Salut,
Ce message s'adresse plus particulièrement mais pas exclusivement à Jean-François.
Je m'interroge sur la perception du temps, de la durée et je n'ai pas réussi à trouver énormément d'informations sur les points suivants.
Y-a-t'il un sens spécifique à cette perception ou celle-ci implique-t-elle uniquement les modalités sensorielles classiques, comme, il me semble, c'est le cas pour la perception de l'espace ?
La perception du temps est-elle liée ou non à la perception de la succession et/ou du changement ? (j'imagine que lorsque l'on a une vie trépidante, le temps passe subjectivement plus vite que lorsque l'on passe ses journées assis à contempler la flamme d'une bougie...)
Lorsque l'on dort, le temps semble s'écouler plus vite que lorsqu'on est éveillé. Y a-t-il une relation continue entre l'écoulement subjectif du temps et le degré d'éveil ? Par exemple :
- veille attentive, le temps passe très lentement
- veille simple, le temps passe lentement
- demi-somnolence, le temps passe assez vite
- somnolence, le temps passe vite
- sommeil, le temps passe très vite
Si oui, peut-on et a-t-on quantifié cette relation ?
Ce qui est suggéré par l'exemple du sommeil vs la vigilance semble contradictoire avec ce qui est suggéré avec la vie trépidante vs la contemplation assise d'une bougie. La vie trépidante semble en effet correspondre à une veille attentive tandis que la contemplation assise d'une bougie semble plutôt correspondre à la veille simple voire à la demi-somnolence. Pourtant la vie trépidante semble passer plus vite que la contemplation assise d'une bougie alors que la veille attentive semble passer plus lentement que la veille simple/demi-somnolence. Comment cela se fait-il ?
Merci par avance pour vos réponses.
Miky
Perception du temps
Perception du temps
La zététique appliquée à elle-même : http://metazet.over-blog.com/
"Pour douter, ne faut-il pas des raisons qui fondent le doute ?" (Ludwig Wittgenstein, De la certitude, § 122)
"Esprit : Chacun sait ce que c'est qu'un esprit ; c'est ce qui n'est point matière. Toutes les fois que vous ne saurez pas comment une cause agit, vous n'aurez qu'à dire que cette cause est un esprit, et vous serez très pleinement éclairci." (Le baron d'Holbach, Théologie portative ou Dictionnaire abrégé de la religion chrétienne)
"Pour douter, ne faut-il pas des raisons qui fondent le doute ?" (Ludwig Wittgenstein, De la certitude, § 122)
"Esprit : Chacun sait ce que c'est qu'un esprit ; c'est ce qui n'est point matière. Toutes les fois que vous ne saurez pas comment une cause agit, vous n'aurez qu'à dire que cette cause est un esprit, et vous serez très pleinement éclairci." (Le baron d'Holbach, Théologie portative ou Dictionnaire abrégé de la religion chrétienne)
Re: Perception du temps
Il reste une chose quand vous faites la sommation des écoulement lents et rapides. C'est le rapide qui l'emporte.Mikaël a écrit : Y-a-t'il un sens spécifique à cette perception ou celle-ci implique-t-elle uniquement les modalités sensorielles classiques, comme, il me semble, c'est le cas pour la perception de l'espace ?
La perception du temps est-elle liée ou non à la perception de la succession et/ou du changement ? (j'imagine que lorsque l'on a une vie trépidante, le temps passe subjectivement plus vite que lorsque l'on passe ses journées assis à contempler la flamme d'une bougie...)
Lorsque l'on dort, le temps semble s'écouler plus vite que lorsqu'on est éveillé. Y a-t-il une relation continue entre l'écoulement subjectif du temps et le degré d'éveil ? Par exemple :
- veille attentive, le temps passe très lentement
- veille simple, le temps passe lentement
- demi-somnolence, le temps passe assez vite
- somnolence, le temps passe vite
- sommeil, le temps passe très vite
Si oui, peut-on et a-t-on quantifié cette relation ?
