Après avoir voyagé en solo, les 6 vaisseaux cargo se sont donc donné
rendez-vous à une quarantaine de millions de kilomètres de Jupiter. Là, ils
se sont positionnés et alignés sur l'orbite connue de "SL9", les portes des
soutes se sont ouvertes et les modules-bombes ont été éjectés
mécaniquement. Une fois leur cargaison déchargée, les vaisseaux se sont
écartés de la trajectoire et se sont auto-détruits par explosion.
Les modules-bombes quand à eux se sont positionnés plus finement sur cette
orbite à l'aide d'un petit propulseur. C'est alors que le système de
camouflage s'est mis en action: le baryum-lithium a été liquéfié par
chauffage puis vaporisé à l'extérieur du module. Dans le froid spatial il
s'est re-solidifié en très fines particules que les rayonnements solaires
ont rapidement ionisés. Toujours grâce à l'énergie de l'antimatière et à la
technologie des supraconducteurs, un très puissant champ magnétique externe
s'est alors activé, créant de ce fait une magnétosphère artificielle autour
du module, laquelle a pu ainsi piéger et conserver la plus grande partie de
ce nuage de particules ionisées. Dans la phase d'approche de Jupiter,
lorsque les modules ont traversé la magnétosphère de la planète, les
interactions des deux champs magnétiques ont fait que les modules ont perdu
progressivement la partie la plus externe du nuage pour ne conserver que le
noyau central, le plus dense et le plus proche des bombes. Lors de l'entrée
dans l'atmosphère jupitérienne, c'est donc ce noyau de poussières qui, en
entrant en collision avec les molécules de la couche atmosphérique la plus
externe, a provoqué la première luminosité, luminosité qui, dans certains
cas, a été observable depuis le sol terrestre, au delà du limbe, au delà de
l'horizon de Jupiter. Ces 24 modules, bien qu'ayant été conçus globalement
sur le même principe, comportait cependant un certain nombre de variantes,
taille, puissance explosive, technologie mise en oeuvre. Ainsi c'est le
module K qui a provoqué les plus fortes interactions avec la magnétosphère
de la planète, en créant de puissantes accélérations des particules, ions et
électrons, qui s'y trouvent. Ces particules, voyageant rapidement le long
des lignes du champ magnétique jovien, sont allées produire des émissions de
rayons X dans l'atmosphère de Jupiter avant même l'impact.
On se souvient qu'en décembre 1995, le sous-module de Galiléo a plongé dans
l'atmosphère jovienne avec une vitesse relative sensiblement égale à celle
de "SL9" (50 et 60 kilomètres par seconde). Cette sonde était équipée d'un
bouclier thermique de haute efficacité conçu pour résister à l'échauffement
particulièrement intense provoqué par cette entrée: les modules de "SL9"
n'ont pas utilisé ce genre de bouclier thermique. Il serait par contre très
intéressant que les promoteurs de cette opération nous expliquent la
technique et la technologie QUI ONT ETE UTILISEES A CE MOMENT PRECIS DE LA
MISSION, vu l'importance fondamentale de cette connaissance et lorsque
celle-ci sera en de meilleures mains, au service d'objectifs plus nobles,
alors la voix de l'Homme de la Lune pourra à nouveau s'élever et proclamer
véritablement: "Un grand pas pour l'humanité!"
HAPPY BIRTHDAY TO YOU. -
C'est en effet à peine plus d'un siècle après le célèbre roman de Jules
Verne, "De la terre à la lune", que deux hommes marchaient pour la première
fois sur le sol lunaire. Au souvenir de l'épopée glorieuse d'Apollo XI, le
monde entier vibre encore d'émotion. Cet évènement grandiose a été vécu par
le plus grand nombre comme une véritable avancée de la civilisation humaine
qui, au-delà de l'exploit technologique, prenait conscience que l'homme
n'est pas irrémédiablement attaché à sa planète Terre, ouvrant ainsi la voie
pour, un jour, communiquer et voyager plus loin dans l'Univers. Les célèbres
paroles prononcées par Neil Armstrong à cette occasion, ont symbolisé
l'immense espoir de paix et de coopération mondiale placé dans la conquête
spatiale. Sans doute ce noble et légitime espoir n'est qu'une illusion de
plus qu'il est temps d'affronter. Déjà, à l'époque, certains indices
auraient dû semer des doutes: cette "course à la Lune" était en fait
complètement inscrite dans un défi politique, l'Ouest contre l'Est, le
capitalisme contre le communisme. L'étendard planté dans le sol sélène n'a
jamais porté un symbole mondial ni même l'emblème de l'ONU, c'était bel et
bien le drapeau national américain. Mais pourquoi revenir sur cette conquête
de la Lune? Quel rapport peut-elle avoir avec cette histoire de "SL9"? Et
bien justement, il se trouve qu'il est fort intéressant de faire le
parallèle entre ces deux évènements.
