son adhésion à l'institut Mensa et il affiche sa sympathie envers la mémétique, la sociobiologie, etc. sans apport d'arguments ni de réflexion.
J'imagine que ce doit être bon pour le narcissisme de se croire persécuté par un monde catho-humaniste fictif qui comprend pas l’aspect scientifique de sa démarche. Grand bien lui fasse. C’est un type assez connu et apprécié dans le monde des rationalistes du net, ce Cloutier. Rien à braire, pour moi c’est un con. Et jusqu’à preuve du contraire, les clubs de rationalistes en sont saturés.
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Pourriez-vous me dire,à la lecture de ces messages ou se situait l'insulte envers Pierre Cloutier?
Je ne vois qu'une attaque de la sociobiologie en des termes certes parfois un peu cru mais aucune attaques personelles.
A la suite de ces posts,Mr Cloutier,sous le pseudo de "sociobio" répondait:
"Sociobio
Protocellule
Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 7
Posté le: 30 Juin 2005, 21:20 Sujet du message:
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Bonjour,
On dirait que madame Krishnan a lâché les chiens après moi. m Et ça ne
sent pas bon ici ; il y a même une mouette qui fiente et le webmaître ne donne
vraiment pas le bon exemple par le choix de ses mots.
Mais quelle mouche vous a piqué pour que vous soyez tous enragés comme
ça ? Venant de chrétiens fondamentalistes ou de Talibans je comprendrais mais
venant d'athées militants se targuant de « rationalisme », oh là, là... Allo
rationalisme !
madame Krishnan a écrit:
Au sujet de ta page sur la sociobiologie, voici quelques commentaires ni humanistes,
ni larmoyants, ni moralistes, comme tu le constateras.
Moi, dans ce genre de débat, je vouvoie les gens.
J'aurais aimé mieux larmoyants que hargneux, j'aurais aimé mieux moralistes
que malhonnêtes.
Je pourrais répondre à votre long message mais j'en aurais pour des heures et
écrire pour une mouette et quelques chiens ne m'intéresse pas vraiment.
En gros votre argumentation est biaisée. Vous ne faites que salir au lieu de
critiquer scientifiquement.
Je prétends que toutes vos accusations de « réductionnisme », de racisme,
d'eugénisme et quoi encore n'ont aucune pertinence dans une étude de la
scientificité de la sociobiologie. Absolument aucune.
C'est drôle, cette accusation d'être « réducteur » lancée envers la science, je la
vois habituellement venant de non scientifiques, de gens dépassés par la
complexité de la science et qui ne trouvent que ça à dire.
Mais justement chère madame, la science procède par réductionnisme pour
faire son travail. Si on veut comprendre un problème, on le divise en plus petits
problèmes jusqu'au moment où les problèmes sont assez petits pour être
facilement compris. Parlez-en au mécanicien qui fait l'entretien de votre
voiture.
Ensuite, quand je vois le mot réducteur ou réductionniste dans un texte, je suis
presque sûr d'y trouver aussi « darwinisme social ». Encore ici : aucune
pertinence.
D'abord, si ça a peut-être existé, ça n'existe plus aujourd'hui que dans les
arguments malhonnêtes de ceux qui sont contre la théorie de l'évolution
ou contre la sociobiologie.
Je vous mets au défi de me montrer un seul scientifique
écrivant sur la sociobiologie et faisant la promotion ou même juste abordant le
sujet du darwinisme social. Vous êtes défiée !
Un dernier point, vous parlez très peu de Wilson et vous introduisez dans le
débat toutes sortes de choses ou de gens qui n'ont à voir avec la sociobiologie
que de loin et/ou indirectement.
La sociobiologie c'est le travail de Edward O. Wilson, point, à la ligne.
Tout le reste se sont des épouvantails soulevés par vous pour effrayer les
crédules et les ignorants. Si votre compatriote Jean-Marie Le Pen utilise un
marteau pour tuer un opposant, allez-vous bannir les marteaux ?
Cordialement,
Pierre Cloutier "
Si vous lisez bien,vous vous rendrez compte que le premier à dégainer les attaques insultantes est bien Mr Cloutier qui se drappe maintenant dans le manteau de sa dignité outragée.
Des ses premières lignes,nous avons été traités de malhonnètes et de chiens,alors que nos seules attaques étaient dirigées contre la sociobiologie dont Mr Cloutier est ardent défenseur(au point d'en adopter le pseudo).
Maintenant,confondre les différents intervenants de notre forum et prétendre qu'ils ne font qu'une seule personne est risible et démontre,si besoin en était,qu'il est plus facile de "casser du sucre" sur le dos de ses contradicteurs que de défendre des théories qu'on ne maitrise pas.
Car ce qu'attendent Raf et moi-même,c'est que Mr Cloutier daigne sortir ses arguments.
Rassurez-vous,je n'ai pas l'intention d'être impoli sur ce forum mais je n'aime pas que des calomnies déforment la vérité.
Bonne journée à tous(ou bonne nuit,selon l'endroit).