Il y a une source fiable : l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.embtw a écrit :Il n'en serait pas moins pertinent de nous citer une source comparative sur le nombre d'usagers de stupéfiants pour se rendre qu'en Europe, les Pays-Bas ne sont pas en tête, mais ils ne sont certainement pas plus en bas de peloton pour l'usage de cannabis
Et en lisant le rapport de l'OEDT, on s'aperçoit que la France est un des pays d'Europe où l'on consomme le plus de cannabis. Et depuis 40 ans, non seulement ce chiffre explose, mais on consomme aussi de plus en plus jeune, de plus en plus régulièrement.
On pourrait penser à un laxisme des pouvoirs publics qui ne sanctionneraient pas assez le trafic et la consommation. Mais non, au contraire, la France est un des pays les plus répressifs d'Europe (voire le plus répressif, bien que l'Italie suive le même chemin depuis peu).
Voyons voir les chiffres fournis par l'OCRTIS (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants) :
Un esprit taquin en viendrait presque à suggérer que c'est la répression qui engendre le trafic.
Mais bon, "la drogue c'est mal" ! Une fois posé ce constat, on comprend qu'il faut poursuivre la lutte contre
La guerre à la drogue est une politique dogmatique, utopique, irrationnelle et inefficace. C'est en tout cas le constat effectué par toutes les organisations internationales qui luttent contre les épidémies de sida, hépatites, et bien sûr de tous ceux qui portent un regard lucide sur le problème.
Les anti-prohibitionnistes ne sont pas, comme on aime les caricaturer, qu'une bande de 68ards libertaires, idéalistes et marginaux. Loin de là. L'échec de la guerre à la drogue est une évidence tellement criante que le consensus au sein de la communauté scientifique est de plus en plus nettement opposé à la répression (voir par exemple la déclaration de Vienne).
Bien sûr, on trouve toujours quelques réactionnaires prêts à défendre les lois populistes qui criminalisent 45% de la jeunesse. Mais ils sont heureusement de plus en plus marginaux.
La priorité (et le seul objectif cohérent) en matière de lutte contre les stupéfiants, c'est de mener une politique de réduction des risques. C'est d'ailleurs pour cela que l'Inserm, en France, appuyait la mise en place des salles de shoot à Paris.
Si on veut être efficace dans les politiques de prévention, de réduction des risques sanitaires, si on veut contrôler le trafic et la qualité des produits (et donc, entre autres, limiter les overdoses), il faudra nécessairement légaliser ces produits.
Amicalement,
Hallucigenia