Pourquoi Jesus parlait en public en parabole?
- pierre_rama
- Messages : 1
- Inscription : 18 nov. 2005, 13:01
Pourquoi Jesus parlait en public en parabole?
Bonjour,
J'habite à l'île de la Réunion.
Je vous invite à donner vos convictions sur cette question.
Pourquoi Jesus a laissé son enseignement en paraboles?
Jesus enseignait à la foule que sous forme paraboles.
"C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne
voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent."
(Mat.13:13)
Que l'on soit chrétiens ou non, les hommes n'écoutent pas Dieu. Ils font la volonté de l'Ego.
Ils ne font pas ainsi la Volonté du Père.
"Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles" (Mat.13:15)
Si un homme pouvait voir de ses yeux tel qu'est l'Ego dans son intérieur,il réaliserait, non sans effroi, que c'est l'Ego qui souille l'homme. Il verrait une aberration psychologique qui n'a rien de divin. Mais l'homme ne la voit pas car il est hypnotisé par l'Ego.
L'Ego nous auto-trompe en pensant que la Connaissance est à sa portée.
En réalité, seule la croyance est son domaine.
"Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples,
vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous affranchira" (Jean 8:32)
L'Ego ne peut pas connaître la Vérité, car la Vérité n'est pas du domaine l'intellectuel.
L'Ame possède les facultés de l'Etre pour connaitre la Vérité en soi.
L'Ame agit par l'intuition; l'Ego par la pensée.
Mais il faut honnête avec nous mêmes, nous sommes identifiés à l'Ego et non à l'Ame.
Qu'est-ce-que l'Ego? L'Ego est l'ensemble de nos facettes pychologiques qu'elles soient perçues comme bien ou mal.Des milliers de défauts vivent dans notre monde intérieur: colère, fierté, paresse, envie, jalousie,prétention, ambition, vanité, préoccupation, auto-suffisance, fantaisie, luxure, convoitise, etc
Quant à l'Ame, elle est au-délà du concept de bien et de mal de
l'entendement humain.
L'Ego croit pouvoir connaître l'amour, l'Ego croit souvent donner par
amour, alors qu'il n'agit que par intérêt plus ou moins subtile à notre
Conscience. L'Amour émane de l'Ame et non de l'Ego.
En nous identifiant à notre Ego, nous nous oublions de nous-même, et nous ne voyons pas la Réalité.
Nos défauts nous voilent la Vérité et nous devons dissoudre ce voile dans nos yeux si nous voulons voir de nos propres yeux.
L'Ego doit mourir car l'Ego constitue des noeuds fatals dans l'écoulementde la Vie.
L'Ego et l'Ame sont comme l'huile et l'eau, ils ne peuvent pas se mélanger.
L'Ame est l'habitant légitime de notre temple intérieur.
Quand Jesus chassa les marchand du temple,Jesus n'est pas devenu fou
furieux, tapant les marchands.
C'est un message symbolique. Jesus nous invite à chasser de notre temple intérieur les différents Moi represantatifs de nos défauts qui marchandent les valeurs de la Conscience.
"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée." (Mat.10:34)
Jésus n'est pas venu nous pour que nous nous réconcilions avec l'Ego.
Par son enseignement, Jesus a donné à ses disciples l'épée pour décapiter les défauts psychologiques personnifiés par l'Ego.
Jesus dit bien dans la Bible que c'est un chemin difficile, il n'y en a peu, qu'il le trouve et encore moins qui emprunte ce chemin.
"Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent."
(Mat.7:14)
Malheureusement, en ces temps difficiles, l'Ego s'auto-trompe en croyant que ce chemin s'est converti en une autoroute.
Ne nous nous contentons pas de croyances et d'aider les autres car l'Ego aime la reconnaissance, les gratifications, les flatteries, la fierté et les remerciements.
Le concept de Moi Supérieur est un subterfuge de l'Ego qui veut persister dans notre intérieur.
L'humanité a rendu l'Ego aussi dure que de l'acier, en le justifiant.
Beaucoup prétendent que si on ne se mettrait jamais en colère, on
n'avancerait pas.
Mais c'est la preuve évidente que l'Ego est incapable de trouver les mots justes pour faire avancer correctement les choses.
L'Ego réagit de façon purement mécanique : si quelqu'un nous insulte,
l'Ego va nous inciter à penser et à agir de la même façon. Vous croyez
ainsi que nous somme libres? Les comportements des autres nous manipulent et nous met hors de nous-même.
"Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère
mérite d'être puni par les juges"
(Mat.5:22)
Beaucoup pense que pour ne pas avoir le défaut de la colère, il suffit de calmer sa colère afin de ne pas la manifester.C'est une erreur d'en rester là, car la colère est toujours présent à l'état latent.
Une personne peut être en colère, et ne pas le montrer en pensant à la
morale par exemple. Ainsi, il pourrait alors faire croire à son frère
qu'il est calme,zen,doux et philosophe. L'ego aime le maquillage.
Dans l'Evangile de Mathieu, Jesus nous dit bien que le fait de penser du mal est aussi grave que le fait de passer à l'acte. Les gens ne parlent pas beaucoup de ce passage. Pourquoi? Parce que cela va l'encontre de ce qu'on veut entendre. La pensée de la colère est le germe , la source de l'acte.
Tant qu'on abritera le germe de la colère, la colère sera bel et bien
présente, déformant subtilement notre jugement.
Nos défauts doivent être dissous si nous voulons réellement voir et entendre.
Il faut comprendre que le chemin qu'enseignait Jesus à ses disciples ne se limitait à croire en lui. Jesus leur a donné un enseignement concret pour qu'ils puissent parvenir à se libérer de l'Ego qui est le meurtrier duRéel.
Beaucoup n'ont retenu des paraboles de Jesus qu'une simple éthique.
Nous ne devons pas nous voiler la face en nous contentant d'être plus
gentils, nous devons engager héroïquement une révolution psychologique
contre notre Goliath intérieur.
L'enseignement de Jesus s'oppose à l'Ego, c'est pourquoi Jesus parle en parabole.
Sous forme de parabole, l'ego reste attaché à des interprétations
littérales ou intellectuelles.Le sens profond lui échappe si bien que le message parvient alors plus profondément dans notre intérieur.
Ce serait radicalement différent si Jesus parlait clairement sans
parabole: l'Ego est mécaniquement réactif, il ne veut pas se voir lui-même et se rendre compte de ses propres erreurs,illusions et ignorances. L'ego n'aime pas être blessé, et encore moins disparaître.
"Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et
jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes
membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la
géhenne." (Mat.5:29)
Jesus invite à comprendre que nos défauts doivent être déracinés car
l'aveuglement de l'Ego nous conduit à la pensée et l'action incorrecte.
Les gens communs ne veulent pas comprendre cela, et croivent bien se
porter. Ils ne veulent pas voir que les malades que Jesus guérissait dans les Evangiles sont le reflet profond de chacun de nous. En effet, nous sommes les aveugles, les muets, les lepreux, les boiteux, lunatiques et les possédés des Saintes Evangiles.
"Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies." (Mat8:16-17)
La plupart ne se rend pas compte que l'Ego nous fait croire qu'on agit, alors qu'en réalité il nous paralyse.
Les gens refusent de croire que l'Ego les possèdent, les rendent aveugles et lunatiques, Croire alors seulement en la personnalité de Jesus est un compromis illusoire de l'ego qui désire subsister après la mort en rêvant d'une belle place au Ciel.
"Celui qui dit: je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur et la Vérité n'est point en lui" (1er Ep.Jean 2-4)
Jésus-Christ nous as donné un commandement : "Aime ton prochain comme
toi-même"
Mais ce n'est pas aimer seulement celui qui nous aide, celui qui nous flatte.
Ce n'est pas se contenter d'aimer notre ami, notre frère et notre créditeur.
C'est surtout aimer celui qui nous insulte, qui nous déteste, celui qui nous dévisage et nous
tourne le dos.
Sincèrement vous en connaissez quelques personnes comme cela?
"Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent."
(Luc 6:26-27)
Certes, nous pouvons faire croire aux autres et à nous même qu'on aime nos ennemis, mais face à la personnne, il y a aura toujours une certaine saveur désagréable dans notre intérieur. Nous ne
pouvons pas aimer sincèrement nos ennemis tant que nous continuerons
à abriter dans notre temple intérieur le Moi de la haine, le Moi de
la rancune, le Moi de la vengeance et le Moi de la médisance. Ces
Moi sont les marchands du temple qui jouent avec notre Conscience.
Les Saintes Evangiles appelent ces Moi "Légion".
"Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l'homme." (Mat.15:19-20)
L'ego nous auto-trompe en croyant bien agir seulement à l'extérieur, mais il ne soucie pas de notre propre maison intérieur. Tout simplement parce que ce n'est pas sa demeure.
"Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le
royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?
Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité." (Mat.7:21-23)
L'ego aime bien se faire voir de l'extérieur, prouver à ses frères qu'il est un bon serviteur, en lui faisant voir de belles choses qu'il fait au nom du Seigneur.
C'est pourquoi les Evangiles nous avertit qu'il y aura beaucoup de pleurs et de grincements de dents.
Jesus a sacrifié sa vie sur la croix pour nous montrer le chemin. Il nous invite à renoncer à notre Ego pour le suivre.
"Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même" (Mat.16:24)
Mais peu est prêt à le suivre, car nous sommes attachés à notre cher Ego qui pensent que les bonnes intentions sont reines.
Se remettre au Seigneur en espérant dans sa crainte est la manifestation raffinée de l'ego qui veut qu'on le laisse tranquille, car il désire subsister dans notre intérieur.
Vous comprenez maintenant pourquoi l'Ego peut revêtir la peau de brebis ou d'un loup pour ne pas qu'on puisse faire notre travail intérieur.
"j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici,
prends ce qui est à toi.
Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que j'amasse où je n'ai pas vanné" (Mat.25:25)
Le Seigneur attend de nous un travail sur nous-même, car ce travail est indispensable et inajournable pour devenir un Homme véritable,
c'est-à-dire Roi de la Création et maître de lui-même.
Pierre
L'enseignement de Jesus ne doit pas être réduit à des recommandations
humanistes, car son enseignement, venant de son Père,ébranle toutes les littératures humanistes, morales, et philosophiques de l'entendement humain.
N'hésitez à me confier vos critiques et à découvrir mon groupe Yahoo dédié sans prétention à cet enseignement:
http://fr.groups.yahoo.com/group/la_gnose
_________________________________________________________________
"Soyez donc parfait comme votre Père céleste est parfait" (Mat.5-48)
"Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. " (Mat.13:12)
J'habite à l'île de la Réunion.
Je vous invite à donner vos convictions sur cette question.
Pourquoi Jesus a laissé son enseignement en paraboles?
Jesus enseignait à la foule que sous forme paraboles.
"C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne
voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent."
(Mat.13:13)
Que l'on soit chrétiens ou non, les hommes n'écoutent pas Dieu. Ils font la volonté de l'Ego.
Ils ne font pas ainsi la Volonté du Père.
"Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles" (Mat.13:15)
Si un homme pouvait voir de ses yeux tel qu'est l'Ego dans son intérieur,il réaliserait, non sans effroi, que c'est l'Ego qui souille l'homme. Il verrait une aberration psychologique qui n'a rien de divin. Mais l'homme ne la voit pas car il est hypnotisé par l'Ego.
L'Ego nous auto-trompe en pensant que la Connaissance est à sa portée.
En réalité, seule la croyance est son domaine.
"Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples,
vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous affranchira" (Jean 8:32)
L'Ego ne peut pas connaître la Vérité, car la Vérité n'est pas du domaine l'intellectuel.
L'Ame possède les facultés de l'Etre pour connaitre la Vérité en soi.
L'Ame agit par l'intuition; l'Ego par la pensée.
Mais il faut honnête avec nous mêmes, nous sommes identifiés à l'Ego et non à l'Ame.
Qu'est-ce-que l'Ego? L'Ego est l'ensemble de nos facettes pychologiques qu'elles soient perçues comme bien ou mal.Des milliers de défauts vivent dans notre monde intérieur: colère, fierté, paresse, envie, jalousie,prétention, ambition, vanité, préoccupation, auto-suffisance, fantaisie, luxure, convoitise, etc
Quant à l'Ame, elle est au-délà du concept de bien et de mal de
l'entendement humain.
L'Ego croit pouvoir connaître l'amour, l'Ego croit souvent donner par
amour, alors qu'il n'agit que par intérêt plus ou moins subtile à notre
Conscience. L'Amour émane de l'Ame et non de l'Ego.
En nous identifiant à notre Ego, nous nous oublions de nous-même, et nous ne voyons pas la Réalité.
Nos défauts nous voilent la Vérité et nous devons dissoudre ce voile dans nos yeux si nous voulons voir de nos propres yeux.
L'Ego doit mourir car l'Ego constitue des noeuds fatals dans l'écoulementde la Vie.
L'Ego et l'Ame sont comme l'huile et l'eau, ils ne peuvent pas se mélanger.
L'Ame est l'habitant légitime de notre temple intérieur.
Quand Jesus chassa les marchand du temple,Jesus n'est pas devenu fou
furieux, tapant les marchands.
C'est un message symbolique. Jesus nous invite à chasser de notre temple intérieur les différents Moi represantatifs de nos défauts qui marchandent les valeurs de la Conscience.
"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée." (Mat.10:34)
Jésus n'est pas venu nous pour que nous nous réconcilions avec l'Ego.
Par son enseignement, Jesus a donné à ses disciples l'épée pour décapiter les défauts psychologiques personnifiés par l'Ego.
Jesus dit bien dans la Bible que c'est un chemin difficile, il n'y en a peu, qu'il le trouve et encore moins qui emprunte ce chemin.
"Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent."
(Mat.7:14)
Malheureusement, en ces temps difficiles, l'Ego s'auto-trompe en croyant que ce chemin s'est converti en une autoroute.
