Elisa a écrit :
J'ai une croyance fermement ancrée en moi : même si ça apporte un confort immédiat, croire le faux est mauvais sur le long terme.
Faux. Ce que tu entends par mauvais est que la personne ne suit pas ce que
tu considères comme vérité. Le placébo n'a aucune propriété médicale réelle et pourtant il guérit. Qu'est-ce qui diffère dans le fait qu'on prenne, Même à long terme, un "vrai" médicament d'un "faux" ? rien !
Une amie m'a emmené voir une "conférence" sur un produit magnétique qui
rééquilibre notre corps trop polarisé.
En tant que légèrement connaisseur du
mystère j'y suis allé un peu à reculons, pour lui faire plaisir.
Voilà que le présentateur me prend pour cobaye après avoir choisi quelques autres. Je n'y tenais pas particulièrement, ayant peur de casser l'ambiance avec mon sourire dans le coin.
Il insiste et me passe son super aimant à réaction dans le dos en me demandant: "vous sentez quelque chose ?"
Ben ... non, pas vraiment.
A coté les autres semblaient plus ou moins sentir une chaleur voire même un bien être !
Certes j'avais quelque part envie de leur crier qu'on se foutait de leur tête mais ...
Mais j'ai fait une expérience révélatrice un jour, avec cette même amie.
Lorsque je tentais de lui démontrer, encore une fois, qu'elle s'accrochait au vent elle m'a répondu en gros:
"je n'ai que cela comme espoir".
Ca m'a fait quelque chose: j'étais destructeur et je n'avais rien à donner en échange.
Croire faux n'est pas destructeur ni à court terme, ni à long terme, c'est le contenu de la croyance qui peut l'être.
Elisa a écrit :
C'est pour ça que je suis ici, avoir un fonctionnement sceptique assure de ne jamais conserver le faux et de comprendre...
Avoir un fonctionnement sceptique n'assure rien du tout puisque la base du scepticisme devrait être la remise en cause de ses certitudes et non pas l'adoption d'une vérité conforme, fut-elle certifiée par les hautes instances.
Elisa a écrit :
Je commence à croire que lorsqu'il y a un problème c'est qu'une chose en amont n'a pas été bien intégrée, comprise.
C'est sûr: un problème est toujours lié à une condition précédente. On n'en est pas forcément responsable à 100%...
Elisa a écrit :
Quoi qu'il en soit choisir la voie de facilité - le "miracle" - est un mauvais pari, j'en mettrais ma main au feu...
C'est du scepticisme ?

A vrai dire je m'inquiète plus à imaginer qu'un scientifique soit un véritable politique des sciences, prompt à vous parler d'un monde dans lequel il ne vit pas mais dont il se nourrit