Pour l'apprentissage des atémis, on frappe également sur des tatamis de paille accrochés au mur, puis sur des billots de bois. Dans le premier cas, il s'agit de d'apprendre à "fouetter" l'atémi, la leçon est vite comprise car si le poing ne se retire pas assez vite, les ondulations du tatami reviennent le frapper, et c'est assez douloureux. Dans le cas du billot de bois, le but est de renforcer le poing et les muscles du bras, et d'apprendre à gérer la douleur. Naturellement, on arrête quand on se fait mal, il n'est pas question de se détruire.
Les moines Shaolin sont vraiment très impressionnants, c'est vrai, mais il faut voir dans quelles conditions ils s'entraînent. Difficile à imaginer pour un Occidental. Je ne suis jamais allé en Asie, mais mon Senseï a étudié un an au Japon dans les années 1980. Là-bas, les universités où l'on enseigne les arts martiaux sont de vrais camps militaires. Pour un Occidental habitué à ses trois entraînements par semaine, c'est une vraie torture. Mais les résultats sont là: un jeune qui arrive dans une de ces universités obtient sa ceinture noire en quelques semaines. En France, il faut en moyenne trois ans pour l'obtenir.
Tout ça pour dire que ça paraît incroyable du point de vue de la culture occidentale, mais il n'y a rien de magique chez les Shaolin, ce sont simplement des athlètes surentraînés.
