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Aimé MICHEL precognition ! message mis au propre


Re: Aimé MICHEL precognition ! message promis pour GENE -- Gatti
Posted by gatti (GATTI,gatti), May 26,2001,04:28 Index  Forum

Pour les gens serieux qui acceptent la discussion honnête, voici le texte corrigé du message.Les autres qu'ils ailent se faire voir par les grecs.


Extrait de « Aimé Michel ou la quête du surhumain » de Michel Picard
Préfacé par Remy CHAUVIN professeur a la sorbonne PARIS
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Aimé Michel ou la quête du surnaturel quantique l’assise théorique consistante dont elle avait grand
besoin dans le cadre d’une reconnaissance scientifique au moins implicite...
Nous n’en sommes pas tout à fait 1à. Mais foin de théories puisque 1es faits, eux, sont explicites! Voici, rapportée par Aimé Michel, une expérience où 1es facultés de Gérard Croiset pulvérisent nos concepts d’espace-temps, de hasard, voire de libre arbitre...

Une expérience scientifique sur la voyance
(Planète no 4,1962. Extraits)

De toutes les propriétés du monde matériel, celle qui contredit le plus violemment notre aspiration naturelle et spontanée est indiscutablement le temps. Que le passé soit comme s’il n’avait jamais été, que chaque seconde de notre enfance ait; été vécue une seule fois, puis effacée à jamais, que nous tombions dans l’avenir comme dans un trou noir, voilà, si l’on cherche bien, la source de toutes nos angoisses, et de tous les mythes que nous avons inventé pour les conjurer.
A cette intuition vieille comme les hommes, la physique cartésienne est venue ajouter l’idée que le temps est une ligne droite où le présent est représenté par un point d’une infime fugacité. Ce qui était il y a un milliardième de seconde n’est déjà plus, et ce qui sera dans un intervalle de temps infinitésimal, n’est pas.
Mais ce qui donne à l’énigme du temps sa mystérieuse épaisseur, c’est que quelque chose en nous refuse d’accepter l’idée d’un présent sans durée. Nous soupçonnons (mais sans savoir sur quoi fonder notre soupçon) que le passé n’est pas véritablement aboli, et que le futur existe déjà. Et parfois, en
effet, par le truchement de ce qu’il est convenu d’appeler l’esprit, le passé et l’avenir se manifestent dans le présent exactement comme s’ils existaient dans quelque abîme parallèle où seule notre infirmité nous empêche de les percevoir.
Un savant s’est fait une spécialité de l’étude de ces exceptionnelles occurrences : c’est le professeur W.H.C., g Tenhaeff, directeur de 1 Institut de Parapsychologie de1 Université d état d Utrecht, dans les Pays-Bas (...)
Le passage non reproduit ici correspond à ce que nous connaissons déjà de Gérard Croiset depuis 1e chap.2 Springwed, no 5 : dans une petite rue calme de la vieille ville savante d’Utrecht, l’Institut de Parapsychologie dresse ses murs de brique aux fenêtres blanches, sans volets, à la flamande. Au
premier étage, au sommet d’un de ces périlleux escaliers dont les architectes hollandais ont le secret, les personnes que je viens de citer [professeurs. Tenhaeff, Bretschneider et Smit physiciens, Mlle Louwerens, assistante de l’institut] sont rassemblés le 6 janvier 1957 dans le laboratoire de l’institut. I1 est deux heures de l’après-midi.
On montre à Croiset le plan d’une vaste pièce où sont disposées trente chaises numérotées de 1 à 30. On l’avertit que le premier février suivant, à La Haye, dans une maison inconnue de lui, trente personnes, également inconnues de lui, seront réunies, chacune assise sur l’une de ces chaises, et on lui
demande s’il peut donner quelques précisions sur l’une de ces personnes à son choix. Croiset montre aussitôt la chaise no 9 et déclare ce qui suit (tous ses propos étant enregistrés mot pour mot) :
1- Le premier février, dans la maison en question, sur la chaise no 9, sera assise une femme entre deux âges, d’un caractère gai, actif, très sensible aux rapports sociaux, et montrant un vif attachement aux enfants .
2- Cette femme a beaucoup fréquenté vers les années 1928- 1930 les environs du cirque Kurhans et Strassburger, à Scheveningen


3- Etant petite fille, elle a beaucoup fréquenté une région où l’on fabrique du fromage. Elle allait souvent dans les fermes, où elle voyait la fabrication du fromage. Je vois un incident où une
ferme a pris feu, et où des animaux périssent brûlés.

