J'ai eu plusieurs fois ce type d'expérience. Celle qui m'a le plus marquée a eu lieu quand je devais avoir 17-18 ans. Je venais de m'assoupir un soir, sur le dos, pour me réveiller très rapidement (?) avec l'idée qu'il y avait "quelque chose" dans ma chambre, près de moi. Ce "quelque chose" me semblait une sorte de gros rat très vicieux*, que je ne distinguais pas (mal) à cause de la pénombre mais qui "tournait" autours de mon lit (placé bas) en demeurant hors de ma vision directe. Comme j'étais totalement paralysé (mécanisme d'atonie du sommeil) mais qu'il me fallait faire quelque chose pour qu'il n'approche pas plus. J'ai essayé de concentrer toutes mes forces pour me jeter sur lui. J'y suis arrivé, ai sauté du lit dans sa direction supposée... et ai embrassé la moquette. La lumière enfin allumée, je n'ai (surprise! ;-) ) rien trouvé d'anormal dans ma chambre.
Ce rêve éveillé a été très oppressant et qu'il m'a fallu un bon moment avant de me rendormir. En plus, j'ai été courbaturé le lendemain, tellement l'effort effectué pour me "libérer" de la paralysie a été violent. Par comparaison, les deux ou trois fois ou j'ai ressenti une impression de "désincarnation" avant de m'endormir ont été plus euphoriques.
Certaines personnes sont plus sujettes que d'autres à ce type de phénomènes, et les enfants plus que les adultes. Des conditions externes - stress ou fatigue, tout ce qui peut fortement influencer le sommeil - peuvent aussi augmenter la possibilité de vivre de tels rêves. Mais, ce genre de vision commence à être bien expliquées par la neuro et est même abordé dans certains manuels généraux (voir, par exemple, Kandel et al., Principles of Neural Sciences, chapitre sur les troubles du sommeil). Sacré cerveau, qu'est-ce qu'il nous fait vivre!
Jean-François
* On a les succubes ou les incubes que l'on peut. J'aurai préféré qu'il prenne la forme de Claudia Schiffer...
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