L'astro-chronobiologie, ensemble et cohérence
Publié : 10 nov. 2003, 13:21
Principes de base à l'Astro-chronobiologie
par Roger Héquet
(Extrait du Temps sidéral Vécu)
Historiquement, les bases de "l'astro-chronobiologie" : terme générique original qui dans mon esprit se devrait de faire le lien on l'aura compris entre l'astrologie et la chronobiologie, sont nées la nuit du 18 au 19 Avril 1995 d'une quasi révélation, une intuition, un cadeau de la providence peut-être, j'aime surtout à le croire, qu'accompagnaient aussi 15 ans de passion pour l'astrologie; 15 ans de recherches. S'en suivirent trois années de vérifications étendues aux domaines les plus variés, et d'expérimentations systématiques. Depuis, les bases ainsi découvertes se sont constituées en système plus complexe.
Depuis près d'un demi-siècle, contemporaine de Bergson et de sa première perception de la "durée", la Chronobiologie n'a de cesse de nous faire connaître la réalité d'autres "temps", d'autres dynamiques internes à nos fonctionnements, au moyen de ce que nous nommons désormais des horloges biologiques internes. De véritables horloges régulatrices de la quasi-totalité, en l'état actuel de nos connaissances, de nos fonctions humaines. Je suis maintenant convaincu que le zodiaque est, depuis des millénaires, la plus ancienne et la plus parfaite représentation symbolique d'une de ces horloges. Le thème astrologique en est l'écran sur lequel le temps, au moyen de mesures extrêmement précises, marque, sanctionne chacun de nos jours à vivre en nous emportant au-devant de ces rendez-vous "hasardeux" qui jalonnent une destinée "inexpliquée" : celle de chacun.
L'astro-chronobiologie, avec ce que je démontrerai dans les pages suivantes de sa réalité d'exécution qui fait qu'une astrologie évènementielle ou prédictive est possible, mathématiquement mesurable, reste sans aucun doute encore à confronter aux théories scientifiques généralistes, explicatives de la physique de notre univers.
Sans, oh combien, me prévaloir de cette connaissance précise des éléments dont disposent les astrophysiciens ou biologistes pour permettre une explication physique du phénomène, je me suis pourtant risqué à adjoindre aux conséquences de cette expérimentation un principe simple. Une théorie de base :
En chacun de nos gènes serait inscrit le patrimoine d'un "instant universel". La mesure d'un "temps" de l'Univers et de sa "forme", son espace. L'homme serait en cela ce que la physique nomme un espace-temps sujet. En l'instant de sa naissance à la vie serait contenue en puissance une sorte d'identité "idéale" particulière, spécifique à chacun. En puissance dans le sens où la mesure humaine d'une identité quelconque est toujours fonction du "Je" alors que, nous dit Raymond Ruyer, philosophe des sciences : " Ce n'est pas le "je" qui fait la présence, c'est la présence qui fait le "je". Je n'est que "Je ici et maintenant". Ainsi pour parvenir à soi, au pleinement soi, à cet idéal de soi, il nous appartiendrait de participer à la vie, d'être dans sa présence. D'être en situation.
Le carte du ciel astrologique serait la transcription symbolique du parcours propre à chacun d'entre nous pour l'emmener au-devant de ces "ici et maintenant" qui lui seront plus particulièrement destinés.
Une fois cet instant inscrit dans notre patrimoine génétique, cette Idée de soi, cet "ici et maintenant cosmique", ce "Je cosmologique premier" nous aura donc dotés d'une sorte de "seconde" nature. Sidérale. Sans doute au moins aussi intransigeante que celle que nous revendiquons à chacune de nos "fatigues émotionnelles". Nous n'aurions alors de cesse, du premier aux derniers de nos jours, de tenter de nous dépasser pour l'atteindre. De nous éloigner, en conscience, du premier de nos jours détenteur de seules promesses, pour en saisir l'opposé; quelques fruits au moins. Chacun de nous faisant en sorte dans l'intention de chacun de ses pas, et tout au long de son existence, de donner vie, de la rationalité, une réalité à ce qui serait humainement parlant : un bonheur d'être, potentiel. L'Idée de son bonheur. En cela le vivant serait essentiellement "pragmatique".
Platon le constatait déjà : l'intention et son fait, le sens de soi, peut être un moteur essentiel, pratique à notre existence. L'Idée, l'origine de l'intention, le Principe biblique, ce que les Kabbalistes nomment le Yod - première lettre du nom sacré de Dieu qui en compte quatre : ce nombre étant celui de la Réalisation - cette Idée donc pourrait en être le moteur essentiel, fondamental.
