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Re:Re:Definition


Re: Re:Definition -- Gaël
Postée par Jean-François , Jul 27,1999,04:04 Index  Forum

Je vais te répondre à toi avant de répondre à René, car la réponse que demande sa "provocation" est difficile.

Ton exemple n'est pas forcément un contre-exemple, dans le sens ou dans "ma définition" ce n'est pas la démarche qui consiste à se fixer un but ni celle qui consiste à l'atteindre qui sont intelligente. Exemple simple: pour mettre son pied sur une marche, il faut "penser à mettre son pied sur une marche" et "mettre son pied sur une marche"; ce qui ne veut pas dire que ces deux actions sont intelligentes par elle-même, mais que l'adéquation entre les deux est intelligente. Il est parfaitement stupide en réponse à "penser à mettre son pied sur une marche" de "mettre son chapeau sur sa tête" (ce qui ne veut pas dire, je le répète, que "mettre son chapeau sur sa tête" est stupide en soi). Donc, le fait que le but ce soit imposé dans un état que tu juges inadéquatement intelligent, n'est pas intelligent en soi. Par contre, le fait que ce but puisse être justifié adéquatement par d'autre motif est intellgent, dans la mesure ou les motifs sont adéquat au soutien de ce but.

Je ne suis pas d'accord quand tu dis que pour être un "bon" (il y en a de moins pires que d'autres, mais peut-on être bon dans une discipline qui s'approche de l'"enfonçage" de portes ouvertes?) astrologue il ne faut pas être intelligent. La manipulation (comme le cynisme, d'ailleurs) demande une certaine intelligence des autres, ce que tu avoues toi-même. Le "cold reading" étant parfaitement adéquat à la perception d'autrui, c'est une méthode parfaitement adéquate pour la "divination", donc intelligente (selon ma définition); la preuve est que ça marche (dans le sens que ça a du succès, bien sûr, quoi d'autre?).

Je ne suis pas non plus totalement d'accord avec l'affirmation que la violence est une intensité du cynisme. Je crois que le cynisme est une forme de violence, mais pas l'inverse. Enfin, c'est un point accessoire.

Par contre, je suis parfaitement d'accord avec ton dernier paragraphe. En effet, je trouve qu'une tentative de définition de l'intelligence tombera toujours dans l'un des deux extrêmes: soit un réductionnisme trop lâche, soit la réification (dans le sens de "faire un objet réel de") d'un concept parfaitement immatériel. Seulement, c'est par l'exercice de définir l'intelligence que l'on peut s'en apercevoir.

Jean-François