Ne nous nous contentons pas de croyances et d'aider les autres car l'Ego aime la reconnaissance, les gratifications, les flatteries, la fierté et les remerciements.
Le concept de Moi Supérieur est un subterfuge de l'Ego qui veut persister dans notre intérieur.
L'humanité a rendu l'Ego aussi dure que de l'acier, en le justifiant.
Beaucoup prétendent que si on ne se mettrait jamais en colère, on
n'avancerait pas.
Mais c'est la preuve évidente que l'Ego est incapable de trouver les mots justes pour faire avancer correctement les choses.
L'Ego réagit de façon purement mécanique : si quelqu'un nous insulte,
l'Ego va nous inciter à penser et à agir de la même façon. Vous croyez
ainsi que nous somme libres? Les comportements des autres nous manipulent et nous met hors de nous-même.
"Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère
mérite d'être puni par les juges"
(Mat.5:22)
Beaucoup pense que pour ne pas avoir le défaut de la colère, il suffit de calmer sa colère afin de ne pas la manifester.C'est une erreur d'en rester là, car la colère est toujours présent à l'état latent.
Une personne peut être en colère, et ne pas le montrer en pensant à la
morale par exemple. Ainsi, il pourrait alors faire croire à son frère
qu'il est calme,zen,doux et philosophe. L'ego aime le maquillage.
Dans l'Evangile de Mathieu, Jesus nous dit bien que le fait de penser du mal est aussi grave que le fait de passer à l'acte. Les gens ne parlent pas beaucoup de ce passage. Pourquoi? Parce que cela va l'encontre de ce qu'on veut entendre. La pensée de la colère est le germe , la source de l'acte.
Tant qu'on abritera le germe de la colère, la colère sera bel et bien
présente, déformant subtilement notre jugement.
Nos défauts doivent être dissous si nous voulons réellement voir et entendre.
Il faut comprendre que le chemin qu'enseignait Jesus à ses disciples ne se limitait à croire en lui. Jesus leur a donné un enseignement concret pour qu'ils puissent parvenir à se libérer de l'Ego qui est le meurtrier duRéel.
Beaucoup n'ont retenu des paraboles de Jesus qu'une simple éthique.
Nous ne devons pas nous voiler la face en nous contentant d'être plus
gentils, nous devons engager héroïquement une révolution psychologique
contre notre Goliath intérieur.
L'enseignement de Jesus s'oppose à l'Ego, c'est pourquoi Jesus parle en parabole.
Sous forme de parabole, l'ego reste attaché à des interprétations
littérales ou intellectuelles.Le sens profond lui échappe si bien que le message parvient alors plus profondément dans notre intérieur.
Ce serait radicalement différent si Jesus parlait clairement sans
parabole: l'Ego est mécaniquement réactif, il ne veut pas se voir lui-même et se rendre compte de ses propres erreurs,illusions et ignorances. L'ego n'aime pas être blessé, et encore moins disparaître.
"Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et
jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes
membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la
géhenne." (Mat.5:29)
Jesus invite à comprendre que nos défauts doivent être déracinés car
l'aveuglement de l'Ego nous conduit à la pensée et l'action incorrecte.
Les gens communs ne veulent pas comprendre cela, et croivent bien se
porter. Ils ne veulent pas voir que les malades que Jesus guérissait dans les Evangiles sont le reflet profond de chacun de nous. En effet, nous sommes les aveugles, les muets, les lepreux, les boiteux, lunatiques et les possédés des Saintes Evangiles.
"Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies." (Mat8:16-17)
La plupart ne se rend pas compte que l'Ego nous fait croire qu'on agit, alors qu'en réalité il nous paralyse.
Les gens refusent de croire que l'Ego les possèdent, les rendent aveugles et lunatiques, Croire alors seulement en la personnalité de Jesus est un compromis illusoire de l'ego qui désire subsister après la mort en rêvant d'une belle place au Ciel.
"Celui qui dit: je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur et la Vérité n'est point en lui" (1er Ep.Jean 2-4)
Jésus-Christ nous as donné un commandement : "Aime ton prochain comme
toi-même"
Mais ce n'est pas aimer seulement celui qui nous aide, celui qui nous flatte.
Ce n'est pas se contenter d'aimer notre ami, notre frère et notre créditeur.
C'est surtout aimer celui qui nous insulte, qui nous déteste, celui qui nous dévisage et nous
tourne le dos.
Sincèrement vous en connaissez quelques personnes comme cela?
"Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent."
(Luc 6:26-27)
Certes, nous pouvons faire croire aux autres et à nous même qu'on aime nos ennemis, mais face à la personnne, il y a aura toujours une certaine saveur désagréable dans notre intérieur. Nous ne
pouvons pas aimer sincèrement nos ennemis tant que nous continuerons
à abriter dans notre temple intérieur le Moi de la haine, le Moi de
la rancune, le Moi de la vengeance et le Moi de la médisance. Ces
Moi sont les marchands du temple qui jouent avec notre Conscience.
Les Saintes Evangiles appelent ces Moi "Légion".
"Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l'homme." (Mat.15:19-20)
L'ego nous auto-trompe en croyant bien agir seulement à l'extérieur, mais il ne soucie pas de notre propre maison intérieur. Tout simplement parce que ce n'est pas sa demeure.
"Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le
royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?
Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité." (Mat.7:21-23)
L'ego aime bien se faire voir de l'extérieur, prouver à ses frères qu'il est un bon serviteur, en lui faisant voir de belles choses qu'il fait au nom du Seigneur.
C'est pourquoi les Evangiles nous avertit qu'il y aura beaucoup de pleurs et de grincements de dents.
Jesus a sacrifié sa vie sur la croix pour nous montrer le chemin. Il nous invite à renoncer à notre Ego pour le suivre.
"Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même" (Mat.16:24)
Mais peu est prêt à le suivre, car nous sommes attachés à notre cher Ego qui pensent que les bonnes intentions sont reines.
Se remettre au Seigneur en espérant dans sa crainte est la manifestation raffinée de l'ego qui veut qu'on le laisse tranquille, car il désire subsister dans notre intérieur.
Vous comprenez maintenant pourquoi l'Ego peut revêtir la peau de brebis ou d'un loup pour ne pas qu'on puisse faire notre travail intérieur.
"j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici,
prends ce qui est à toi.
Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que j'amasse où je n'ai pas vanné" (Mat.25:25)
Le Seigneur attend de nous un travail sur nous-même, car ce travail est indispensable et inajournable pour devenir un Homme véritable,
c'est-à-dire Roi de la Création et maître de lui-même.
Pierre
L'enseignement de Jesus ne doit pas être réduit à des recommandations
humanistes, car son enseignement, venant de son Père,ébranle toutes les littératures humanistes, morales, et philosophiques de l'entendement humain.
N'hésitez à me confier vos critiques et à découvrir mon groupe Yahoo dédié sans prétention à cet enseignement:
http://fr.groups.yahoo.com/group/la_gnose
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"Soyez donc parfait comme votre Père céleste est parfait" (Mat.5-48)
"Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. " (Mat.13:12)
Prédicateur en novembre, noël en décembre ... 