Il y a ainsi une idée dans tout nombre. Entre soi et l'autre comme étant le premier de ces nombres, comme dans tout l'univers dans lequel l'espace et le temps se disputent leur participation à l'équilibre de l'ensemble de leur milieu.
Le témoignage de ce combat nous est donné en astrologie par Pluton qui puise dans nos espaces intérieurs les plus profonds, de quoi alimenter notre continuité temporelle. Ainsi, plus grande sera la connaissance de Soi, de ces espaces sidéraux dont nous sommes porteurs, de ces profondeurs que nous finirons généralement par "raisonner", plus nous disposerons du temps pour les "habiter". Les "exister".
Pascal soulignait que la mémoire était nécessaire pour toutes les opérations de la raison. Comment pourtant réfléchir ce qui n'est pas encore, sinon parce que nous sommes en effet des êtres pour le moins raisonnants faute d'être tout à fait raisonnables, ayant les moyens d'une connaissance anticipée, préalable de l'effectif, de la "réalité" qui nous servira de miroir ?
L'utilisation des statistiques, des sondages en sociologie qui tendent, à des fins bien que plus limitées, à cette connaissance anticipée d'ensembles socioculturels précis, préalable de ce que sera ici le parcours de "chacun et de ses semblables", puise dans la même intuition d'un "a priori" spécifique des besoins ou désirs humains. Ce sera ainsi dans l'appréhension et dans l'étude de cette même "mémoire utile" caricaturée de ces groupes qu'il pourra être extrait, en matière de commerce par exemple, des "raisons" pour ces groupes d'acheter tel ou tel produit, dans telle ou telle circonstance ; ou, des raisons de se comporter de telle manière, confrontés à quelque situation particulière ...
En matière d'existence en d'autres dimensions alors, cette mémoire devenue "d'utilité essentielle", sa connaissance possible et la raison qu'elle supposera aussi à chacun de nos pas, l'intelligence qu'elle prétendra à nos parcours et la sérénité que cette intelligence porte en conséquence, ne saurait être déposée qu'au plus profond de nous-mêmes, et à l'instant des premiers effets d'une cause première ... Dans notre génétique, et à l'instant de notre naissance ! Dans une fonction que j'appellerai de "durée fondamentale" qui serait dépositaire de notre patrimoine existentiel, de la continuité de nos existences, et de son sens. Du Karma, dira le Bouddhiste.
Pour Bergson, la durée serait tension et "mesurerait précisément la puissance d'agir, la quantité d'activité libre et créatrice qu'un être peut introduire dans le monde". De cette tension - qui, en psychologie servirait de base névrotique - j'en aurais extrait certaines forces qui la sous-entendent. Une dynamique en conséquence, dont l'astrologie j'en suis pleinement certain nous en permet symboliquement la lecture. La mesure existentielle. Son parcours et sa finalité. Lorsque le rêve ne nous en donnerait peut-être lui, qu'un aperçu désordonné, dans l'absence où nous serions du temps "ordinaire" sur lequel se structure notre conscience.
"Il est de l'essence des choses de l'esprit" reprend Bergson, "de ne pas se prêter à la mesure. Le premier mouvement de la science moderne devrait donc être de chercher si l'on ne pourrait pas substituer aux phénomènes de l'esprit certains phénomènes qui en fussent les équivalents et qui seraient mesurables". C'est ce que, astrologue, je me suis toujours efforcé de faire.
Ce sont maintenant des milliards d'étoiles et de galaxies qui nous partagent le vivant dont nous sommes porteurs, alors n'en doutons pas : quelque idée ou principe est derrière tout cela comme derrière toute relation à l'autre. Relations d'attraction, de répulsion, d'attention, de nécessité ... De nécessité organique. Sexuelle sans doute.
Ajoutons que ce n'est pas la complexité de l'humain, la logique qu'il déploie qui "crée" le vivant; mais c'est parce que le vivant est complexe et qu'il suit ainsi une logique fondatrice de toute complexité que l'homme est apparu ! Fallait-il encore quelque nécessité à ce phénomène, au processus qui déclencha de telles forces pour que, des conséquences d'un instant d'équilibre absolu, durable infiniment alors, l'univers poursuive son expansion. Idéalement. En "Principe". Intelligemment.