Miky
J'ai jamais rencontré de vieux au terme de leur vie m'on dit que ça s'était écoulé lentement. Mais c'est pas impossible que certains le disent.
Voici un paysage qui se prête bien à la méditation sur le temps.

I.
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Re: Perception du temps
Quel serait le stimulus temporel?Mikaël a écrit :Y-a-t'il un sens spécifique à cette perception ou celle-ci implique-t-elle uniquement les modalités sensorielles classiques, comme, il me semble, c'est le cas pour la perception de l'espace ?
Je ne crois pas qu'on perçoive le temps. Nous avons des points de repères temporels externes et des "horloges" internes (biochimiques ou autres), mais le "temps" lui-même est un concept. A mon avis, on perçoit "le temps" autant qu'on perçoit "la vie": très indirectement.
Le temps est plutôt une capacité que l'on a d'organiser les événements selon ces points de repères. Ce qui revient un peu à répondre oui à ton: "[l]a perception du temps est-elle liée ou non à la perception de la succession et/ou du changement [...]?" S'il y a un organe de perception du temps, c'est la mémoire.
C'est très subjectif: certaines personnes ont l'impression que le temps passe moins vite. Je ne crois pas qu'il y ait de règle absolue concernant la "perception de l'écoulement du temps". Comme tu le dis: si ta veille est très agitée, l'impression d'écoulement sera aussi très rapide; à l'inverse, si tu attends quelque chose avec impatience, cela passera lentement.Lorsque l'on dort, le temps semble s'écouler plus vite que lorsqu'on est éveillé
Aucune idée si ça a été quantifié.
Jean-François
Moi, la question que je me pose concernant la perception du temps, c'est le fait qu'on a l'impression que le temps s'écoule de plus en plus vite à mesure qu'on vieillit.
Enfant, on trouve qu'un mois c'est une éternité. Maintenant, je ne peux pas en dire autant même d'une année. Y a-t-il une explication biochimique à ça ?
André
Enfant, on trouve qu'un mois c'est une éternité. Maintenant, je ne peux pas en dire autant même d'une année. Y a-t-il une explication biochimique à ça ?
André
Une piste de réponse, c'est qu'à 10 ans, une année c'est 10% de ta vie et à 50 ans, la même année, ce n'est plus que 2% de ton existence. Une année passe plus vite parce que ton unité de comparaison (la durée de ta vie) n'est pas la même.André a écrit :Moi, la question que je me pose concernant la perception du temps, c'est le fait qu'on a l'impression que le temps s'écoule de plus en plus vite à mesure qu'on vieillit.
Enfant, on trouve qu'un mois c'est une éternité. Maintenant, je ne peux pas en dire autant même d'une année. Y a-t-il une explication biochimique à ça ?
André
I.
Il me semble que j'ai déjà lu -ça reste à confirmer- que nous avons une sorte d'horloge biologique qui serait corrélée avec le rythme des divisions cellulaires. Plus on vieillit, plus les cellules se divisent lentement ; les unités de temps biologiques subjectives couvriraient alors des périodes de temps réel de plus en plus longues.Invité a écrit :Une piste de réponse, c'est qu'à 10 ans, une année c'est 10% de ta vie et à 50 ans, la même année, ce n'est plus que 2% de ton existence. Une année passe plus vite parce que ton unité de comparaison (la durée de ta vie) n'est pas la même.André a écrit :Moi, la question que je me pose concernant la perception du temps, c'est le fait qu'on a l'impression que le temps s'écoule de plus en plus vite à mesure qu'on vieillit.
Enfant, on trouve qu'un mois c'est une éternité. Maintenant, je ne peux pas en dire autant même d'une année. Y a-t-il une explication biochimique à ça ?
André
I.
Je trouve que c'est une belle hypothèse, mais qui reste à étayer.
André
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