Postée par Claude Mac Duff , Jul 03,1999,15:28 | Index | Forum |
Vos interventions au sujet du jeune malade de la Saskatchewan me font penser à une situation que j'ai remarquée depuis longtemps, dans les hôpitaux du Québec, et qui m'avaient fait réagir en envoyant une lettre à ce sujet à la Direction de l'hôpital Notre-Dame, à Montréal.
Sans entrer dans tous les détails, vous devez savoir que je visite régulièrement 2 cardiologues et une hématologue à l'hôpital en question pour des raisons de santé que je décris brièvement dans mon chapitre du livre publié par les Sceptiques (excusez la plogue, mais je ne veux pas encore résumer ici cette partie de ma vie...).
Donc, là où je veux en venir, c'est que, à cause de cette condition cardiaque, depuis plusieurs années, je suis amené à voir régulièrement ces cardiologues. Comme tout le monde le sait, au Québec vous voyez toujours votre médecin au moins 1 à 2 heures APRÈS l'heure prévue du rendez-vous à l'hôpital. Mais, passons, ce n'est pas encore le propos de mon intervention.
Là où je veux en venir, c'est que, pendant que j'attends dans la salle d'attente ou dans les corridors avant d'être appelé, ou encore pendant que je passe le fameux électrocardiogramme d'office avant la rencontre avec le cardiologue, j'observe le va-et-vient des infirmières et des infirmiers. Je laisse tomber leurs conversations à propos de leurs chums, de leurs vacances, de leurs rencontres amnoureuses et autres sujets bien terre-à-terre que j'entends de celles-ci quand elles vont et viennent à leurs occupations ( ce n'est quand même pas la série URGENCES, quand même... mais ça y ressemble beaucoup !).
Mais ce qui me chicote et m'a fait réagir, c'est que, à plusieurs occasions, je vois l'une ou l'autre de celles-ci se promenant (ou à la cafétéria où je vais dîner en attendant de voir le médecin, ou pendant que je passe mon électro) avec, à la main, des livres dont le sujet me fait légèrement tiquer ou causer une petite réaction épidermique qui n'a rien à voir avec le physique de ces infirmières (dont plusieurs, au demeurant, méritent le coup d'oeil... strictement du point de vue doctrinal...).
Ainsi, à ces diverses occasions, ai-je vu le livre des prophéties des Andes, des livres sur l'une ou l'autre mes médecines alternatives, sur le « tarot médical » (fouille-moi, c'est quoi ça ?), bien entendu sur l'astrologie dite « scientifique », aussi sur les lignes de la main, sur la reflexologie, sur l'iridectologie, bref sur presque tous les thèmes qui sont à la limite de la médecine dite traditionnelle...
Loin de moi l'idée de censurer les lectures de ces chères dames, mais le choix même de ces lectures me laisse un peu perplexe. Par comparaison, je dois avouer, en toute honnêteté, que, 2 fois au moins, j'en ai vu se promenant avec un livre de médecine conventionnelle, bien en évidence.
Mais, tabarouette, c'est étonnant le nombre de fois où j'ai vu beaucoup plus de livres sur ces sciences dites alternatives ou autres, ou même pas du tout des sciences, qui semblaient égayer les moments de loisirs de ces chères dames ou constituer leurs lectures de recherches ou d'études, au point de vue médical...
Remarquez que, professionnellement parlant, je n'ai rien à redire au sujet de leur travail : tout est parfait pour les opérations habituelles d'une visite à l'hôpital : prises de sang, vérification de la pression, prise de poids (plume, dans mon cas...), etc. De plus, je n'ai jamais senti de la part de celles-ci une tentative de m'initier à leur lecture, ou de me suggérer des méthodes (ou des moyens) de surveiller ma condition autres que celles, traditionnelles, de la cardiologie et de l'hématologie. Même la diététicienne que j'ai vu était « classique » dans ses suggestions d'aliments, sans arrière-goût d'aliments dits naturels ou purement biologiques ou d'aliments-santé.
Bref, le cas du jeune de la Saskatchewan, et la situation difficile que vivent les infirmières, au Québec, présentement, m'ont fait réagir de cette manière. Dans toutes les interventions des infirmières au sujet du conflit qui les oppose au gouvernement québécois, il n'y a aucune intervention ou discours qui fasse allusion un tant soit peu à cet aspect de leur profession. On n'y parle pas de médecine différente, ou alternative, ou naturelle. Par contre, je suis bien placé pour savoir que ces très chères, du moins plusieurs d'entre elles, semblent partager leur vie (et leur profession !) entre les méthodes habituelles de la médecine dite traditionnelle, et celles des autres approches moins traditionnelles, de la médecine.
Quant à la lettre envoyée à la Direction de l'hôpital, je n'en ai pas eu d'échos ni de suites. Et, pour en finir avec cette histoire, je dois dire que, depuis le début de l'année, je n'ai pas vu d'infirmières se trimbalant avec ce type de livres, malgré mes 5 visites à cet hôpital. Le courant ésotérique perdrait-il de sa popularité au sein de cette profession ?
J'attends vos réactions à mon intervention. Salut.
Claude
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