Que valent les sciences humaines ? Alain SOKAL ,Professeur de physique à l'université de New York( dont nous publions un extrait d'article de presse ci-dessous) est le premier a reconnaître que beaucoup de chercheurs en sciences humaines font des références a la physique fondamentale qui frisent l'imposture car elles sortent les théories scientifique de physique du contexte. travaux . Selon CASAR, les sciences humaines ont une très grande importance pour la recherche car elles impliquent l'étude méticuleuse des témoignages paranormaux. Ceci ne semble malheureusement pas avoir été pris sérieusement en compte par les philosophes des sciences , c'est une erreur importante et c'est la raison principale de l'incohérence du discours de ceux-ci qui prête le flanc a la critique (justifiée) des physiciens .Les sciences humaines devraient au contraire épauler la recherche fondamentale par une large analyse épistémologique. --------------------------------------------- Extrait d'un article d' Alain SOKAL publié dans une revue scientifique en 1997 "Premier objet de notre critique : L'imposture, ou plus précisément, la pratique de certains de nos ``grands intellectuels'' qui consiste à jeter des mots savants à la tête du lecteur, dans un contexte où ils n'ont aucune pertinence. Ainsi, les écrits psychanalytiques de Lacan sont remplis de références apparemment érudites à la topologie et à la logique mathématique. Kristeva invoque l'hypothèse du continu et l'axiome du choix pour analyser le langage poétique. Baudrillard élucubre sur les attracteurs étranges et les espaces non euclidiens appliqués à l'histoire. Virilio mélange les intervalles d'espace-temps à ses propres inventions (télétopologie, espace dromosphérique). Deleuze et Guattari parsèment leur oeuvre d'allusions arbitraires au calcul différentiel, aux variétés riemanniennes, aux cardinaux transfinis, à la mécanique quantique ... Le plus souvent, les énoncés prétendument scientifiques de ces auteurs ne sont pas erronés, mais tout simplement dénués de sens. Notre but n'est donc pas de critiquer le simple usage métaphorique de mots évocateurs telles que chaos ou Big Bang -- dont on peut discuter la pertinence au cas par cas --, mais plutôt l'invocation de termes et de concepts scientifiques fort techniques, en dehors de leur contexte, sans qu'aucune justification empirique ou conceptuelle ne soit donnée à cette démarche. En quoi l'hypothèse du continu, la géométrie non euclidienne ou la topologie des espaces compacts peuvent-elles servir de métaphores utiles lorsqu'on analyse la poésie, la guerre ou la psychologie humaine ? Le rôle d'une métaphore est d'éclairer une idée peu familière en la reliant à une autre qui l'est plus, pas l'inverse. Il est difficile de croire que, lorsqu'on s'adresse à un public formé principalement en philosophie ou en sciences humaines, on l'éclaire réellement en utilisant une terminologie physique ou mathématique que l'on maîtrise soi-même très mal. Puis-je suggérer qu'il s'agit plutôt d'impressionner et d'intimider le lecteur non scientifique par une avalanche de jargon apparemment érudit ? (Certains lecteurs illustres s'y laissent d'ailleurs prendre : Barthes fait l'éloge du travail de Kristeva, et Le Monde admire l'``érudition étonnante'' de Virilio.) Bien entendu, nous ne prétendons nullement exercer un ``contrôle de validité'' sur tout discours qui se réfère à notre discipline. Mais pourquoi n'aurions-nous pas le droit de critiquer les impostures et les mystifications pseudo-scientifiques, d'où qu'elles viennent ? Soulignons d'ailleurs que notre critique doit être évaluée en fonction des arguments que nous avançons, et non en fonction de nos titres."
Gatti
NB: Les mystifications pseudo-scientifiques viennent le plus souvent des gens cultivés et titrés.JE NE MYSTIFIE RIEN NI PERSONNE , je travaille !