Permettez-moi d'entrer dans le débat juste pour dire ce qui me dérange surtout dans la "thèse" de Gene. Admettons que certains individus soient effectivement dès la naissance des vertueux, d'autres des criminels, et les autres, en fait la grande majorité, des individus ordinaires, sans "don", "talent" ou aptitude particulière pour le bien ou le mal, bref des gens honnêtes presque par défauts. Mais alors, les termes "vertues" et "criminalité" perdent tous leurs sens; il n'y aurait aucun mérite pour un saint d'être un saint et il ne pourrait être un modèle pour personne. Et tous les criminels seraient irresponsables puisqu'ils n'auraient fait qu'obéir à leur nature profonde. Mais surtout, il serait totalement inutile d'étudier le criminel et la criminalité, et toute tentative de prévenir le crime serait inutile tout comme les volontés de réhabiliter le criminel seraient autant d'argents et d'énergies gaspillés en pure perte. Dire que touts les individus sont égaux à la naissance est bien sûr réductionniste. Mais l'idée que nous sommes destinés dès le départ à agir de telle ou telle façon m"apparaît comme la pire des "pensées" coupe-pensée qui puisse exister.