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Collision en orbite
Publié : 12 févr. 2009, 21:56
par Denis
Le satellite Iridium 33 a frappé le satellite Cosmos 2251.
Même si la probabilité que A frappe B est infime, faut croire que n*(n-1)/2 commence à être un gros nombre.
Animation de la collision.

Denis
Re: Collision en orbite
Publié : 12 févr. 2009, 22:00
par Ildefonse
Ca me rappelle une autre histoire d'impossibilité statistique, celle de la formation de la vie à partir d'éléments inertes.
C'est Zeus qui donne raison aux évolutionnistes.
Le pire, c'est que ça n'a même pas dû être impressionnant à voir de près. Pas d'explosion massive, pas d'incendie, pas de bruit. Rien que deux gros jouets qui se sont démontés. Vextrex sans le son.
Je n'aurais pas aimé être entre les deux.
Publié : 12 févr. 2009, 22:15
par Denis
Salut Ildefonse,
Tu dis :
ça n'a même pas dû être impressionnant à voir de près. Pas d'explosion massive, pas d'incendie, pas de bruit.
D'accord sur ton
"pas de ci et pas de ça", mais ça a quand même dû être pas mal violent.
Ici, je trouve que la vitesse orbitale (à 500 milles d'altitude) est de 16 820 mph (i.e. 7.52 km/s).
L'animation gif suggère que les deux trajectoires étaient à peu près orthogonales. Les deux machins se sont donc
"entré dedans" à plus de 10 km/s.
Je n'aurais pas aimé être entre les deux. Après un tel choc, je n'aurais plus jamais été capable de me repeigner.

Denis
Re: Collision en orbite
Publié : 12 févr. 2009, 22:18
par Ildefonse
Est ce que l'un d'entre eux avait la priorité ? Ce pourrait être utile à savoir pour faire banquer l'assurance.

Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 01:27
par DanB
Il n'y a pas de règles dans l'espace. Il faudra en parler à Lise Payette.
Denis, ta probabilité considère-t-elle une altitude commune?
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 02:29
par Denis
Salut DanB,
Tu demandes :
Denis, ta probabilité considère-t-elle une altitude commune?
Non.
D'ailleurs, je n'ai pas calculé la probabilité que deux satellites quelconques, A et B, se frappent. J'ai simplement jugé au pif que cette probabilité était infime.
C'est seulement dans mon calcul approximatif de la vitesse de collision que j'ai supposé des orbites (circulaires) de même altitude (500 milles).
Après tout, au moment de la collision, ils étaient pas mal à la même altitude.

Denis
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 03:22
par DanB
Je posais la question parce que certaines altitudes sont privilégiées. Manifestement, ils n'étaient pas géostationnaires, mais j'imagine qu'il y a des altitudes plus intéressantes que d'autres. Il faudrait simplement demander à Gatti celles qui bénéficient d'un avantage commercial...!
Faudrait aussi savoir en combien de temps ils font le tour. Comme tout le reste, une probabilité minime multipliée par plusieurs satellites, plusieurs fois par jour, sur des orbites plus achalandées, pendant des années... je ne pense pas avoir besoin de te faire un cours là dessus!!!
Problème difficile mais pas ultra-difficile
Publié : 13 févr. 2009, 05:06
par Denis
Salut DanB,
Tu dis :
une probabilité minime multipliée par plusieurs satellites, plusieurs fois par jour, sur des orbites plus achalandées, pendant des années... je ne pense pas avoir besoin de te faire un cours là dessus!!!
En effet. D'ailleurs, le n*(n-1)/2 de
mon premier message est le nombre de façons de choisir 2 objets parmi n (les deux satellites qui se frapperont). Grosso modo, si on
double le nombre de satellites (sans changer la distribution conjointe de leurs altitudes, inclinaisons et excentricités), on
quadruple le nombre de collisions par unité de temps.
certaines altitudes sont privilégiées.
Certainement. Pareil pour les inclinaisons et les excentricités.
Par exemple, les satellites Iridium sont sur des orbites quasi-polaires (inclinaison voisine de 90°). Les satellites du
système GPS sont groupés et finement synchronisés sur 6 plans orbitaux. Le télescope Hubble est sur une orbite inclinée de 28.5° par rapport l'équateur. Aussi, beaucoup de satellites sont équipés de mini-propulseurs qui leur permettent de faire des ajustements fins à leurs trajectoires, quand nécessaire.
Mon n*(n-1)/2 relève d'une modélisation naïve de niveau 1. On peut certainement faire mieux.
L'estimation de la probabilité que, parmi tous les objets (disons, de plus de X kg) qui circulent autour de la Terre, il y en ait deux qui se cognent durant la prochaine année, n'est pas un problème simple. Mais je ne pense pas que ça soit un problème ultra-compliqué. La NASA l'a certainement déjà calculé avec une précision raisonnable. Disons,
"du simple au double".
Ce que la récente collision nous enseigne, c'est que de telles collisions ne sont pas ultra-rares. Sinon, on n'en aurait probablement pas observé.

