Bonsoir,
L'approche zététique appliquée au phénomène OVNI, parlons en, rien de tel qu'un exemple concret, le cas de ARC SUR TILLE (21) 1979 et l'hypothèse prosaïque proposée par Eric Maillot :
http://www.unice.fr/zetetique/articles/ovni_pilote.html
Ainsi que le PV original :
http://www.cnes-geipan.fr/documents/197 ... 1979-R.pdf
J'ai pris connaissance de cette affaire sur le forum S.O :
http://sceptic-ovni.forumactif.com/cas- ... 1-t916.htm
Lenny1 est aussi inscrit içi me semble il, mais ma critique du document de E.M ne se base pas sur les dires de Lenny1 mais plutôt sur ce que j'ai découvert en le lisant. Je tiens à rappeler que je trouve plus que souhaitable que des hypothèses prosaïques soient proposées mais encore faut il bien le faire.
Je cite E.M qui à l'époque n'avait pas eu accès au PV de la Gendarmerie que j'ai mis en lien :
De nombreuses sources (dont le rapport COMETA, voir plus bas) mettent en avant ce fait divers comme étant l'observation et le témoignage d'un militaire de l'Air, à l'époque pilote de chasse à la base aérienne 102 de Dijon-Longvic.
L'abus de l'argument d'autorité est ici patent puisqu'il s'agit, essentiellement, d'une observation faite par une civile. L'épouse du pilote s'est trouvée rapidement remisée dans l'ombre du statut de son mari. Ce dernier n'a quant à lui observé que la phase finale puisqu'il reconnaît implicitement ne pas avoir eu de repères visuels lui permettant d'estimer la taille de cet ovni qui se trouvait alors probablement dans le ciel et avait déjà amorcé son départ
Il n'y a point d'abus car F (Fartek) a lui aussi observé les différentes phases de cette observation, il suffisait de se demander pourquoi le rapport COMETA cité plus bas dans son document avait précisé ceci :
Le 9 décembre 1979 vers 9 h 15 du matin, F et sa femme observent un objet insolite (appelé M par la suite) dans le champ avoisinant leur maison ; la météo et la visibilité sont excellentes. M, dont ils estiment les dimensions à 20 m de diamètre sur 7 m d'épaisseur, est en vol stationnaire à 3 m de hauteur environ devant le bouquet d'arbres qu'il masque en partie.
Croiser les sources est toujours intéressant mais encore faut il ne pas en privilégier une plus qu'une autre pour arriver à ses fins (
cherry picking si cher à E.M voir cas K.A) mais plutôt comprendre pourquoi elles diffèrent. Donc séparer le signal du bruit si cela est possible. Le PV n°575 que j'ai cité plus haut, tout comme cet extrait du rapport COMETA confirment bel et bien le fait que F a bien observé la première phase de l'observation et a donc procédé à une estimation de la taille de M sans l'aide de sa femme.
Sachant cela, il convient de corriger & mettre à jour le reste du document (mes commentaires en italique) :
Le pilote, dans l'incapacité d'estimer objectivement lui même la taille et la distance de l'objet qu'il observait, aurait commis une seule petite erreur dans ses calculs qui l'aurait éloigné de la solution. Ce n'est pas parce que l'objet observé par son épouse (et par lui-même) se découpait «devant les arbres» qu'il était réellement observé par son épouse (et lui-même) à la distance correspondant à la haie d'arbres c'est-à-dire de 200 à 250 m.
L'incapacité du pilote à estimer objectivement la taille et la distance de M provient du fait que lui le premier a pu être trompé.
Il était, simplement et bien plus probablement entre 20 et 40 m d'elle au début (phase où le pilote n'était pas présent à la fenêtre) => (il l'était).
D'après mes calculs (trigonométrie), si M était un ballon de 50 cm de diamètre et qu'il se trouvait dans l'axe des arbres qui mesuraient 6 m (source GEIPAN) et étaient situés à 200 m de leur point d'observation et que l'estimation de la taille de M par F et sa femme était de 4 m soit les 2/3 de la hauteur des arbres (référentiel des témoins), alors M se trouvait à environ 25 m des témoins durant la première phase de l'observation.
L'erreur du pilote est compréhensible : lui, n'ayant vu l'objet qu'à grande distance sur fond de ciel, a supposé que son épouse n'avait pas vu l'objet à plus faible distance. Dès lors l'ovni vu (et corrigé) par le pilote instructeur avait pris corps.
Notre pilote et sa femme auraient alors confondu un ballon de baudruche se situant à 25 m (donc probablement voir logiquement identifiable) d'eux avec un objet se situant à une distance proche de 200 m. Ceci dit, l'estimation de vitesse proposée par F (> mach 1) pourrait s'expliquer par le fait que M se trouvait très proche d'eux et qu'en comparaison aux arbres situés à 200 m de là, sa vitesse angulaire (sur le plan vertical ou horizontal) aurait faussé son estimation.
Je cite E.M qui appuie son hypothèse :
Divers éléments de ce récit suggèrent pourtant une explication très simple et largement cohérente avec divers détails relatés :
- les deux couleurs nettement séparées et l'aspect métallisé d'une des parties,
Ok
- la forme variable selon la position de l'objet (de demi-lune ou de croissant, cigare ou ellipse aplatie, triangle aplati),
Ok
- les mouvements (ondulation, oscillation, balancement, montée et descente très près du sol], quasiment sur place puis «inclinaison de l'assiette» avant départ, montée en accélération.
Ok mais cela demande quelques précisions. On peut se demander pourquoi en 1er temps, M ne prenait pas de l'altitude comme devrait le fait tout ballon gonflé à l'hélium dès lors qu'il n'est pas accroché à quelque chose. E.M ne s'explique pas sur ce point précis, je vais le faire pour lui. On peut supposer qu'un fil avec une boucle et/ou un noeud pendait et qu'il s'accrochait aux herbes présentes. Ce qui pourrait expliquer pourquoi le ballon montait et descendait très près du sol quasiment sur place.
Je suis donc à 1/2 d'accord avec E.M, cette hypothèse est envisagable mais il manque beaucoup de données sur ce cas pour l'appuyer correctement et l'erreur d'estimation (distance & taille de M) du pilote et de sa femme soulève des questions que seuls des spécialistes en psychologie de la perception seraient à même de répondre. Certaines données & détails contenus dans le rapport COMETA et pas dans le PV de la Gendarmerie soulèvent d'autres questions. Toujours le même problème dans le rapport signal/bruit propre aux témoignages et à leur collecte.
Perso', je le classerai PAN C :
Cas inexpliqué peu consistant sans caractère d’étrangeté.
Hypothèse non vérifiable : si les éléments de l’enquête ne permettent pas de valider ou de réfuter une interprétation possible, celle-ci reste une hypothèse envisageable et le cas reste insuffisamment consistant.
Source :
http://www.geipan.fr/documents/Procedur ... if_PAN.pdf
++
Buck