Devenus vivants, plus exactement existants, notre génétique, de même que sur un registre d'état civil, enregistrera ainsi nos lieux et dates de naissance. Non pas bien sûr ici en terme de région, de ville et d'heure, de territoire; mais en celui, générique, d'Espace et de Temps. Mesures de valeurs absolues.
Peut-être cet espace est-il uniquement celui de notre système solaire, comme l'astrologie actuelle le considère ? Peut-être est-il universel, comme je le pense. Sans avoir bien entendu les moyens de sa mesure.
Le Temps auquel je pense ne se mesurera plus lui qu'en terme de durée. Sa seule "préoccupation" sera dès lors de coller toujours à sa réalité première. A sa nature. Son origine. C'est le temps de l'Etre et de la connaissance des infrastructures vitales de celui-ci. Du savoir de la nécessité de sa présence dans le processus du vivant.
Il ne s'agit donc plus du temps linéaire dit "horizontal", commun, sur lequel nous fondons généralement nos démarches essentielles et l'ambition qui les habitent. Il ne s'agit plus ainsi, de ce temps "spatial", Neptunien, au sein duquel l'Espace est encore seul fondamental, jusqu'à sa stabilité : le commencement de sa durée. D'un peu alors, d'éternité. Non pas d'un temps qui passe, et qui fait dès lors dans notre monde que l'autre reste séparé de soi, dans une logique "individualiste", étymologiquement "diabolique" : le "Diable" étant "celui" qui sépare. Toujours pas non plus d'un temps que j'appellerai "d'information préalable" auquel nos existences ont appris ou apprennent à se mesurer et qui, d'êtres essentiels que nous sommes, nous forme au seul projet existentiel, nous substitue à son image et nous offre désormais en guise ici d'éternité : le souvenir. Et pour tout avenir : la raison, son prolongement naturel ...
Il ne s'agira ici que du temps de soi : de sa durée d'être. Comme à la suite d'un processus d'absorption de l'espace dans le temps, celle ci tendra à plutôt faire "glisser", progresser l'autre au plus près de soi, au plus près d'une origine devenant, redevenant commune. Ce "temps en puissance", cette dynamique de l'espace sans autre itinéraire que celui de l'Idée qui lui donna naissance agira verticalement, sur le parcours peut-être des champs de forces unissant ce que les bouddhistes nomment : les "chakras". Son "mouvement" allant ainsi du Soi au moi, et inversement. Du principe, à son incarnation. De ce que je suis, à celui que je connais. Sans cesse. Au gré peut-être alors de notre respiration.
Sans ce principe ultime et fondamental de la durée attaché aux processus du vivant et qui fait que l'univers n'est pas seulement progressiste mais aussi évolutif, qualitatif et non plus uniquement quantitatif, il n'y aurait de même pas d'état de conscience. Pas d'intelligence. Pas de vie. De la force d'inertie. Fixer nos intentions sur les choses, de soi et d'ailleurs, c'est ce que la durée fait de mieux !
D'un point de vue métaphysique, sa mesure est bien entendu l'éternité. Sa mesure physique sera l'infini.
L'existence semble être une sorte de contraction ou, en langage informatique : de compression, de cette éternité essentielle. De cet infini "mesurable" dans son idéal. En cela la conscience humaine est le produit de la confrontation de cette Idée de soi à une réalité donnée comme hors de Soi. Son complément. Avoir conscience c'est comme laisser un peu de place en soi, pour l'autre. Objet ou sujet. On se sert un peu. Humains, nous portons les signes de l'immensité de l'univers et du vivant qui l'anime ; nous en portons le sens. Mais du fait de cette contraction, de cette place donnée à ce qui n'est pas soi, "quelques fichiers" nécessaires à sa lecture nous sont cachés. La science "passe son temps" à chercher à les "décompacter". Je fais de même.
Il est intéressant d'observer symboliquement que l'arrivée de la vie sur terre d'un nourrisson s'annonce toujours, à quelques rares exceptions, par les contractions de sa mère.
L'hors de soi, le monde qui nous entoure et c'est sans doute assez paradoxal, est plus limité que ce qui nous compose. Sans aller bien sûr jusqu'à faire de cette réalité extérieure le produit exclusif d'une projection mentale de notre part; mais l'autre est "seulement" une nécessité de soi. Son existant. Sa forme : la mesure de son espace.