Denis
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 09:35
par bigsexy3020
Malgré toutes le techniqualités dont vous faites expressions, je me pose une question. Qu'arrive-t-il avec les les débris? Kyoto se rends il aussi loin dans l'espace ou bien on laisse trainer nos cochonneries juste qu'a bien des années apres notre extinction?
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 09:46
par Ildefonse
Après prise de renseignements, il s'avère que le responsable de la collision est le satellitte muni d'un moteur et de carburant. Les assurances sont déjà sur le coup, ce qui peut se comprendre quand on sait le prix que coûte un tel appareil et sa mise sur orbite.
Quand aux débris, et à la plupart de ce qui "vole" au dessus de nos têtes, pour l'instant, ils restent sur place, en orbite.
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 10:03
par 240-185
...puis ils perdent de l'altitude et l'atmosphère s'en chargera...
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 10:54
par embtw
Le problème des débris n'est pas ce qu'ils deviennent en fin de vue, car effectivement, ils sont brûlés lors de leur retour sur terre, mais bien ce qu'ils deviennent, tant qu'ils sont en orbite et de la dangerosité qu'ils génèrent par la collision avec d'autres satellites/ISS ou la navette.
A titre d'exemple, une navette avait du changer une partie de son parebrise après une collision avec un éclat de peinture en orbite. ( Source à retrouver )
L'ISS a changé 8 fois d'altitude pour éviter des débris.
Pour en savoir plus, allez
là
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 14:43
par Raphaël
Ildefonse a écrit :Ca me rappelle une autre histoire d'impossibilité statistique, celle de la formation de la vie à partir d'éléments inertes.
C'est Zeus qui donne raison aux évolutionnistes.

Cet argument est facilement réfutable.
Il suffit de dire que c'est Zeus qui a planifié la collision des satellites.
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 15:24
par Ptoufle
Denis a écrit :Même si la probabilité que A frappe B est infime, faut croire que n*(n-1)/2 commence à être un gros nombre.
En fait il suffit que ... n=2 !

.
Et d'un manque de chance certain.

Si par contre cela se reproduit quelques fois, alors oui il faudra s'inquiéter du "n"

Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 15:56
par Zwielicht
Ptoufle : n*(n-1)/2 n'est pas la fonction de probabilité.
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 15:59
par Ptoufle
Zwielicht a écrit :Ptoufle : n*(n-1)/2 n'est pas la fonction de probabilité.
Zwielicht, là n'était pas l'objet de mon propos. Merci de le prendre en compte.
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 18:52
par Zwielicht
Dans ce cas, depuis quand 1 est il un gros nombre ?
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 20:02
par Ildefonse
Raphaël a écrit :Ildefonse a écrit :Ca me rappelle une autre histoire d'impossibilité statistique, celle de la formation de la vie à partir d'éléments inertes.
C'est Zeus qui donne raison aux évolutionnistes.

Cet argument est facilement réfutable.
Il suffit de dire que c'est Zeus qui a planifié la collision des satellites.
Ah mais je vous arrête tout de suite. Zeus étant parfait par nature, sa perfection doit aller au-delà de ce qu'on peut imaginer. L'existence divine est déjà un principe de la perfection (argument ontologique). Le sur argument de l'existence divine est qu'elle est inexistante. En effet, quoi de plus fort pour un Dieu que de ne pas exister (contre argument ontologique) puisqu'il est omnipotent.
Partant de là, n'existant pas, il ne planifie pas non plus la colligion. CQFD.

Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 20:42
par Alexxxxx
Pour cette collision,d'après ce que j'ai pu lire,le blem serait du à un défaut de veille anti-collision. La personne qui est chargé de surveiller les orbites des satellites n'a pas fait son travail...
Re: Collision en orbite
Publié : 13 févr. 2009, 21:35
par Ildefonse
S'endormir au volant d'une voiture est plus dangereux mais financièrement parlant, ça va coûter cher à l'inatentionné.
Re: Collision en orbite
Publié : 16 févr. 2009, 13:14
par Tsuname
C'est le constat qui va pas être facile à rédiger

Re: Collision en orbite
Publié : 16 févr. 2009, 14:33
par Ildefonse
Tsuname a écrit :C'est le constat qui va pas être facile à rédiger

Et pour les témoins ?
Re: Collision en orbite
Publié : 16 févr. 2009, 15:21
par DanB
Maintenant, ce sont les sous-marins qui se rentrent dedans :
Collision entre sous-marins britannique et français
Re: Collision en orbite
Publié : 16 févr. 2009, 16:06
par Ptoufle
Salut Zwielicht,
Zwielicht a écrit :Dans ce cas, depuis quand 1 est il un gros nombre ?
Bon je vais être plus explicite sur mon propos...
n, ce n'est pas un nombre aspect dans le sujet ici, c'est le nombre de satellites. Pour créer une probabilité même infime de collision entre satellites, il suffit qu'il n'y en ait que 2. Et, même si la probabilité est infime (je ne cherche pas à la calculer !), elle peut advenir à un moment donné comme aujourd'hui : qu'un évènement arrive ne veut pas dire que sa probabilité était énorme, mais seulement qu'elle n'était pas nulle. En revanche, si ledit évènement se reproduit, ce peut être signe d'une probabilité importante d'apparition.
Dans notre cas, plus il y a de satellites circulant sur le même type d'orbite, plus la probabilité de collision est importante* (donc si les collisions sont plus fréquentes, c'est que "n", nombre de satellites, est certainement grand*).
Cette constatation est qualitative, je n'ai pas pour ambition de quantifier les probabilités de collision en fonction du nombre et de l'orbite des satellites.
* c'est valable s'il n'y a pas de préoccupation particulière d'organisation des orbites des satellites les unes par rapport aux autres (deux satellites sur la même orbite à la même vitesse dans le même sens ont peu de chances de se rencontrer, ou deux orbites à altitude différentes).
Re: Collision en orbite
Publié : 19 févr. 2009, 16:17
par ovide
Bonjour
Un petit schema qui illustre bien la situation en orbite ;
Le probleme avec ces debris est qui en a beaucoup trop, prennons par example une petite boule d'aluminium d'un diamètre de 1mm se déplaçant à une vitesse de 10 km/s perfore comme un rien une paroi d'aluminium de 4 mm d'épaisseur .
Cette petite boule a donc la même énergie cinétique qu'une boule de pétanque lancée à 100km/h.
Je vous laissent ici, le soin d'imaginez le reste.....
Ovide