"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken
Pourquoi Pierre tente-t-il de nous faire croquer sa pomme ?
Roi de la Création ???pierre_rama a écrit :Le Seigneur attend de nous un travail sur nous-même, car ce travail est indispensable et inajournable pour devenir un Homme véritable,
c'est-à-dire Roi de la Création et maître de lui-même.
Pourquoi pas un Dieu un coup parti ?
On pourrait résumer ainsi ton enseignement: Débarassez-vous de l'Égo et vous deviendrez des Dieux!!
Raphaël

P.S. Connais-tu l'expression: «Se jeter dans la gueule du loup» ?
Un peu long
Salut Pierre,
Si votre message avait été trois fois moins long, je l'aurais probablement lu jusqu'au bout.

Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.
- le fugitif
- Messages : 945
- Inscription : 06 sept. 2003, 11:55
Deux paroles différentes
Salut fugitif,
Ne confonds pas la Parole de Dieu et la Parole des ET.
Elles ne sont pas du tout de même farine.

Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.
- le fugitif
- Messages : 945
- Inscription : 06 sept. 2003, 11:55
- Abel Chemoul
- Messages : 451
- Inscription : 04 avr. 2004, 17:28
Moi quand on me parle de Jésus et de l'Ego ça me fait plus penser à ça:

Tout le monde connaît ici mais on ne s'en lasse pas: http://www.thebricktestament.com/

Tout le monde connaît ici mais on ne s'en lasse pas: http://www.thebricktestament.com/
Bonjour à tous,
j'ai estimé que parler en paraboles, c'est le meilleur moyen que les religions ont trouvé pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Une parabole, c'est tellement vague que n'importe qui y trouve ce qu'il veut bien comprendre.
Et puis d'abord, il faudrait nous apporter les preuves sans contestes que ce Jésus là est bien celui que tout le monde prétend qu'il est...
On est tout de même plusieurs milliards à se poser la question sans avoir reçu de réponses probantes.
j'ai estimé que parler en paraboles, c'est le meilleur moyen que les religions ont trouvé pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Une parabole, c'est tellement vague que n'importe qui y trouve ce qu'il veut bien comprendre.
Et puis d'abord, il faudrait nous apporter les preuves sans contestes que ce Jésus là est bien celui que tout le monde prétend qu'il est...
On est tout de même plusieurs milliards à se poser la question sans avoir reçu de réponses probantes.
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]
Abel Chemoul a écrit :Tout le monde connaît ici mais on ne s'en lasse pas: http://www.thebricktestament.com/
Au commencement était le lEgos
(Jean, I:1)

curieux a écrit :Bonjour à tous,
j'ai estimé que parler en paraboles, c'est le meilleur moyen que les religions ont trouvé pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Une parabole, c'est tellement vague que n'importe qui y trouve ce qu'il veut bien comprendre.
Et puis d'abord, il faudrait nous apporter les preuves sans contestes que ce Jésus là est bien celui que tout le monde prétend qu'il est...
D'accord avec toi, c'est vrai, le discours des charlatans, des gourous, des diseuses de bonne aventure ou des membres du clergé est toujours vaseux, vague. C'est souvent l'indice qu'on est en présence d'une mystification.
A God of the Gaps is assigned responsibility for what we do not yet understand. (Carl Sagan)
-
- Messages : 3
- Inscription : 06 déc. 2005, 22:25
Bonzour,
A mon avis, Jésus parlait en paraboles... parce que sa vie entière en est une ! Le Nouveau Testament est pour moi totalement inventé. Absolument tout de ce que nous connaissons du Christ est paraboloïde, de sa naissance comme descendant du roi David à sa mort crucifié entre 2 voleurs. Il n'y a aucun réalisme là-dedans. On ne connaît même pas les noms de ses 12 apôtres, des gens qui auraient pourtant dû être importants après sa mort puisque ses enseignements n'auraient pu être transmis que par eux. Et bien sûr, il n'y a eu aucun massacre de bébés ordonné par le roi d'Israël aux environs de 30 BC : d'ailleurs les occupants romains ne l'auraient d'ailleurs jamais permis.
Historiquement, il y a 0 vrais témoignages contemporains de son existence. Pourtant les chroniqueurs et les historiens existaient à l'époque, on connaît les faits et gestes des empereurs, des philosophes et de tas de gens importants du monde gréco-romain. Pourtant, un homme qui est passé en jugement devant le plus haut tribunal religieux, devant le représentant de l'Empeureur romain, et qui a été condamné à la place d'un célèbre bandit (Barrabas), ça aurait dû laisser des traces. J'ai déja parlé de cette histoire de massacre de bébés, heureusement il n'y a aucune trace historique d'une telle barbarie.
Je ne parle même pas des fameux Manuscrits de la Mer Morte, qui écrits un siècle avant JC contiennent des extraits de la vie de JC ! Miracle ! Miracle !
Cela dit, qu'il n'ait pas plus existé que Ulysse et Sindbad le marin n'enlève rien aux préceptes Christiques. C'est un homme idéal auquel nous devrions nous efforcer de ressembler. J'aime particulièrement la façon dont il a sauvé la vie d'une prostituée, d'une simple phrase. Coool.
A mon avis, Jésus parlait en paraboles... parce que sa vie entière en est une ! Le Nouveau Testament est pour moi totalement inventé. Absolument tout de ce que nous connaissons du Christ est paraboloïde, de sa naissance comme descendant du roi David à sa mort crucifié entre 2 voleurs. Il n'y a aucun réalisme là-dedans. On ne connaît même pas les noms de ses 12 apôtres, des gens qui auraient pourtant dû être importants après sa mort puisque ses enseignements n'auraient pu être transmis que par eux. Et bien sûr, il n'y a eu aucun massacre de bébés ordonné par le roi d'Israël aux environs de 30 BC : d'ailleurs les occupants romains ne l'auraient d'ailleurs jamais permis.
Historiquement, il y a 0 vrais témoignages contemporains de son existence. Pourtant les chroniqueurs et les historiens existaient à l'époque, on connaît les faits et gestes des empereurs, des philosophes et de tas de gens importants du monde gréco-romain. Pourtant, un homme qui est passé en jugement devant le plus haut tribunal religieux, devant le représentant de l'Empeureur romain, et qui a été condamné à la place d'un célèbre bandit (Barrabas), ça aurait dû laisser des traces. J'ai déja parlé de cette histoire de massacre de bébés, heureusement il n'y a aucune trace historique d'une telle barbarie.
Je ne parle même pas des fameux Manuscrits de la Mer Morte, qui écrits un siècle avant JC contiennent des extraits de la vie de JC ! Miracle ! Miracle !
Cela dit, qu'il n'ait pas plus existé que Ulysse et Sindbad le marin n'enlève rien aux préceptes Christiques. C'est un homme idéal auquel nous devrions nous efforcer de ressembler. J'aime particulièrement la façon dont il a sauvé la vie d'une prostituée, d'une simple phrase. Coool.
