Gaël a écrit :j'ai l'impression d'entendre un discours aussi profondément con que « les femmes conduisent mal » ou « les arabes sont paresseux », franchement c'est du même niveau.
Voilà ce qu'a écrit Gaël sur un autre post. Au risque de passer pour un gros con machiste, j'exprime mon désaccord.
Autant les reflexions racistes me semblent idiotes (la "race" est un concept inapplicable à l'homo sapiens -> case closed) : autant cette remarque sur les femmes n'est pas si bête que celà de mon point de vue.
Il me semble que le cerveau masculin n'a pas exactement le même fonctionnement chez un homme et chez une femme. C'est une réalité aussi que les petites filles à l'école sont plus douées en francais, les petits garcons sont plus doués en maths (répartition moyenne des populations).
Un des champs des mathématiques où cette différence est la plus flagrante du point de vue statistique, c'est la "géométrie dans l'espace". En moyenne, les femmes sont très peu à l'aise pour se représenter un polyèdre dans un espace 3D. Les hommes ont généralement des facilités pour effectuer ce genre d'exercice mental.
Conclusion rapide : les femmes ne savent pas faire un créneau.
Note 1 : je ne parle ici que de moyennes : les différences entre hommes et femmes sont minimes à la marge. Par exemple, les femmes ont des scores généralement moins bons que les hommes aux tests de QI. Les tests de QI sont très fortement basés sur des reflexions mathématiques, donc peu de surprises. Mais les différences se voient par catégories : ainsi, dans la catégorie 110 à 120, on trouvera 5% des hommes et 4,8% des femmes. Pour les 120 à 130, 1% hommes et 0,8% femmes... (nombres pris au hasard, j'ai perdu le lien vers l'étude en question, mais c'est pour donner un ordre d'idées). Il serait donc stupide de dire que chaque homme est supérieur en maths par rapport à chaque fille. Par contre, sur 100 hommes et 100 femmes qui doivent faire un créneau en voiture, peut-être que 70 hommes réussiront le créneau, contre 67 ou 68 femmes.
Note 2 : Il est idiot aussi de parler de supériorité, même si on discute au départ des aptitudes. Comme dit plus haut, les filles sont meilleures en francais en général, elles n'en sont pas supérieures aux hommes pour autant : et lycée de Versailles. C'est pas un concours de valeur, mais bien une évaluation d'aptitudes dans des domaines spécifiques. Il est tout aussi idiot de dire que les femmes sont supérieures aux hommes car elles sont douces et calmes, alors que les hommes sont souvent plus brutaux et guerriers. Et re-Lycée de Versailles.
En fait, ce débat n'est pas nouveau pour moi. Les joueurs d'echec (entre autres disciplines) ont été abreuvé longuement par les défenseurs d'un titre mondial séparé pour les femmes.
En considérant le fait que les femmes grand-maîtres sont très rares, que les champions du monde sont des hommes tout le temps, et surtout qu'on ne rencontre que des hommes (ou presque) à haut niveau, nombreux furent les partisans d'un tournoi séparé : et celà fut mis en place !
Je suis toujours opposé à un championnat du monde féminin d'echecs.
D'accord, certaines différences moyennes dans les aptitudes entre les sexes peuvent être observées : mais ces différences sont moyennes justement, et inapplicables à la marge !
Un seul exemple : en physiques et en mathématiques, les filles sont généralement moins fortes que les hommes. Faut-il pour celà créer une catégorie femme pour les prix Nobel (ou la médaille Fields) ? C'est un peu tard pour demander son avis à Marie Curie (prix Nobel Physiques 1903, Prix Nobel Chimie 1911), mais il semble qu'elle a collé une bonne talonnade à ses concurrents mâles...
Même si aux échecs, on rencontre peu de femmes de haut niveau ... on en rencontre parfois. Et celà devrait être suffisant pour refuser de faire deux championnats du monde séparés.
Dans le sport, on reconnait facilement des différences d'aptitudes, et on sépare les sexes. La différence à la marge est évidente.
Dans les épreuves intellectuelles où justement on compare des individus appartenant à l'élite (i.e. à la marge), rien ne justifie à mes yeux qu'on sépare les genres sur la bases de ces différences moyennes.
Les soeur Polgar ont décroché toutes les deux le titre de grand maître : et Judith Polgar s'opposait à ce tournoi féminin. Selon une de ses déclarations, les différences intellectuelles (et en Maths) entre hommes et femmes seraient uniquement dues à l'environnement social et éducatif (contraintes sociétales).
Je ne suis pas d'accord avec elle non plus : à mon avis des différences existent génétiquement, mais comme elles s'appliquent en moyenne et non à la marge (la preuve avec le contre-exemple de Marie Curie), on ne peut pas justifier un tournoi féminin.
J'irai même jusqu'à dire qu'organiser un champion du monde pour les hommes, et séparémment un championnat du monde pour les femmes, constitue une insulte à l'intelligence des femmes, car on inscrit l'élite des femmes dans une catégorie basée sur une différence constatée sur la population générale, mais pas aux limites de la courbe de Gauss.
En fait, l'intelligence mathématique des hommes et des femmes pourrait être représentées par deux courbes de Gauss très très légèrement décalées sur l'axe des absisses. Et, si en sport la différence est acceptable à cause des caractères physiques évidents : il y a un gros dérapage éthique à vouloir faire cette répartition pour les capacités de l'intellect.
Voilà en résumé mon point de vue. J'aurais plaisir à connaître celui d'autres sceptiques.
Amicalement,
Hallucigenia