Ubu ; tu dis qu'on devrait tester scientifiquement le bouddhisme. Mais tu conclus ton message en disant : "les sceptiques sont-ils tenus de se mettre à méditer s'ils veulent tester le bouddhisme?".
Un peu de concentration s'il-vous-plaît:
1)Tester soi-même la méditation n'a rien de scientifique.
2)Tester la méditation ne revient pas à tester le bouddhisme
Tester la méditation scientifiquement s'est fait à partir d'imagerie cérébrale, et divers conclusions ont été tirées (beaucoup, par les cheveux). En gros, de voir que telles ou telles zones du cerveau sont activées de telle manière lors de la méditation, ce qui implique que la méditation n'est pas le sommeil, ni un état comme l'apprentissage, ou écouter la télé, etc. C'est une sorte d'activité en soi.
Ça ne nous dit pas si la méditation est efficace ni si le bouddhisme est prouvé ou non. Pourquoi? Parce que ça dépend de comment on médite et pour quels buts, à quelle fréquence, etc. Ce n'est pas magique, la méditation. Et donc ça ne peut pas produire de résultats mesurables. Pas plus que le bonheur* peut se mesurer scientifiquement.
*je ne parle pas du plaisir ou de l'absence de douleur
Si tu avais songé un peu à ça avant d'écrire ton message, on n'en serait pas là.
Regardons les autres posts:
chaz a écrit : je pense que les scéptiques ne sont pas près à essayer cette "discipline" avant d'avoir eu une preuve concrête et scientifique qu'elle fonctionne..
Tu ne peux pas dire ça. Il y a des sceptiques qui pratiquent le bouddhisme. Et le bouddhisme ne prétend pas fonctionner à tout coup. De plus, il relève d'un domaine où les mesures ne sont pas possibles. Comme j'ai dit, on ne mesure pas le bonheur ou l'équilibre psychologique d'une personne.
Ubu a écrit :Justement, c'est là qu'est tout le paradoxe: la méthode bouddhiste promet des résultats vérifiables, mais seulement par une expérience personnelle.
C'est faux, le bouddhisme ne promet rien. Même dans les boutiquees de livre à grand volume, on retrouve plein de livres remplis de petites histoires zen où un protagoniste trop sûr de lui-même se fait littéralement démolir. Quelqu'un qui commence le bouddhisme en s'attendant à des résultats n'obtiendra pas de résultat; c'est une constante que l'on retrouve dans les divers "speech" et livres, même les plus populaires, de bouddhisme ou inspirés du bouddhisme.
Hallucigenia a écrit :Concrètement, çà apporte quoi le bouddhisme ?
Ça n'apporte rien d'autre que ce qu'on fait avec. Ça apporte quoi un marteau? Surtout pas des planches clouées. On peut utiliser le bouddhisme pour se faire un club social, pour se convaincre d'être au-dessus de la masse, pour satisfaire un besoin d'exotisme, pour se donner une petite identité, etc. Ou on peut clairement apprendre à se connaître (soi-même). Avec ou sans bouddhisme.
Hallucigenia a écrit :Et l'illumination, c'est quoi concrètement ?
Chez plusieurs "maîtres" bouddhistes, on ne s'entend pas sur cette définition. Certaines écoles de bouddhisme n'en parlent même pas, d'autres en parlent. C'est relatif, le bouddhisme est trop vaste pour donner une définition qui vale de ce terme.
Hallucigenia a écrit :Parceque des illuminés on en voit passer pas mal sur ce forum, et moi çà me donne pas envie d'être comme eux...
En effet, je ne pense pas que beaucoup d'enseignants bouddhistes reconnaisseraient ces illuminés (du forum) comme illuminés à leur sens.
Hallucigenia a écrit :La méditation, c'est sympa, mais on peut prendre des cours de yoga pour apprendre tout çà : et normalement là-bas, on nous parlera pas de réincarnation (et autres énormités indigestes pour un esprit rationnel).
Oui et non. De moins en moins de cours de yoga* ont un aspect "méditatif". L'emphase est de plus en plus mise sur le physique, sur le corps, la musculation, le linge, l'apparence. Et malheureusement, parmi les profs de yoga, le nombre de déjantés qui baraguinent à propos de çakras, d'aura, de vibrations, de réicarnation, d'astrologie (si!), etc.. ne décroît pas pour autant!