4- Maintenant, je vois trois jeunes hommes. L’un d’eux me ressemble; il exerce une fonction quelque part outre-mer, il semble que ce soit dans un territoire britannique.

5- N’a-t-elle pas regardé le portrait d’un maharadjah? En ce moment, je vois quelqu’un en Inde. Ou tout au moins qui est vêtu comme un hindou, avec un turban portant un gros joyau.

6 - Je vois un griffonnage, avec, en haut, le nombre 6. ll y avait d’abord un 5, puis un peu après elle a raturé et mis un 6. C’est arrivé récemment, et ce raturage a donné lieu à une vive discussion.
7- A-t-elle récemment sali ses mains après une vieille boîte à peinture? Je veux dire contenant de petites tablettes de couleur, ayant un couvercle avec des creux? Par conséquent, ce n est pas une boite avec des tubes de couleur. Ne s’est - elle pas blessé légèrement la main avec cet objet? Le majeur de la main
droite?
8- N’a-t-elle pas reçu récemment la visite d’une dame de ses amies, âgée d’environ 44 ans, pas très grande, bien prise, vigoureuse, avec des cheveux noirs, et portant une robe ayant par-devant deux plissés assez larges? La dame ne l’a-t-elle pas entretenue de problèmes sexuels? N’a-t-elle pas conseillé à cette dame d’aller voir un psychiatre?
9- N’a-t-elle pas éprouvé une puissante émotion à l’occasion de l’opéra Falstaff? Lequel opéra pourrait être le premier qu’elle ait vu?

10- Son père n’a-t-il pas reçu une médaille d’or pour services rendus? Ce pourrait être quelque autre vieux monsieur, pas son père, mais il me semble bien que c’est son père.

11- N’a-t-elle pas conduit récemment une petite fille chez le dentiste ? Et cette visite n’a-t-elle pas provoqué une forte commotion? je dirais presque que cela se produira le vendredi 1er février prochain.

Tout cela se passait le 6 janvier 1957. Le 7, Tenhaeff avertit le professeur Tuyter, un physicien d’Utrecht, que la première partie de l’expérience était achevée, sans lui donner aucune précision sur les détails dictés par Croiset.
Tuyter, à son tour, avertit Mme C.V.T., de La Haye, d’avoir à lancer trente invitations chez elle pour le vendredi 1er février à 18 heures .Notons au passage ce surcroît de précaution : de même que Tuyter ignorait tout de ce qu’avait dit Croiset, de la même façon toutes les personnes présentes lors de la première séance ignoraient jusqu’à l’identité de l’hôtesse, Mme C.V.T., et naturellement de ses invités, qui n’étaient pas encore choisis.

Les jours suivants, Tenhaeff tira les déclarations de Croiset à quarante exemplaires, nous verrons tout à l’heure pourquoi.

Le 31 janvier, on prépara à l’Institut deux paquets de trente cartes numérotées de 1 à 30. Un de ces paquets fut soigneusement battu, puis les ti-ente cartes furent glissées dans une enveloppe que l’on scella.

Le lendemain, vendredi 1 er février, Tenhaeff, Tuyter, les demoiselles J. et N. Louwerens, et le psychologue finlandais J. Falher, de passage en Hollande, arrivaient à 18 heures chez Mme C.V.T. qu’ils voyaient pour la première fois.

Au premier étage, dans un vaste salon, six rangées de cinq chaises étaient disposées. Les demoiselles Louwerens procédèrent à l’aide du paquet de cartes qui n’avait pas été scellé au numérotage de ces chaises, conformément au plan montré à Croiset le 6 janvier.

Pendant ce temps, les invités, qui arrivaient les uns après les autres, étaient rassemblés au rez-de-chaussée. Quand ils furent tous là, Tenhaeff leur expliqua brièvement le but de la réunion et la technique de l’expérience. Puis on leur distribua une copie polycopiée des détails donnés par Croiset, avec prière à chacun d’eux de les lire soigneusement et de noter à droite, dans l’espace laissé à cet effet, tous les points ,qui semblaient le désigner, lui personnellement.

Notons qu’à partir de ce moment, chacun des trente invités était en mesure de dire : c’est moi ou ce n’est pas moi ; or, les places n’étaient pas encore distribuées.

