Je constate que pas mal de personnes pensent prouver, démontrer des choses en utilisant des statistiques, ce que je trouve plutôt très fâcheux.
On le constate par exemple avec les alarmistes du réchauffement climatique, qui ne tiennent pas compte des changements dans l'observation, mais aussi des échelles de temps. Cette utilisation abusive des statistiques prouve rarement des liens entres les choses.
Je pourrais par exemple sortir des statistiques, du nombre de personnes ayant mal à la tête en fonction du nombre d'éoliennes dans le monde, c'est pas pour autant que je prouverais quoique ce soit (car je ne tiendrais à ce moment pas compte de la démographie, des épidémies momentanées, ...).
Je sais que le racialisme et ce que j'appelle "sexialisme" par analogie sont des sujets sensibles, mais il est intéressant d'en débattre, et c'est pourquoi j'aimerais que le topic ne soit pas locké en un claquement de doigts.
Enfin, pour cela, il suffit de rester courtois, non?
Après tout, il n'est pas non plus beaucoup plus sensible que le sujet à propos du World Trade Center si on y réfléchit.
Mon but n'est pas de faire une critique violente du racialisme et du "sexialisme", je n'ai pas les éléments pour dire qu'il sont totalement faux dans ses propos c'est certain. Mais plutôt une critique de l'utilisation abusive des statistiques et d'interprétations qui peuvent souvent "griller" le principe de parcimonie. Autrement dit, une critique des raisonnements mis en jeu.
Mais je suis ouvert à toute critique de ma critique.
En fait, je trouve que certains vont trop loin dans les corrélations, sans pour autant vérifier la chaîne causale en question point par point, et démontrer chaque point.
La corrélation entre le quotient intellectuel (l'intelligence), la taille du crâne et du nombre de neurone lié, eux-mêmes avec soit la température du lieu où le programme génétique a été forgé par la sélection naturelle, soit du sexe, je trouve ça plutôt tiré par les cheveux.
Surtout que l'on part des statistiques pour en déduire que c'est à cause de la température. Or on n'explique pas dans le détail comment la température va faire un programme génétique qui ira diminuer le nombre de neurones et l'intelligence par la même occasion. Ce type de raisonnement semble manquer d'analyse.
On pourrait aussi bien dire que l'intelligence (et non pas le quotient intellectuel seulement) dépend de la culture de la famille (et non pas de la température du lieu où...).
Surtout si on suppose que la plasticité cérébrale fait que la conformation du cerveau reste modulable ou du moins le nombre de neurones, ou leurs fonctions ...
(Après, pour les personnes franchement opposées au racialisme, l'intelligence dépendrait de la culture du sujet testé, mais aussi du sujet qui a établi le test. Après tout, si l'intelligence recouvre son ancien sens proche de "capacité à communiquer" ou même "communication", ce ne serait pas vraiment faux).
Donc pour en revenir aux causes des différences, j'avoue que c'est en fait ma position personnelle (et tout de même assez répandue), tout dépend de la famille.
Un enfant de professeurs d'une grande école à renommée internationale, ou élevé par eux, même si originaire de la cambrousse du fin fond d'Afrique aura à mon avis toutes ses chances de réussite s'il a été adopté dès sa naissance (imaginons le cas de la mère qui meurt quand l'enfant né et d'un père mort ou inconnu, pour que ce soit légal).
Après on peut me donner des contre-exemples dans ce cas qui n'ont pas réussi ... Et s'ils n'avaient pas réussi car ils étaient traités différemment une fois "adoptés", dans le "nouveau" pays? Et surtout vérifiez bien qu'il s'agit d'une "adoption" dès le plus jeune âge...
Ce raisonnement paraît certes fait pour rassurer, selon les racialistes, mais pour moi, c'est une possibilité très plausible.
(Même si la famille qui adopte traite l'adopté comme elle traiterait un descendant biologique, rien ne dit que les camarades, les gens qu'il croisera, les employeurs le traiteront pareil, et tout cela, ça peut influer sur le comportement et les gens peuvent agir différemment de manière volontaire ou involontaire).
L'intelligence pour moi relève plus du contexte social. Or, la sociologie, ce n'est pas une science exacte, c'est pourquoi je pense qu'on ne peut quasiment rien démontrer, et donc encore moins avec des statistiques dans ce domaine. De même pour le darwinisme, c'est limite. Déjà que la biologie elle-même n'est pas une science exacte, faire du darwinisme social, devient assez spéculatif.
Même si au final on considère les conditions prénatales, elles dépendent toujours du contexte social, de la famille et de l'environnement (et pas du programme génétique et de l'origine géographique directement mais indirectement).
Maintenant au niveau du "sexialisme", c'est le même principe. Les femmes selon des racialistes (oui je sais qu'il faudrait une source, je l'avais lu sur le web, mais j'ai perdu le lien), auraient moins de neurones.