La méditation n'appartient pas seulement au bouddhisme. Il y a la méditation transcendentale par exemple, qui n'est pas bouddhiste. Ensuite, il y a plusieurs formes de yoga donc quelques unes ont un aspect méditatif (ou des périodes de méditation séparées lors de cérémonies inspirées de religions provenant d'un pays qu'on connait sous le nom d'Inde, comportant aussi des chants, etc). Et il y a diverses branches du bouddhisme qui font pratiquer la méditation.
Mais la réincarnation n'est pas cantonée au bouddhisme.
*du moins, en Amérique
Ubu a écrit :4. Il y a un chemin pour mettre fin à l'insatisfaction
Bon eh bien la méditation est une des composantes de ce fameux chemin.
Non. Le sentier octuple comporte 8 aspects dans lequel la justesse (le milieu) doit être appliqué. La méditation peut être vue comme une façon d'adresser ces aspects, mais elle n'est pas UNE COMPOSANTE de ce sentier.
Ubu a écrit :Évidemment, si tu ne trouves rien d'insatisfaisant dans ta vie, le bouddhisme n'a aucun intérêt. Le bouddhisme est fait pour ceux qui sont d'accord avec la première noble vérité.
Encore là, question d'interprétation ou de traduction.
dukha en sanskrit est parfois interprété comme souffrance, plutôt qu'insatisfaction. Or, tout le monde souffre à un moment donné.
Ubu a écrit :Donc le bouddhisme a un côté expérimental: il dit aux sceptiques d'essayer sa méthode avant de rejeter cette religion
Citation? Je ne connais pas de branches du bouddhisme ayant ce genre de prosélytisme. Les gens qui s'intéressent au bouddhisme peuvent le pratiquer, mais il n'y a pas (que je sache) d'exhortation à l'essayer et d'interdiction de le critiquer sans l'avoir essayé.
Ubu a écrit :Et justement, c'est ce que dit aussi la science
Pas d'accord. La science ne dit pas qu'.. essayez.. Elle parle aussi de déduction, d'hypothèse, d'observation objective, de cohérence.
Denis a écrit :La suppression (bouddhiste ou pas) des désirs me paraît avoir à peu près le même effet qu'un "je-m'en-foutisme" généralisé.
Oui, mais la difficulté est de s'en foutre réellement.
(cas hypothétique) Tu t'en fous vraiment de perdre tes cheveux? De vieillir? De gagner seulement 12000$ par année? De mourir un jour? Que tes êtres chers meurent tous un après l'autre, sauf ceux qui meurent après toi? De ne pas avoir de compagne? Que tes enfants se droguent? D'être rejeté par tel groupe d'ami? De ne pas avoir eu telle promotion au boulot? D'être diagnostiqué avec une tumeur?
Si oui, alors tu ne souffres pas et tu n'as pas besoin du bouddhisme.
Sinon, apprendre à s'en "foutre" est un travail considérable et qui ne sera jamais atteint et qui ne doit pas être atteint complètement (car sinon c'est la désensibilisation totale).
Se foutre relativement des choses inévitables est très dur. Le bouddhisme est vu par certains comme un outil.
bobiel a écrit :et little buddha il est tjs vivant?????
Toi tu peux rire, face de rat. Tu te trouves drôle avec cette histoire de petit bouddha, mais je vais te rappeller que tu avais pris son "bord" lors d'un de tes revirements zozo-zézé sur ce forum..
http://sceptiques.qc.ca/forum/viewtopic.php?p=59037
Fous donc le camp et laisse les grands discuter entre eux, mascotte.
Dany a écrit :Le bouddhisme, c’est emmerdant.
Ce petit air hautain en prétendant être détaché de tout et n'avoir besoin de rien (tandis que ton besoin d'écrire un commentaire prouve le contraire) représente ce qu'il y a de plus emmerdant dans le bouddhisme.
Dany a écrit :le bouddhisme n’est pas trop adapté à notre mode de vie.
Et c'est quoi, le bouddhisme? Il y a tellement de formes et facettes, que ça peut être facilement adaptable. Compare disons le bouddhisme de Terre Pure d'Asie du sud-est avec le bouddhisme tibétain, et les 500 écoles de bouddhisme américain / européen.. Il y a peu de choses en commun.
Ubu a écrit :J'aimerais cependant nuancer un point: le bouddhisme Mahayana (du grand véhicule) prône l'idéal du bodhisattva, qui consiste à soulager tous les autres êtres sentants de leur souffrance avant d'entrer soi-même dans le Nirvana
Tu devrais appliquer ce point à l'ensemble de ton message. Car tout le long de ton message tu nous donnes une description du bouddhisme qui vient essentiellement de dérivés du Mahayana.