Quand le professeur Tenhaeff me relata son expérience, j’avoue avoir frémi pour lui, pour Croiset, et pour tous les organisateurs de cette fantastique et téméraire soirée. Car, enfin, même si Croiset avait deviné quelque chose, même si la dame entre-deux-âges décrite en onze points se trouvait dans la salle,
il suffisait encore que le hasard l’aiguillât sur une chaise qui ne fût pas le no 9 pour que tout s’effondrât!

Et ce hasard, impossible de l’aider, car bien entendu la dame entre-deux-âges sait que Croiset l’a devinée, mais elle ne sait pas quelle chaise doit lui être attribuée pour que l’expérience réussisse !

Voyons la suite, c’est-à-dire le moment décisif de la distribution des chaises. L’enveloppe scellée contenant la pile de trente cartes si soigneusement battues est tirée d’une serviette et montrée aux assistants. Le sceau est rompu, et mademoiselle N.G. Louwerens, à mesure que les invités se présentent en bas de l’escalier (à leur gré, c’est-à-dire au hasard), donne à chacund’eux la carte du dessus de la pile, de la première à la trentième.

En haut de l’escalier, l’autre demoiselle Louwerens accueille les assistants et les dirige un à un vers la chaise que le hasard lui a attribué. Après quoi, tout le monde étant assis, les organisateurs de l’expérience entrent eux aussi (à l’exception de Croiset, introduit plus tard). J’imagine, malgré son flegme, que le professeur Tenhaeff eut un moment d’émotion en voyant, assise sur la chaise no 9, une femme : et que cette femme paraissait âgée d’un peu plus de quarante ans; qu’elle avait un visage vif, des yeux rieurs, et qu’elle s’agitait comme quelqu’un qui brûle de dire quelque chose.

Et en effet, Mme D.M., l’invitée de la chaise no 9, s’était sur le champ reconnue dans la description de Croiset.

Voici, toujours recueillis dans les Proceedings, les commentaires de la dame de la neuvième chaise sur le portrait en onze points dessiné par Croiset.

Point 1

Elle est âgée de 42 ans, plutôt petite, gaie, vive, active. Quand elle était fillette, elle rêvait d’avoir un château plein de centaines d’enfants et de bêtes. Elle a encore la passion des enfants.

Point 2
Pendant son enfance, elle habitait La Haye. Ses parents étaient divorcés. Son père vivait aux Indes néerlandaises et venait de temps à autre en congé en Hollande. Pour elle, c’était plutôt un étranger, et sa femme refusait de le rencontrer. Quand il venait la voir, il l’amenait souvent au cirque Strassburger à
Scheveningen. Le père et la mère de Mme D.M., chacun de leur côté, vivaient maritalement avec un autre. Son père était un homme d’une vive sensibilité.

Point 3
Étant enfant, Mme D.M. visita souvent des fermes où l’on produisait non du fromage mais du beurre. Elle n’y eût jamais d émotion particulière. Son fils aîné vécut longtemps chez un fermier. un jour, la ferme voisine fut frappée par la foudre, et le cheval tué, L’enfant en éprouva une profonde impression, qu’il
garda longtemps.

Point 4
Mme D.M. ne put d’abord trouver aucun rapport entre les trois jeunes hommes et elle. C’est son mari qui lui fit remarquer qu’il avait deux frères, que l’un s’était engagé pour l’Indonésie, en 1945, qu’il avait suivi son entraînement en Angleterre, qu’il était actuellement à Singapour; et que l’autre frère avait péri
pendant la guerre dans un camp de concentration. Ce dernier ressemblait en effet à Croiset.

Point 5
Quelques jours avant la séance du premier février, Mme D.M. avait lu un livre de Paul Brunton dont une illustration représentait un yogi. Elle avait eu avec son fils une discussion sur le yoga et la magie indienne.
Ici, rapporte Tenhaeff, se situe un très curieux incident :
Croiset interrompt Mme D.M.
-Croiset : "Je crois que cette illustration vue dans, un livre n’est qu’un aspect mineur de ce qui m’est apparu ."
-Mme D.M. : "Comment? Je ne comprends pas" .
-Le mari de Mme D.M. : "Ma femme m’a fréquemment
rapporté, ces derniers temps, avoir rêvé la nuit d’un protecteur
mystérieux, d’une sorte d’esprit bienveillant"
Mme D.M. : "Mon Dieu, c’est vrai! C’est stupéfiant! Car cet
être bienveillant m’apparaissait vêtu en hindou!"