Nous inscrire ainsi dans l'existence oblige de la même manière à une contraction de ce que je nomme notre identité cosmologique. Notre identité essentielle. De même, que de verser de l'eau dans un vase, obligera l'eau à se contracter. La forme de ce vase, ou du récipient, donne son sens à l'eau qu'il contiendra.
par Roger Héquet
(Extrait du Temps sidéral Vécu)
Historiquement, les bases de "l'astro-chronobiologie" : terme générique original qui dans mon esprit se devrait de faire le lien on l'aura compris entre l'astrologie et la chronobiologie, sont nées la nuit du 18 au 19 Avril 1995 d'une quasi révélation, une intuition, un cadeau de la providence peut-être, j'aime surtout à le croire, qu'accompagnaient aussi 15 ans de passion pour l'astrologie; 15 ans de recherches. S'en suivirent trois années de vérifications étendues aux domaines les plus variés, et d'expérimentations systématiques. Depuis, les bases ainsi découvertes se sont constituées en système plus complexe.
Depuis près d'un demi-siècle, contemporaine de Bergson et de sa première perception de la "durée", la Chronobiologie n'a de cesse de nous faire connaître la réalité d'autres "temps", d'autres dynamiques internes à nos fonctionnements, au moyen de ce que nous nommons désormais des horloges biologiques internes. De véritables horloges régulatrices de la quasi-totalité, en l'état actuel de nos connaissances, de nos fonctions humaines. Je suis maintenant convaincu que le zodiaque est, depuis des millénaires, la plus ancienne et la plus parfaite représentation symbolique d'une de ces horloges. Le thème astrologique en est l'écran sur lequel le temps, au moyen de mesures extrêmement précises, marque, sanctionne chacun de nos jours à vivre en nous emportant au-devant de ces rendez-vous "hasardeux" qui jalonnent une destinée "inexpliquée" : celle de chacun.
L'astro-chronobiologie, avec ce que je démontrerai dans les pages suivantes de sa réalité d'exécution qui fait qu'une astrologie évènementielle ou prédictive est possible, mathématiquement mesurable, reste sans aucun doute encore à confronter aux théories scientifiques généralistes, explicatives de la physique de notre univers.
Sans, oh combien, me prévaloir de cette connaissance précise des éléments dont disposent les astrophysiciens ou biologistes pour permettre une explication physique du phénomène, je me suis pourtant risqué à adjoindre aux conséquences de cette expérimentation un principe simple. Une théorie de base :
En chacun de nos gènes serait inscrit le patrimoine d'un "instant universel". La mesure d'un "temps" de l'Univers et de sa "forme", son espace. L'homme serait en cela ce que la physique nomme un espace-temps sujet. En l'instant de sa naissance à la vie serait contenue en puissance une sorte d'identité "idéale" particulière, spécifique à chacun. En puissance dans le sens où la mesure humaine d'une identité quelconque est toujours fonction du "Je" alors que, nous dit Raymond Ruyer, philosophe des sciences : " Ce n'est pas le "je" qui fait la présence, c'est la présence qui fait le "je". Je n'est que "Je ici et maintenant". Ainsi pour parvenir à soi, au pleinement soi, à cet idéal de soi, il nous appartiendrait de participer à la vie, d'être dans sa présence. D'être en situation.
Le carte du ciel astrologique serait la transcription symbolique du parcours propre à chacun d'entre nous pour l'emmener au-devant de ces "ici et maintenant" qui lui seront plus particulièrement destinés.
Une fois cet instant inscrit dans notre patrimoine génétique, cette Idée de soi, cet "ici et maintenant cosmique", ce "Je cosmologique premier" nous aura donc dotés d'une sorte de "seconde" nature. Sidérale. Sans doute au moins aussi intransigeante que celle que nous revendiquons à chacune de nos "fatigues émotionnelles". Nous n'aurions alors de cesse, du premier aux derniers de nos jours, de tenter de nous dépasser pour l'atteindre. De nous éloigner, en conscience, du premier de nos jours détenteur de seules promesses, pour en saisir l'opposé; quelques fruits au moins. Chacun de nous faisant en sorte dans l'intention de chacun de ses pas, et tout au long de son existence, de donner vie, de la rationalité, une réalité à ce qui serait humainement parlant : un bonheur d'être, potentiel. L'Idée de son bonheur. En cela le vivant serait essentiellement "pragmatique".
Platon le constatait déjà : l'intention et son fait, le sens de soi, peut être un moteur essentiel, pratique à notre existence. L'Idée, l'origine de l'intention, le Principe biblique, ce que les Kabbalistes nomment le Yod - première lettre du nom sacré de Dieu qui en compte quatre : ce nombre étant celui de la Réalisation - cette Idée donc pourrait en être le moteur essentiel, fondamental.