Déjà dit comme ça je trouve que c'est assez gros. Maintenant, socialement, même dans un pays industrialisé comme la France par exemple, il a fallu attendre 1975 pour libéraliser le divorce (décision mutuelle, avant la femme pouvait pas en dire grand chose). C'est vrai, la femme porte l'enfant. Je ne vois quand même pas pourquoi cela lui empêcherait d'avoir les capacités intellectuelles d'un homme ... On constate maintenant, depuis leur lente émancipation, que les femmes atteignent des postes assez élevés (ministres par exemple) et parfois sans trop d'aide.
Ceci dit, il est certain que si elle doit élever seule un enfant, avec un mari qui n'est jamais là et sans aide, il est certain qu'elle aura moins de temps pour étudier.
Pour en revenir sur la corrélation avec la température :
Un environnement pauvre stimule les capacités intellectuelles et impose une sélection naturelle. A l'inverse un environnement chaud et riche stimule moins les capacités intellectuelles. Cela est sans doute vrai, même si les Indiens, les Juifs, les Egyptiens anciens, même les Arabes d'une certaine époque on formé de grandes civilisations malgré un climat chaud.
Mais les habitudes se transmettent plus par la famille et l'éducation qu'elle porte que par les gènes.
Au passage, je ne trouve pas les civilisations Scandinaves "les plus de souche" plus développées techniquement que certaines civilisations méditerranéennes (voire par exemple que la population sémite que sont les Juifs).
De même pour les germaniques comparés aux méditerranéens : à une certaine époque, ils étaient polythéistes, prêt à combattre plutôt que de construire, alors que Rome se faisait monothéiste, construisaient les fondements de la République ...
Même si cela était vrai, aujourd'hui, cela n'a plus de sens. Les civilisations issues de climats froids ne semblent pas avoir de population avec plus de capacités intellectuelles ni même de situation qui est nécessairement meilleure, même si on sait que l'Afrique subsaharienne stagne dans le désert technologique. (Ce n'est pas le cas du Brésil et de l'Inde qui comme par hasard connaissent une croissance économique et pour le Brésil de meilleures conditions sociales que dans les années 60, même si ça reste pas forcément terrible).
D'ailleurs un contre-exemple notable est la Russie et les problèmes sociaux (échangisme répandu, ... beaucoup de personnes atteintes par le VIH, une proportion comparable à l'Afrique). D'ailleurs on ne peut pas dire que ce soit un pays en démocratie. Ceci dit, je dirais quand même que ce ne sont pas toujours des critères qui dépendent du dynamisme intellectuel, mais un peu quand même (c'est surtout lui qui dépend de la société).
Quant au niveau individuel, on trouve des contre-exemples par rapport à la théorie racialiste : par exemple j'ai lu que les Aborigènes, selon les racialistes avaient le QI le plus bas de la planète (ils leur ont attribué autour de 60). Mais on trouve un contre-exemple.
Globalement, je pense que c'est l'absence de précision dans les raisonnements des racialistes qui les rends - à mes yeux en tout cas - peu crédibles, ainsi que les raisonnements en sciences non-exactes, qui ne sont pas toujours vérifiables.
Une simple constatation ne suffit pas à démontrer toute une chaîne causale.
Ceci dit je suis quand même ouvert à des études sociologiques. Comme je le disais, je ne critique pas violemment. Et puis si certains peuvent apporter des preuves autres que des statistiques, des constatations et des raisonnements tordus (surtout autres que ça !), pourquoi pas.
Et on ne peut pas toujours - comme certains le proposent - mêler politique et racialisme (certains proposent des lois qui rappellent étrangement les lois de Nuremberg), car cela pourrait créer des problèmes sociaux supplémentaires et n'arrangerait certainement pas le problème de l'intégration, au contraire. Enfin, on a de toute façon déjà vu ce qu'a pu donner mélange de darwinisme social et politique, le tout imposé avec un dictateur qui aimait les sciences occultes ...
Des fois il faut accepter que tout n'est pas applicable, car pas toujours fonctionnel. La "pureté" ne l'est pas forcément non plus.
Ce serait comme chercher à effacer le gène de la violence chez l'homme, sachant qu'en fait ... nous n'en savons pas grand chose (et je vous parle pas de l'eugénisme qui serait vu comme immoral). C'est d'autant plus difficile quand l'expérimentateur fait partie des sujets de l'expérience (c'est d'ailleurs pour ça que les sciences humaines, je les vomis pas bien entendu, mais pour moi elles ne prouvent rien). C'est encore pire si l'on est pas sûr de ce que l'on avance (pour reprendre l'exemple du gène, supposer l'existence du gène de la violence chez un homme violent est une chose, le trouver et être certain l'identifier en est une autre et loin d'être possible ...). C'est d'ailleurs là qu'est la faille du scientisme. Il y a quelque temps j'étais presque un scientiste sur certains points