Point 6
Du 26 janvier au 1 er février (c’est-à-dire après la séance du 6 janvier), Mme D.M. a fait ses comptes mensuels. Ils étaient d’abord en équilibre, mais, en refaisant ses additions, elle a trouvé une erreur très grosse : un 5 qui aurait du être un 6. d’oùd’abord un gribouillage, et ensuite un gros ennui d’argent, et des
discussions avec M. D.M.

Point 7
Un jour, au début de janvier, les enfants s’amusaient à gâcher de la peinture avec une petite boîte contenant des tablettes de couleurs. Le couvercle comportait des creux pour mettre de l’eau. Mme D.M. voulut le nettoyer, se salit les mains et gâcha une serviette. peu après, elle se blessa le majeur de la main
droite avec une boîte de conserve.


Point 8
Mme D.M. déclare qu’elle a eu une discussion sur des problèmes sexuels avec deux dames de ses amies. L’une d’elles est en effet bien faite, pas très grande, vigoureuse, avec des cheveux noirs, et porte fréquemment une robe ayant par-devant deux plissés assez larges. Mme D.M. conseilla à cette dame
d’aller voir un guérisseur.

Point 9
Mme D.M. déclara que l’opéra Falstaff est le premier où elle ait tenu un rôle, et que, de plus, elle était à cette occasion tombée amoureuse du ténor.

Point 10
A sa retraite, son père avait été fait chevalier d’un ordre, et avait reçu un étui à cigarettes en or.

Point 11
Le matin même, ce premier février, Mme et M. D.M. avaient conduit chez le dentiste leur petite fille, qui avait été très effrayée. Mme D.M. était encore tout émue de cette visite.


L’expérience des chaises a été inventée et réalisée pour la première fois vers l’année 1925 par le Dr Osty, opérant avec le voyant François-Pascal Forthuny. Mais on ne retranche rien au mérite du Dr Osty, dont les études de matérialisations sont admirables, en disant que Tenhaeff et Croiset ont poussé cette
expérience à son plus haut degré de signification. Il suffit de lire attentivement le compte rendu que nous venons de faire pour y découvrir (mais cette fois réalisés dans les faits, et non plus fictivement, comme dans l’oeuvre poétique de Borgès, par exemple) tous les paradoxes du temps.
Sans doute est-il inutile d’insister sur l’évidence de la vision prophétique de Croiset. On peut certes traiter Tenhaeff, Tuyter, Breitschneider, Smit et tous les organisateurs de l’expérience dementeurs. Et, dans ce cas, nous aurons à choisir entre l’honnêteté de ces savants, tous professeurs d’Université, et celle
de leurs accusateurs.
Bien entendu, il est toujours plus facile de suspecter quelqu’un que de reconnaître l’existence d’un problème : cela épargne de réfléchir [c’est moi qui souligne].

Pour nous qui connaissons l’Institut de Parapsychologie d’Utrecht, son directeur et ses travaux, le doute est hors de question.

Sur ces divers points, Croiset a donné le 6 janvier des précisions concernant des événements qui n’étaient pas encore survenus. A cette date, Mme D.M. n’avait pas encore rêvé de son protecteur vêtu à l’indienne, ni feuilleté le livre de Paul Brunton; elle n’avait pas encore reçu la visite de la dame aux problèmes sentimentaux; elle n’avait pas encore conduit sa petite fille chez le dentiste.

Mais c’est dans le déroulement de la seconde séance, celle du ler février, que nous touchons vraiment du doigt le mystère du temps. Car, enfin, supposons qu’au moment de distribuer les places, Tenhaeff ait demandé à l’invité qui s’était reconnu de le faire savoir, et qu’il ait délibérément conduit celui-ci vers la
chaise no 3...

Que se serait-il passé lors de la séance du 6 janvier, au moment où Croiset, regardant le plan de la salle, dit : "Sur la chaise no 9, je vois etc. "

Dira-t-on que Croiset savait aussi que Tenhaeff ne ferait rien de tel? Mais cela ne revient-il pas à affirmer qu’après les premières déclarations de Croiset, Tenhaeff perdait la liberté de changer son comportement? Voilà qui semble inconcevable. On reconnaît au passage le célèbre argument théologique sur la
prédestination.

Seulement, il est loisible au croyant de s’en remettre à Dieu pour la solution d’une difficulté théologique : il ne sait rien de Dieu, Dieu est tout puissant, etc.

Au lieu que, dans l’expérience des chaises, le problème se noue dans notre esprit, au cœur de notre conscience psychologique, dans ce que nous croyons avoir en nous de plus limpide, de plus lumineux.



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