Il y a ainsi une idée dans tout nombre. Entre soi et l'autre comme étant le premier de ces nombres, comme dans tout l'univers dans lequel l'espace et le temps se disputent leur participation à l'équilibre de l'ensemble de leur milieu.
Le témoignage de ce combat nous est donné en astrologie par Pluton qui puise dans nos espaces intérieurs les plus profonds, de quoi alimenter notre continuité temporelle. Ainsi, plus grande sera la connaissance de Soi, de ces espaces sidéraux dont nous sommes porteurs, de ces profondeurs que nous finirons généralement par "raisonner", plus nous disposerons du temps pour les "habiter". Les "exister".
Pascal soulignait que la mémoire était nécessaire pour toutes les opérations de la raison. Comment pourtant réfléchir ce qui n'est pas encore, sinon parce que nous sommes en effet des êtres pour le moins raisonnants faute d'être tout à fait raisonnables, ayant les moyens d'une connaissance anticipée, préalable de l'effectif, de la "réalité" qui nous servira de miroir ?
L'utilisation des statistiques, des sondages en sociologie qui tendent, à des fins bien que plus limitées, à cette connaissance anticipée d'ensembles socioculturels précis, préalable de ce que sera ici le parcours de "chacun et de ses semblables", puise dans la même intuition d'un "a priori" spécifique des besoins ou désirs humains. Ce sera ainsi dans l'appréhension et dans l'étude de cette même "mémoire utile" caricaturée de ces groupes qu'il pourra être extrait, en matière de commerce par exemple, des "raisons" pour ces groupes d'acheter tel ou tel produit, dans telle ou telle circonstance ; ou, des raisons de se comporter de telle manière, confrontés à quelque situation particulière ...
En matière d'existence en d'autres dimensions alors, cette mémoire devenue "d'utilité essentielle", sa connaissance possible et la raison qu'elle supposera aussi à chacun de nos pas, l'intelligence qu'elle prétendra à nos parcours et la sérénité que cette intelligence porte en conséquence, ne saurait être déposée qu'au plus profond de nous-mêmes, et à l'instant des premiers effets d'une cause première ... Dans notre génétique, et à l'instant de notre naissance ! Dans une fonction que j'appellerai de "durée fondamentale" qui serait dépositaire de notre patrimoine existentiel, de la continuité de nos existences, et de son sens. Du Karma, dira le Bouddhiste.
Pour Bergson, la durée serait tension et "mesurerait précisément la puissance d'agir, la quantité d'activité libre et créatrice qu'un être peut introduire dans le monde". De cette tension - qui, en psychologie servirait de base névrotique - j'en aurais extrait certaines forces qui la sous-entendent. Une dynamique en conséquence, dont l'astrologie j'en suis pleinement certain nous en permet symboliquement la lecture. La mesure existentielle. Son parcours et sa finalité. Lorsque le rêve ne nous en donnerait peut-être lui, qu'un aperçu désordonné, dans l'absence où nous serions du temps "ordinaire" sur lequel se structure notre conscience.
"Il est de l'essence des choses de l'esprit" reprend Bergson, "de ne pas se prêter à la mesure. Le premier mouvement de la science moderne devrait donc être de chercher si l'on ne pourrait pas substituer aux phénomènes de l'esprit certains phénomènes qui en fussent les équivalents et qui seraient mesurables". C'est ce que, astrologue, je me suis toujours efforcé de faire.
Ce sont maintenant des milliards d'étoiles et de galaxies qui nous partagent le vivant dont nous sommes porteurs, alors n'en doutons pas : quelque idée ou principe est derrière tout cela comme derrière toute relation à l'autre. Relations d'attraction, de répulsion, d'attention, de nécessité ... De nécessité organique. Sexuelle sans doute.
Ajoutons que ce n'est pas la complexité de l'humain, la logique qu'il déploie qui "crée" le vivant; mais c'est parce que le vivant est complexe et qu'il suit ainsi une logique fondatrice de toute complexité que l'homme est apparu ! Fallait-il encore quelque nécessité à ce phénomène, au processus qui déclencha de telles forces pour que, des conséquences d'un instant d'équilibre absolu, durable infiniment alors, l'univers poursuive son expansion. Idéalement. En "Principe". Intelligemment.
Devenus vivants, plus exactement existants, notre génétique, de même que sur un registre d'état civil, enregistrera ainsi nos lieux et dates de naissance. Non pas bien sûr ici en terme de région, de ville et d'heure, de territoire; mais en celui, générique, d'Espace et de Temps. Mesures de valeurs absolues.