- L'énorme fusée Saturne V porteuse de la mission Apollo XI a décollé le 16
juillet 1969. Neil Armstrong et Edwin Aldrin à bord du module lunaire ont
séjourné sur la Lune le 21 juillet et, après avoir rejoint Michael Collins,
ont quitté la banlieue lunaire le 22 juillet.
- Le premier impact de "SL9" a eu lieu le 16 juillet 1994; le bombardement
de Jupiter s'est poursuivi jusqu'au 22 juillet.
Par cette manière toute particulière de fêter ce vingt-cinquième
anniversaire, le lobby militaro-spatial américain nous montre ainsi ses
véritables objectifs en ce qui concerne la maîtrise et l'utilisation de
l'espace.
LES RISQUES. -
Il est indéniable et heureux que les lanceurs spatiaux ont gagné en
fiabilité depuis leurs débuts. Il est néanmoins vrai que des accidents
tragiques arrivent encore, car en fait aucune technologie n'est absolument à
l'abri de l'accident. Nous avons bien sûr en mémoire l'échec spectaculaire
du premier tir de la fusée européenne Arianne V en 1996, fusée qui avait été
conçue dans une idée de fiabilité. Il y a aussi eu récemment l'échec d'une
fusée chinoise qui aurait fait de nombreuses victimes. Mais ce qui a le plus
marqué les esprit en occident, c'est surtout la catastrophe du 28 janvier
1986 où une navette spatiale s'est désintégrée quelques minutes après le
décollage ! Ce jour-là, Challenger et ses 7 membres d'équipage ont disparu
dans une violente explosion sous le regard atterré de millions de
spectateurs et de téléspectateurs. Dans les instants qui ont suivi, les
panaches de fumées ont dessiné un cygne dans le ciel.
Nous avons vu qu'à de nombreuses reprises les fusées Titan et les navettes
spatiales ont transporté des bombes surpuissantes d'antimatière ainsi que
des engins militaires fonctionnant avec cette énergie. Qui ose imaginer ce
qui se serait passé si l'un de ces vols avait connu un échec???
Dans les années quatre-vingt, plusieurs équipes de scientifiques ont
effectué des études très poussées sur les conséquences d'un conflit
nucléaire(4). Les modifications climatiques qu'engendreraient les explosions
d'un tel évènement auraient pour conséquences, à très brève échéance et en
plus des innombrables victimes directes, l'écroulement complet de notre
civilisation, sinon l'extinction pure et simple de l'humanité ainsi que de
la majeure partie de la faune et de la flore évoluées. Chacun pourra se
faire personnellement une idée des risques encourus par la fabrication et la
manipulation de l'antimatière. Car il faut savoir que, contrairement à
une bombe nucléaire qui n'explose que lorsqu'on active le système de mise à
feu, l'antimatière, elle, une fois crée, DOIT ETRE CONFINEE ACTIVEMENT ET EN
PERMANENCE, par des champs magnétiques, pour l'empêcher d'entrer en contact
avec la matière et de ce fait d'exploser! Il faut savoir également que
chacune de ces bombes fabriquées possède une puissance égale et souvent
supérieure à l'intégralité de la puissance nucléaire mondiale!!!
Que se passerait-il si un incident survenait lors d'une manipulation quelque
part dans l'ouest américain ou si une navette spatiale ou un autre lanceur
connaissait à nouveau un échec? Dès les toutes premières minutes, toute vie
sur le continent Nord-Américain serait anéantie par une énorme boule de feu
qui pourrait atteindre plusieurs milliers de kilomètres, puis l'onde de
choc, l'intense chaleur et les rayonnements électromagnétiques
continueraient leurs effets dévastateurs sur un territoire encore beaucoup
plus vaste. Finalement le phénomène "d'hiver nucléaire" se répandrait
rapidement sur la totalité de la planète qui se retrouverait perdue dans une
obscurité quasi-totale et un froid glacial.
On peut lire dans diverses littératures et même dans la bible, de sombres
prophéties d'apocalypse pour une époque qui ressemble fort à la nôtre. On
peut dire aussi que rien n'est inéluctable. Mais accepterons-nous de voir;
accepterons-nous de prendre nos responsabilités; aurons-nous le courage de
dire NON à la folie destructrice?
DANS LES MERS DU SUD.
Monsieur le Président de notre belle France, votre petit pétard des Iles du
sud sera-t-il enfin prêt? Sera-t-il au point pour apporter, le jour de la
grande saga finale, une touche modeste mais cent pour cent franco-française?
