Bonjour Ildefonse, Sylvain et Antonio,
Ildefonse, votre intervention soutient de près les nuances que je désirais apporter,
nous semblons donc avoir un point de vue similaire.
Sylvain, j’apprécie beaucoup votre dernière intervention, vous y apportez de bons
arguments pour soutenir votre point de vue
Sylvain a écrit :...Quand on dit par exemple que la multiplication des cartes à puces RFID risque d’entraîner le fait que des gens auront des puces dans le corps est-ce que c’est une faute de logique ou l’interprétation d’une donnée de psychologie sociale ?
Excellent!
En effet, cela donne à réfléchir et à demeurer prudent. (j’y reviens après ma réponse à Antonio)
Antonio a écrit :...avec une opinion publique comme ici dans ce forum ou son contraire, le pied dans la porte ou/et « pente glissante » pourrait etre dèfinis zozo, ce qui pose à nouveau le problème de l'information et sa gestion dèmocratique.
En effet, c'est une possibilité, mais je crois que c'est le problème de bien des gens,
c'est-à-dire de toujours trancher par « tout » ou « rien» ou seulement par « noir » ou « blanc »
en oubliant qu'il y a toute une gamme de nuances entre les deux.
C'est pourquoi, je m'efforce de tenter d'appliquer beaucoup de discernement et de faire des nuances.
Par exemple, à savoir laquelle de ces deux dernières (pente glissante/théorie de l’engagement)
est la plus susceptible d'avoir effet et de l'emporter par rapport à l'autre lors de certain cas précis.
Je crois que pour tout ce qui touche la liberté des citoyens dans leur quotidien, la « pente glissante »
a beaucoup plus de chance de l'emporter. (elle agit comme un méchant chien de garde)
Que les citoyens aient conscience de ces effets psychologiques ou non, les manifestations de ces dernières
dépendent de beaucoup de ce qui est en cause, à mon avis. Autrement dit, le degré de force de leur effet
est tributaire de ce qu’engage leurs conséquences ou du coût de ces dernières.
La théorie de l’engagement a ses limites. Je crois me souvenir que ce qui a été validé par expérience concrète,
c'est que l'effet d'engrenage doit concerner un « demandeur » et un « receveur » qui sont toujours les mêmes
pour l'engrenage en question, entre autres. (Il y avait aussi un autre facteur, je crois, mais ne me souviens plus…)
Dans une société où les gens valorisent à l'extrême les droits individuels et où un mec qui braque un commerce
au fusil peut accusé le tenant du commerce de lui avoir fracturé la tête avec une batte de baseball, je crois que
le « pied dans la porte» a beaucoup de pas à faire

avant d'avoir effet pour des trucs qui impliquent l'intégrité
physique des gens (puce implantée p. ex.)
La pente glissante est tellement utilisée de façon naturelle par tout le monde qu’elle créer un rapport de force qui
tend justement à équilibré l’autre phénomène.
Selon moi il faut saisir que la théorie de l’engagement n’est pas une science exacte en ce sens que nous ne pourrions
pas incorporer un algorithme informatique basé sur cette dernière pour prédire, à l’aide d’un modèle, qu’est-ce qui va
être engagé ou non, lors de telle ou telle situation.
Il y a trop de facteurs « indéterminant » en jeu.
Mon avis est que justement, les raisonnements en « pentes glissantes » que nous faisons tous à l’occasion, sont réalisés
de manière beaucoup trop linéaire et technique sans vraiment pouvoir tenir compte de toutes les conditions concernées
lors de chaque « engrenage ».
La théorie de l’engagement n’est pas « modélisable » à cause du facteur humain, mais nous, dans notre façon simpliste
de la calculer, de la raisonner, nous en faisons justement un faux modèle simplissime qui se nomme « pente glissante ».
Finalement, ils sont pratiquement une seule et même chose.
La pente glissante étant une mauvaise tentative de prédiction, sur un sujet donné, de la théorie de l’engagement!
Excellent en effet