Peut-être cet espace est-il uniquement celui de notre système solaire, comme l'astrologie actuelle le considère ? Peut-être est-il universel, comme je le pense. Sans avoir bien entendu les moyens de sa mesure.
Le Temps auquel je pense ne se mesurera plus lui qu'en terme de durée. Sa seule "préoccupation" sera dès lors de coller toujours à sa réalité première. A sa nature. Son origine. C'est le temps de l'Etre et de la connaissance des infrastructures vitales de celui-ci. Du savoir de la nécessité de sa présence dans le processus du vivant.
Il ne s'agit donc plus du temps linéaire dit "horizontal", commun, sur lequel nous fondons généralement nos démarches essentielles et l'ambition qui les habitent. Il ne s'agit plus ainsi, de ce temps "spatial", Neptunien, au sein duquel l'Espace est encore seul fondamental, jusqu'à sa stabilité : le commencement de sa durée. D'un peu alors, d'éternité. Non pas d'un temps qui passe, et qui fait dès lors dans notre monde que l'autre reste séparé de soi, dans une logique "individualiste", étymologiquement "diabolique" : le "Diable" étant "celui" qui sépare. Toujours pas non plus d'un temps que j'appellerai "d'information préalable" auquel nos existences ont appris ou apprennent à se mesurer et qui, d'êtres essentiels que nous sommes, nous forme au seul projet existentiel, nous substitue à son image et nous offre désormais en guise ici d'éternité : le souvenir. Et pour tout avenir : la raison, son prolongement naturel ...
Il ne s'agira ici que du temps de soi : de sa durée d'être. Comme à la suite d'un processus d'absorption de l'espace dans le temps, celle ci tendra à plutôt faire "glisser", progresser l'autre au plus près de soi, au plus près d'une origine devenant, redevenant commune. Ce "temps en puissance", cette dynamique de l'espace sans autre itinéraire que celui de l'Idée qui lui donna naissance agira verticalement, sur le parcours peut-être des champs de forces unissant ce que les bouddhistes nomment : les "chakras". Son "mouvement" allant ainsi du Soi au moi, et inversement. Du principe, à son incarnation. De ce que je suis, à celui que je connais. Sans cesse. Au gré peut-être alors de notre respiration.
Sans ce principe ultime et fondamental de la durée attaché aux processus du vivant et qui fait que l'univers n'est pas seulement progressiste mais aussi évolutif, qualitatif et non plus uniquement quantitatif, il n'y aurait de même pas d'état de conscience. Pas d'intelligence. Pas de vie. De la force d'inertie. Fixer nos intentions sur les choses, de soi et d'ailleurs, c'est ce que la durée fait de mieux !
D'un point de vue métaphysique, sa mesure est bien entendu l'éternité. Sa mesure physique sera l'infini.
L'existence semble être une sorte de contraction ou, en langage informatique : de compression, de cette éternité essentielle. De cet infini "mesurable" dans son idéal. En cela la conscience humaine est le produit de la confrontation de cette Idée de soi à une réalité donnée comme hors de Soi. Son complément. Avoir conscience c'est comme laisser un peu de place en soi, pour l'autre. Objet ou sujet. On se sert un peu. Humains, nous portons les signes de l'immensité de l'univers et du vivant qui l'anime ; nous en portons le sens. Mais du fait de cette contraction, de cette place donnée à ce qui n'est pas soi, "quelques fichiers" nécessaires à sa lecture nous sont cachés. La science "passe son temps" à chercher à les "décompacter". Je fais de même.
Il est intéressant d'observer symboliquement que l'arrivée de la vie sur terre d'un nourrisson s'annonce toujours, à quelques rares exceptions, par les contractions de sa mère.
L'hors de soi, le monde qui nous entoure et c'est sans doute assez paradoxal, est plus limité que ce qui nous compose. Sans aller bien sûr jusqu'à faire de cette réalité extérieure le produit exclusif d'une projection mentale de notre part; mais l'autre est "seulement" une nécessité de soi. Son existant. Sa forme : la mesure de son espace.
Nous inscrire ainsi dans l'existence oblige de la même manière à une contraction de ce que je nomme notre identité cosmologique. Notre identité essentielle. De même, que de verser de l'eau dans un vase, obligera l'eau à se contracter. La forme de ce vase, ou du récipient, donne son sens à l'eau qu'il contiendra.