- Gozard Michel
- Messages : 14
- Inscription : 10 déc. 2005, 12:11
Pas plus que La Fontaine n’a inventé la fable, Jésus n’a pas inventé la parabole. Du grec parabolè. Il correspond au mâshâl, biblique ou rabbinique qui délivre un enseignement par image et comparaison.
Le Talmud en a conservé des centaines ; plusieurs ressemblent à celles des Évangiles… lesquelles ont sans doute un air de nouveautés parce que les modèles sont perdus. Exemple :
« Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! Ou bien, comment vas-tu dire à ton frère : Attends, que j’enlève la paille de ton œil, alors qu’il y a une poutre dans le tien ? Hypocrite, enlève d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour enlever la paille de l’œil de ton frère. » Matthieu 7, 3-5 (et Luc 6, 41-42 ).
Le « ou bien » dénonce des citations puisqu’il indique des variantes existantes.
Que le Messie s’adresse aux foules en paraboles n’a rien d’étonnant, c’est pour appliquer ce qui est dit au Psaume 78, 2 :
« … il ne leur parlait pas sans employer de paraboles. Ainsi se réalisait la parole du prophète : Je leur parlerai à l’aide de paraboles. » (Matthieu 13, 34-35).
D’ailleurs le Messie des Évangiles ne dit rien de neuf !
Tout ce qu’il dit, comme le scénario de sa vie, tout est tiré de textes antérieurs : les fameuses prophéties ! Elles permettent de démontrer (non pas la messianité de Jésus) mais l’impossibilité de son existence historique.
Parlons en parabole.
Un maître un jour donna à ses élèves le sujet de rédaction suivant : Faites le portrait de votre meilleur ami. En corrigeant les copies, il en trouva une qui retint son attention; un passage avait tout l’air d’avoir été copié sur La gloire de mon père de Marcel Pagnol. Après un examen approfondi, il se rendit compte que toute la rédaction était un véritable patchwork dont les pièces provenaient de divers auteurs pour la jeunesse. Le maître pouvait-il penser que l’ami décrit dans la copie pouvait être un ami réel ? Évidemment non. L’élève pouvait bien avoir un ami, mais il ne pouvait correspondre à l’ami de la copie puisque celui-ci était entièrement synthétique.
Le Jésus des Évangiles est tout aussi synthétique, donc historiquement inexistant. Pourtant en l’occurence il ne s’agit pas d’une mystification tardive qui pour moi ne tient pas la route (pour des tas de raisons). Il y a certes des mystifications dans la construction du christianisme, mais les fondations n’ont pas été établies par des faussaires. Il s’agit plutôt d’une confusion de lecture.
C’est la thèse inédite présentée dans mon ouvrage:
“ Jésus ? Une histoire qui ne peut pas être de l’Histoire”
Ouvrage disponible sur Internet où les deux premiers chapitres sont lisibles sur le site : http://www.publibook.com
(rechercher "Jésus?" ou "Gozard")
En voici une présentation rapide.
Quand on lit les Évangiles tels qu’ils sont écrits et non tels qu’ils ont été interprétés, on réalise qu’ils nous parlent d’un Jésus qui prêche une morale d’urgence aux bons juifs de sa génération pour les sauver car le Jugement de la fin des temps est annoncé pour le lendemain, et non d’un Jésus qui prêche une nouvelle foi proposée à tous les humains.
D’ailleurs, en citant Isaïe 6, 10, il explique ses paraboles seulement à ses disciples, pas aux autres :
« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais [il en est parlé] aux autres en paraboles, afin que voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils ne comprennent pas. » Luc 8, 10 (et Matthieu 13, 10-14 & 36 ; Marc 4, 34).
Quand on constate le caractère fondamentalement hébraïque de ces textes, on en déduit qu’ils étaient primitivement rédigés en hébreu (déduction appliquée à quantité d’autres textes). Note importante : dans cette langue les verbes ignorent la distinction nette entre passé, présent et futur.
Quand on s’aperçoit que l’identité de Jésus, ses actes, ses paroles, son destin, sont tirés en totalité de la littérature antérieure, on comprend que le personnage est un Messie-patchwork réalisé à partir d’écrits lus comme prophétiques. Il s’agit d’un Messie “prévu” qui n’a rien à voir avec une personne historique. Les Évangiles sont des visions anticipatrices, de la religion-fiction (comme on dit science-fiction), des révélations (apocalypses) sur ce qui va arriver bientôt… ce qui explique les divergences et contradictions entre les textes, tout comme les nombreuses anomalies et invraisemblances qu’on y trouve.
Le Talmud en a conservé des centaines ; plusieurs ressemblent à celles des Évangiles… lesquelles ont sans doute un air de nouveautés parce que les modèles sont perdus. Exemple :
« Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! Ou bien, comment vas-tu dire à ton frère : Attends, que j’enlève la paille de ton œil, alors qu’il y a une poutre dans le tien ? Hypocrite, enlève d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour enlever la paille de l’œil de ton frère. » Matthieu 7, 3-5 (et Luc 6, 41-42 ).
Le « ou bien » dénonce des citations puisqu’il indique des variantes existantes.
Que le Messie s’adresse aux foules en paraboles n’a rien d’étonnant, c’est pour appliquer ce qui est dit au Psaume 78, 2 :
« … il ne leur parlait pas sans employer de paraboles. Ainsi se réalisait la parole du prophète : Je leur parlerai à l’aide de paraboles. » (Matthieu 13, 34-35).
D’ailleurs le Messie des Évangiles ne dit rien de neuf !
Tout ce qu’il dit, comme le scénario de sa vie, tout est tiré de textes antérieurs : les fameuses prophéties ! Elles permettent de démontrer (non pas la messianité de Jésus) mais l’impossibilité de son existence historique.
Parlons en parabole.
Un maître un jour donna à ses élèves le sujet de rédaction suivant : Faites le portrait de votre meilleur ami. En corrigeant les copies, il en trouva une qui retint son attention; un passage avait tout l’air d’avoir été copié sur La gloire de mon père de Marcel Pagnol. Après un examen approfondi, il se rendit compte que toute la rédaction était un véritable patchwork dont les pièces provenaient de divers auteurs pour la jeunesse. Le maître pouvait-il penser que l’ami décrit dans la copie pouvait être un ami réel ? Évidemment non. L’élève pouvait bien avoir un ami, mais il ne pouvait correspondre à l’ami de la copie puisque celui-ci était entièrement synthétique.
Le Jésus des Évangiles est tout aussi synthétique, donc historiquement inexistant. Pourtant en l’occurence il ne s’agit pas d’une mystification tardive qui pour moi ne tient pas la route (pour des tas de raisons). Il y a certes des mystifications dans la construction du christianisme, mais les fondations n’ont pas été établies par des faussaires. Il s’agit plutôt d’une confusion de lecture.
C’est la thèse inédite présentée dans mon ouvrage:
“ Jésus ? Une histoire qui ne peut pas être de l’Histoire”
Ouvrage disponible sur Internet où les deux premiers chapitres sont lisibles sur le site : http://www.publibook.com
(rechercher "Jésus?" ou "Gozard")
En voici une présentation rapide.
