Le réel se moque éperdument d'Occam et de son principe. Une HYPOTHÈSE toute lumineuse dans sa simplicité ou son harmonie apparente peut également se révéler parfaitement fausse. Le choix d'une orientation de recherche ou l'élaboration d'une hypothèse relèvent donc davantage de l'intuition que du passage au filtre d'Occam.
"Vous ne brandissez pas grand chose de nouveau."
Je ne brandis rien du tout, je précise les conditions d'application du principe. Je pense avoir démontré que l'abandon par Einstein du concept d'un univers euclidien ne constituait pas une démarche guidée par le principe de parcimonie. C'est pourtant vers ça qu'il s'est dirigé.
On oublie trop facilement les discussions et les tentatives acharnées de réfutation de ses travaux. Une hypothèse plus...parcimonieuse n'aurait pas généré une telle opposition.
Il ne s'agit pas de savoir si... "c'est ça qui est ça" (Sébastien - mai 2001 - ouvrage inédit) mais si À L'ÉPOQUE...c'était ça qui était ça !
La remise en question de l'invariance du temps et de l'espace a fait couler pas mal d'encre. On a beau jeu 90 ans plus tard de présenter ça comme tout naturel.
Le rasoir d'Occam (dans ses rapports avec les connaissances de l'époque) encourageait-il à oser imaginer une telle remise en question ? Certainement pas.
|