Re:Re:Re:Re: Re:Re:violence et démocratie
Re: Re:Re:Re: Re:Re:violence et démocratie -- Florence
Tout à fait. C'est qu'on se concentre toujours beaucoup trop sur l'aspect racisme, qui est plus simple et plus évidemment immoral selon nos canons actuels, en oubliant que l'Afrique moderne s'est construite autour d'une dynamique raciste/géopolitique/mercantiliste et qu'en enlevant un des trois éléments on est bien loin de rétablir les choses. Il faut également ajouter qu'il y a une marge énorme entre le retrait du racisme de jure de sa disparition de facto (120 years and counting, aux É-U). On est donc encore à des années-lumière d'une Afrique fonctionnelle (au point qu'il est inutile de discuter de la définition précise de «fonctionnelle»).Le pire, c'est qu'un discours se représentant les africains (oui, «les africains» comme s'il s'agissait d'un groupe uniforme) comme des adolescents incapables de se prendre en main est en train de réémerger, donnant comme solution la mise en tutelle de certaines régions par des pays «développés» (eh oui, ceux-là mêmes qui ont foutu la merde la première fois!).
Je ne sais pas si tu as lu *Citizen and Subject* de Mahmood Mamdani (1996, Princeton, Princeton U. Press). Très éclairant.
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