Quand on lit les Évangiles tels qu’ils sont écrits et non tels qu’ils ont été interprétés, on réalise qu’ils nous parlent d’un Jésus qui prêche une morale d’urgence aux bons juifs de sa génération pour les sauver car le Jugement de la fin des temps est annoncé pour le lendemain, et non d’un Jésus qui prêche une nouvelle foi proposée à tous les humains.
D’ailleurs, en citant Isaïe 6, 10, il explique ses paraboles seulement à ses disciples, pas aux autres :
« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais [il en est parlé] aux autres en paraboles, afin que voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils ne comprennent pas. » Luc 8, 10 (et Matthieu 13, 10-14 & 36 ; Marc 4, 34).
Quand on constate le caractère fondamentalement hébraïque de ces textes, on en déduit qu’ils étaient primitivement rédigés en hébreu (déduction appliquée à quantité d’autres textes). Note importante : dans cette langue les verbes ignorent la distinction nette entre passé, présent et futur.
Quand on s’aperçoit que l’identité de Jésus, ses actes, ses paroles, son destin, sont tirés en totalité de la littérature antérieure, on comprend que le personnage est un Messie-patchwork réalisé à partir d’écrits lus comme prophétiques. Il s’agit d’un Messie “prévu” qui n’a rien à voir avec une personne historique. Les Évangiles sont des visions anticipatrices, de la religion-fiction (comme on dit science-fiction), des révélations (apocalypses) sur ce qui va arriver bientôt… ce qui explique les divergences et contradictions entre les textes, tout comme les nombreuses anomalies et invraisemblances qu’on y trouve.
Les perroquets n'inventent rien.
Re: Pourquoi Pierre tente-t-il de nous faire croquer sa pomm
Et pourtant... tu pointes le doigt sur un fragment de vérité. Le seul problème c'est que pour te débarrasser de l'égo il te faut une éternité.Raphaël a écrit :Roi de la Création ???pierre_rama a écrit :Le Seigneur attend de nous un travail sur nous-même, car ce travail est indispensable et inajournable pour devenir un Homme véritable,
c'est-à-dire Roi de la Création et maître de lui-même.
Pourquoi pas un Dieu un coup parti ?
On pourrait résumer ainsi ton enseignement: Débarassez-vous de l'Égo et vous deviendrez des Dieux!!
G.
Notre cerveau, dont le "métier" est de nous bricoler une présence au monde, a tout ce qu'il faut pour nous en bricoler des imitations pas mal réalistes. (28 avril 2008: prise de conscience de Denis que nous ne sommes pas notre cerveau, Rien n'est perdu! )
-
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- Inscription : 30 oct. 2004, 17:30
Girard 1 - Gozard 0
Monsieur Gozard,
J'hésite à vous répondre, et puis tant pis je me lance, comme je m'ennuie en ce samedi...
Qu'avez-vous lu de René Girard , lequel va être reçu ce 15 décembre à l'Académie française ?
La théorie du cycle de la violence mimétique ne vous semble-t-elle pas démolir entièrement vos arguments ?
Si continuité il y a entre l'Ancien et le Nouveau Testament, n'est-ce pas parce que ces deux ouvrages contiennent une même ouverture, c'est-à-dire aussi la plus importante de toutes les révélations anthropologiques (Simone Weil repris par Girard) : le moteur des violences collectives est la rivalité mimétique.
Cette profonde connaissance de l'Ancien Testament par les Evangiles synoptiques et par Jean, ces multiples allusions à l'AT, s'expliqueraient alors naturellement. D'autant que toutes font sens si l'on adopte cette perspective (théorie du nouvel académicien)
J'hésite à vous répondre, et puis tant pis je me lance, comme je m'ennuie en ce samedi...
Qu'avez-vous lu de René Girard , lequel va être reçu ce 15 décembre à l'Académie française ?
La théorie du cycle de la violence mimétique ne vous semble-t-elle pas démolir entièrement vos arguments ?
Si continuité il y a entre l'Ancien et le Nouveau Testament, n'est-ce pas parce que ces deux ouvrages contiennent une même ouverture, c'est-à-dire aussi la plus importante de toutes les révélations anthropologiques (Simone Weil repris par Girard) : le moteur des violences collectives est la rivalité mimétique.
Cette profonde connaissance de l'Ancien Testament par les Evangiles synoptiques et par Jean, ces multiples allusions à l'AT, s'expliqueraient alors naturellement. D'autant que toutes font sens si l'on adopte cette perspective (théorie du nouvel académicien)
Re: Pourquoi Pierre tente-t-il de nous faire croquer sa pomm
Se débarasser de légo? Je n'irai pas jusque là.Ghost a écrit : Et pourtant... tu pointes le doigt sur un fragment de vérité. Le seul problème c'est que pour te débarrasser de l'égo il te faut une éternité.
Je préfère qu'on bloque légo, c'est tellement plus sympa.
LégO-Zone
Raphaël

- Gozard Michel
- Messages : 14
- Inscription : 10 déc. 2005, 12:11
Re: Girard 1 - Gozard 0
Cher poète mineur (pourquoi "mineur" au fait?)
De René Girard j’ai “La violence et le sacré”.
Ce livre n’est pas dans la bibliographie de mon ouvrage car, si brillantes qu’elles peuvent paraître, les considérations interprétatives plus ou moins psychanalytiques de l’auteur ne pouvaient en rien m’aider à répondre aux questions posées sur la fiabilité des Évangiles et sur l’historicité du personnage dont parlent ces textes.
Question de méthode : en général on ne va pas chercher un philosophe ou un psychanalyste pour résoudre un problème d’Histoire. Pourquoi aller chercher quelqu’un qui explique tout par la violence, comme d’autres expliquent tout par le sexe… et reconnaît lui-même que “l’interprétation se trompe toujours” (p. 479 -coll. Pluriel - Grasset) ?
Dans la conclusion de “La violence et le sacré” René Girard cite l’histoire de Jonas. Il aurait pu ajouter une comparaison avec l’épisode de la tempête apaisée.
La mise en parallèle est instructive :
« Il descendit à Joppé, et trouva un vaisseau […] pour aller avec eux à Tharsis […]
« Il monta en barque avec ses disciples. » Luc 8, 22 (et Matthieu 8, 23 ; Marc 4, 36 ; trad. T.O.B.).
… et il y eut sur la mer une grande tempête ; le vaisseau menaçait de se briser. Les mariniers eurent peur ; […] Et Jonas […] s’était couché et dormait profondément.
« Et voici qu’il y eut sur la mer une grande tempête, au point que la barque allait être recouverte par les vagues. Lui cependant dormait. […] Pourquoi avez-vous peur, hommes de peu de foi ? » Matthieu 8, 24 & 26 (et Marc 4, 37 & 40 ; Luc 8, 23 ; trad. T.O.B.).
Alors le chef de l’équipage s’approcha de lui et lui dit : […] Lève-toi, invoque ton Dieu […] et nous ne périrons point !
« Ils s’approchèrent et le réveillèrent en disant : Seigneur, au secours ! Nous périssons. » Matthieu 8, 25 (et Marc 4, 38 ; Luc 8, 24 ; trad. T.O.B.).