Pour apporter, ce jour-là, "une certaine image de la France", image chère au
coeur des français. Par les évènements de Mururoa, vous avez su, avec
autorité, vous faire connaître du monde entier; cette subtile et dernière
petite touche pourrait peut-être, dans l'avenir, vous permettre d'inscrire
définitivement votre nom (en minuscules au bas de la liste) dans les
ténèbres froides et glacées de la postérité.
UNE DERNIERE ENIGME.
Au terme de cette étude, sans doute nombreux seront les observateurs assidus
de l'activité spatiale qui, après avoir fait rapidement les comptes, se
poseront alors la question: "Mais alors, où est donc passée la dernière
mission militaire de la navette spatiale, celle qui est partie le 2 décembre
1992"? Si nous en avions les moyens, nous pourrions bien sûr placarder des
avis de recherches sur toutes les planètes du système solaire. A défaut de
cette possibilité, nous sommes donc contraint à faire travailler nos
méninges pour tenter de découvrir une logique quand à sa destination.
Nous avons vu que les 16 premières bombes sont parties vers le Soleil et ont
explosé quelque part dans, ou à l'approche de la couronne solaire; la forte
luminosité du Soleil n'a guère permis une observation précise des effets. Le
Soleil, du moins dans sa périphérie, est un astre chaud et gazeux. Les 24
bombes suivantes sont allées vers Jupiter où, cette fois, les observations
des effets ont été nettement plus aisées. Jupiter est un astre froid et
gazeux. Il semble donc logique de penser que nos investigateurs auront eu le
désir et la curiosité d'expérimenter également ces bombes sur un astre, non
plus gazeux, mais tellurique, c'est-à-dire un astre rocheux du type: Terre
ou Lune. Il faut bien sûr que cet astre soit relativement loin de la Terre,
ce qui exclu à priori: la Lune, Mars, Vénus et Mercure. Il faut aussi qu'il
y ait un moyen d'observation de ces explosions, c'est-à-dire de disposer
d'un observateur sur place. Or actuellement ce sont les satellites de
Jupiter qui répondent à ces conditions, avec la sonde Galiléo qui est en
place pour leur observation rapprochée. De plus si l'on recoupe cette
déduction avec la curieuse panne d'enregistrement de Galiléo lorsque
celle-ci a frôlé Io et Europe en décembre 1995 -panne qui nous a
officiellement privé des images rapprochées de ces 2 satellites, images
qu'il ne serait peut-être pas judicieux que l'on puisse comparer à d'autres
images dans le futur- on peut alors raisonnablement se faire des gros soucis
pour l'une ou l'autre de ces 2 lunes de Jupiter.
Les lois de l'astronomie font que, tous les 13 mois environs, le système de
Jupiter se trouve, par rapport au Soleil, diamétralement opposé à la Terre.
Ce qui a pour conséquence que, pour un observateur situé sur Terre, la
luminosité solaire empêche pendant un certain temps toute observation de la
planète géante et de ses satellites. En cette année 1997, cette conjonction
comme on la nomme, a lieu fin janvier. Ne serait-ce pas des conditions
idéales de camouflage? Depuis quelques années nous avons assisté à une
campagne médiatisée de sensibilisation à l'observation et à l'étude des
cratères d'impacts et cha-
înes de cratères sur les différents corps du système solaire; intérêt
scientifique ou ultime stratégie de préparation des esprits? Dans quelques
semaines Jupiter et ses satellites seront à nouveau observables.
Amis astronomes à vos télescopes!
EPILOGUE.
Si la folie destructrice, qui inclue le pouvoir et la haine, la peur et la
terreur, est portée à son paroxysme chez un certain nombre d'individus ou
groupes d'individus de part le monde. Il est vrai aussi que bon nombres
d'aspects de cette folie sont plus ou moins présents en chacun de nous, tout
comme il est vrai que les désirs de paix, les désirs de partages, les désirs
d'équilibres harmonieux (oserons-nous appeler cela les germes de l'Amour!),
sont tout aussi présents en chacun de nous! De se positionner dans l'une ou
l'autre de ses directions est un choix entièrement personnel et individuel.
Au niveau de notre planète, la somme des choix individuels n'est autre que
la conscience collective de l'Humanité et... SON DESTIN.
En hommage à tous les précurseurs de la Vérité. -
A la mémoire de Vladimir Alexandrov.
Le 28 janvier 1997.
***********
1 "Nature" du 1er juin 1995.
2 Bien qu'aux Etats-Unis le terme U.S Army soit réservé à l'armée-
de terre, nous l'emploierons ici pour désigner la ou les structures de-
la défense américaine qui sont à l'origine des évènements dé-
crits dans cette étude.
3 "New Scientist" du 9 juillet 1994.
4 Entre autres: "L'hiver nucléaire" de Carl Sagan et Richard Turco.-
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