[…] Et prenant Jonas, ils le jetèrent à la mer ; et la mer calma sa fureur. Et les hommes furent saisis d’une grande crainte pour Yahweh. » (1, 3-16 ; trad. Crampon)
« Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : Silence ! Tais-toi ! Le vent tomba, et il se fit un grand calme. […] Ils furent saisis d’une grande crainte, et ils se disaient entre eux : Qui donc est-il, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » Marc 4, 39 & 41 (et Matthieu 8, 26-27 ; Luc 8, 24-25 ; trad. T.O.B.).
Il s’agit moins de “violence mimétique” que de littérature mimétique !
D’ailleurs on sait bien que les nouvelles religions empruntent toujours aux anciennes. Ainsi le judaïsme, supposé étanche, à laissé s’infiltrer des idées et notions égyptiennes (la notion d’âme et de rétribution post mortem), zoroastrienne (l’idée de Sauveur par ex.), bouddhiques (mépris de la chair chez les esséniens), etc.
Même si le moteur des violences collectives était la rivalité mimétique je ne vois pas en quoi cela ruinerait ma thèse.
La réalité historique de Jésus ne vaut pas plus que celle de Jonas.
À propos d’une continuité entre Ancien et Nouveau Testament, vous parlez d’une “même ouverture”. Qu’entendez-vous exactement par là ?
Bien à vous
De René Girard j’ai “La violence et le sacré”.
Ce livre n’est pas dans la bibliographie de mon ouvrage car, si brillantes qu’elles peuvent paraître, les considérations interprétatives plus ou moins psychanalytiques de l’auteur ne pouvaient en rien m’aider à répondre aux questions posées sur la fiabilité des Évangiles et sur l’historicité du personnage dont parlent ces textes.
Question de méthode : en général on ne va pas chercher un philosophe ou un psychanalyste pour résoudre un problème d’Histoire. Pourquoi aller chercher quelqu’un qui explique tout par la violence, comme d’autres expliquent tout par le sexe… et reconnaît lui-même que “l’interprétation se trompe toujours” (p. 479 -coll. Pluriel - Grasset) ?
Dans la conclusion de “La violence et le sacré” René Girard cite l’histoire de Jonas. Il aurait pu ajouter une comparaison avec l’épisode de la tempête apaisée.
La mise en parallèle est instructive :
« Il descendit à Joppé, et trouva un vaisseau […] pour aller avec eux à Tharsis […]
« Il monta en barque avec ses disciples. » Luc 8, 22 (et Matthieu 8, 23 ; Marc 4, 36 ; trad. T.O.B.).
… et il y eut sur la mer une grande tempête ; le vaisseau menaçait de se briser. Les mariniers eurent peur ; […] Et Jonas […] s’était couché et dormait profondément.
« Et voici qu’il y eut sur la mer une grande tempête, au point que la barque allait être recouverte par les vagues. Lui cependant dormait. […] Pourquoi avez-vous peur, hommes de peu de foi ? » Matthieu 8, 24 & 26 (et Marc 4, 37 & 40 ; Luc 8, 23 ; trad. T.O.B.).
Alors le chef de l’équipage s’approcha de lui et lui dit : […] Lève-toi, invoque ton Dieu […] et nous ne périrons point !
« Ils s’approchèrent et le réveillèrent en disant : Seigneur, au secours ! Nous périssons. » Matthieu 8, 25 (et Marc 4, 38 ; Luc 8, 24 ; trad. T.O.B.).
[…] Et prenant Jonas, ils le jetèrent à la mer ; et la mer calma sa fureur. Et les hommes furent saisis d’une grande crainte pour Yahweh. » (1, 3-16 ; trad. Crampon)
« Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : Silence ! Tais-toi ! Le vent tomba, et il se fit un grand calme. […] Ils furent saisis d’une grande crainte, et ils se disaient entre eux : Qui donc est-il, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » Marc 4, 39 & 41 (et Matthieu 8, 26-27 ; Luc 8, 24-25 ; trad. T.O.B.).
Il s’agit moins de “violence mimétique” que de littérature mimétique !
D’ailleurs on sait bien que les nouvelles religions empruntent toujours aux anciennes. Ainsi le judaïsme, supposé étanche, à laissé s’infiltrer des idées et notions égyptiennes (la notion d’âme et de rétribution post mortem), zoroastrienne (l’idée de Sauveur par ex.), bouddhiques (mépris de la chair chez les esséniens), etc.
Même si le moteur des violences collectives était la rivalité mimétique je ne vois pas en quoi cela ruinerait ma thèse.
La réalité historique de Jésus ne vaut pas plus que celle de Jonas.
À propos d’une continuité entre Ancien et Nouveau Testament, vous parlez d’une “même ouverture”. Qu’entendez-vous exactement par là ?
Bien à vous
Les perroquets n'inventent rien.
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- Inscription : 30 oct. 2004, 17:30
Bonjour, bonjour...
Pourquoi "mineur" ? Je crois avoir dit il y a maintenant quelques mois sur ce joli forum que "poète mineur" constituait une anagramme approximative de mon nom. Que ceci soit vrai ou non, après tout je ne sais
. Mais je peux vous donner d'autres explications qui raviront Fulcanelli si ce dernier passe par là [quand celui y est] et qu'il n'a pas choisi son pseudo par hasard :mineur parce que je suis très jeune, de petite taille, que je travaille dans une mine (au fond c'est un travail de fond), que la poésie aide à garder un teint frais (ou une mine crayeuse), , etc.
Votre comparaison entre Jonas et le NT est évidemment intéressante. Mais elle ne contredit pas l'hypothèse girardienne.
Girard développe une thèse, criticable certes, mais qui me semble avoir une cohérence certaine : je vous conseille d'acheter en poche (pas cher 5,5 euros, publicité gratuite) Je vois Satan tomber comme l' éclair.
Il y démontre (?) la différence de nature entre mythes païens et AT-NT. Cette différence s'exprime par ce que Girard appelle la "singularité de la Bible". En effet, il n'est pas difficile de trouver des ressemblances par exemple entre l'histoire de Joseph et celle d'Oedipe : crise au sein des deux familles, expulsion, déchiffrement d'énigmes, parcours alternant réussites et retombées. Mais voici la thèse de Girard : dans le mythe, la victime a toujours tort et ses persécuteurs toujours raison. Dans la Bible, c'est l'inverse, Joseph aura raison de nombreuses fois. Dans le mythe tout le monde est toujours plus ou moins coupable (Oedipe va tuer son père et épouser sa mère), "le récit biblique refuse de prendre ce type d'accusation au sérieux. Il y reconnaît l'obsession caractéristique des foules hystériques contre tous ceux dont, pour un oui ou pour un non, elles font leurs victimes."
Et l'on retrouve le même mécanisme dans le NT. On peut alors penser que ce livre [la Bible] livre une clé fondamentale, mieux, qu'il procure un passe-partout si l'on adopte l'hypothèse girardienne : cet ouvrage "ouvre" donc, d'où mon "ouverture".
P.S. J'ai bien aimé votre "top sacré" de la page 22.
Pourquoi "mineur" ? Je crois avoir dit il y a maintenant quelques mois sur ce joli forum que "poète mineur" constituait une anagramme approximative de mon nom. Que ceci soit vrai ou non, après tout je ne sais

Votre comparaison entre Jonas et le NT est évidemment intéressante. Mais elle ne contredit pas l'hypothèse girardienne.
Girard développe une thèse, criticable certes, mais qui me semble avoir une cohérence certaine : je vous conseille d'acheter en poche (pas cher 5,5 euros, publicité gratuite) Je vois Satan tomber comme l' éclair.
Il y démontre (?) la différence de nature entre mythes païens et AT-NT. Cette différence s'exprime par ce que Girard appelle la "singularité de la Bible". En effet, il n'est pas difficile de trouver des ressemblances par exemple entre l'histoire de Joseph et celle d'Oedipe : crise au sein des deux familles, expulsion, déchiffrement d'énigmes, parcours alternant réussites et retombées. Mais voici la thèse de Girard : dans le mythe, la victime a toujours tort et ses persécuteurs toujours raison. Dans la Bible, c'est l'inverse, Joseph aura raison de nombreuses fois. Dans le mythe tout le monde est toujours plus ou moins coupable (Oedipe va tuer son père et épouser sa mère), "le récit biblique refuse de prendre ce type d'accusation au sérieux. Il y reconnaît l'obsession caractéristique des foules hystériques contre tous ceux dont, pour un oui ou pour un non, elles font leurs victimes."
Et l'on retrouve le même mécanisme dans le NT. On peut alors penser que ce livre [la Bible] livre une clé fondamentale, mieux, qu'il procure un passe-partout si l'on adopte l'hypothèse girardienne : cet ouvrage "ouvre" donc, d'où mon "ouverture".
P.S. J'ai bien aimé votre "top sacré" de la page 22.
- Gozard Michel
- Messages : 14
- Inscription : 10 déc. 2005, 12:11
Encore sur Jésus et René Girard
Rebonjour
Vocabulaire piégé, expression déviée.
“la différence de nature entre mythes païens et AT-NT” ?
D’abord je réfute le terme “païen” (du latin pagus - village) utilisé de façon méprisante par les militaires et repris par les propagandistes chrétiens à partir du IVe siècle à cause des résistances rencontrées dans les campagnes. Cet emploi sectaire par les chrétiens est compréhensible : il y a eux et puis tous les autres dans le paquet indifférencié des religions à éliminer ! Mais, bien que le sens initial soit oublié, il perpétue une position partisane. Je ne sais pas si tous les historiens qui l’utilisent s’en rendent compte.
Ensuite (en tant qu’athée) je ne vois aucune raison de distinguer les (bonnes) religions (celles dérivées du judaïsme), des mythes (religions périmées ou fausses).
“dans le mythe, la victime a toujours tort et ses persécuteurs toujours raison. Dans la Bible, c'est l'inverse…” ?
Je préfèrerai la formulation suivante : … dans de nombreux mythes (grecs entre autres), la victime a toujours tort et ses persécuteurs toujours raison. C’est l’inverse dans certains mythes bibliques…
Un petit peuple cerné et souvent opprimé par des civilisations brillantes se reconnaît peut-être plus facilement dans les victimes qui ont raison.
Si je dis “mythes bibliques” c’est que La Bible n’est pas en réalité un livre mais un rayon de bibliothèque, une sélection disparate et parfois redondante, une sélection où on peut relever quelques emprunts, une sélection qui a une histoire. L’A-T chrétien n’est pas exactement le choix pharisien qui lui même ne correspond pas au choix sadducéen.
Parler de “singularité biblique” et de “différence de nature” induit une supériorité sur “les autres” corpus sacrés. On tomberait dans le panneau si on oubliait que tout ensemble mythique (grec, romain, bouddhique…) peut montrer une singularité sur tel ou tel point. Si les textes bibliques livrent une clé qu’on peut juger “fondamentale”, où voit-on qu’ils livrent toutes les clés qui nous seraient nécessaires ?
Et pourquoi ne pas voir les portes qu’ils ferment ?
Mais ne nous étonnons pas: on sait que René Girard a des lunettes chrétiennes et qu’il travaille dans l’apologétique.
Amical salut
Michel
Vocabulaire piégé, expression déviée.
“la différence de nature entre mythes païens et AT-NT” ?
D’abord je réfute le terme “païen” (du latin pagus - village) utilisé de façon méprisante par les militaires et repris par les propagandistes chrétiens à partir du IVe siècle à cause des résistances rencontrées dans les campagnes. Cet emploi sectaire par les chrétiens est compréhensible : il y a eux et puis tous les autres dans le paquet indifférencié des religions à éliminer ! Mais, bien que le sens initial soit oublié, il perpétue une position partisane. Je ne sais pas si tous les historiens qui l’utilisent s’en rendent compte.
Ensuite (en tant qu’athée) je ne vois aucune raison de distinguer les (bonnes) religions (celles dérivées du judaïsme), des mythes (religions périmées ou fausses).
“dans le mythe, la victime a toujours tort et ses persécuteurs toujours raison. Dans la Bible, c'est l'inverse…” ?
Je préfèrerai la formulation suivante : … dans de nombreux mythes (grecs entre autres), la victime a toujours tort et ses persécuteurs toujours raison. C’est l’inverse dans certains mythes bibliques…
Un petit peuple cerné et souvent opprimé par des civilisations brillantes se reconnaît peut-être plus facilement dans les victimes qui ont raison.
Si je dis “mythes bibliques” c’est que La Bible n’est pas en réalité un livre mais un rayon de bibliothèque, une sélection disparate et parfois redondante, une sélection où on peut relever quelques emprunts, une sélection qui a une histoire. L’A-T chrétien n’est pas exactement le choix pharisien qui lui même ne correspond pas au choix sadducéen.
Parler de “singularité biblique” et de “différence de nature” induit une supériorité sur “les autres” corpus sacrés. On tomberait dans le panneau si on oubliait que tout ensemble mythique (grec, romain, bouddhique…) peut montrer une singularité sur tel ou tel point. Si les textes bibliques livrent une clé qu’on peut juger “fondamentale”, où voit-on qu’ils livrent toutes les clés qui nous seraient nécessaires ?
Et pourquoi ne pas voir les portes qu’ils ferment ?
Mais ne nous étonnons pas: on sait que René Girard a des lunettes chrétiennes et qu’il travaille dans l’apologétique.
Amical salut
Michel
Les perroquets n'inventent rien.
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- Inscription : 30 oct. 2004, 17:30
réception de Girard
Euh bonjour
je venais tout juste de composer une réponse assez longue à votre post mais je ne sais pas comment je m'y suis pris : tout a été effacé.
Bon, voici tout de même la réponse de Michel Serres au discours de René Girard. Très intéressant.
je venais tout juste de composer une réponse assez longue à votre post mais je ne sais pas comment je m'y suis pris : tout a été effacé.
Bon, voici tout de même la réponse de Michel Serres au discours de René Girard. Très intéressant.
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