Postée par Jean-Francois , Jul 29,1999,04:28 | Index | Forum |
Il existe des expériences pour lesquels un réseau de neurones est relié (par un appareillage électrophysiologique) à un ordinateur dont les principales composantes, "hard" et non "soft", reproduisent les comportements électrophysiologiques typiques d'un neurone particulier. Ce type d'expérience permet de faire varier de manière contrôlée le comportement de ce neurone, puis de voir quels changements cela entraîne au niveau des autres neurones du réseau.
Il est évident que le neurone particulier, ainsi que ces connexions avec les autres neurones doivent être bien connues pour que cette expérience soit valable. C'est pourquoi le réseau neuronal utilisé est généralement celui controlant un comportement alimentaire chez un invertébré (ganglion stomatogastrique de crustacé, pour être précis), et ne consiste qu'en un faible nombre de cellules bien caractérisées.
L'appareillage nécessaire pour ces expérience est assez encombrant: ordinateurs avec de "grosses" (chères) puces, systèmes électroniques d'enregistrement et de stimulation, système permettant de maintenir les neurones fonctionnels, etc. On est très loin de la "puce intelligente", pour le système le plus "cyborg" que je connaisse.
Pour ces raisons, entre autres, je crois que la "puce à composantes biologiques" n'existe pas. Tout au plus, on tente d'imiter et de reproduire la complexité des réseaux neuronaux dans les circuits électroniques des puces (traditionnelles... siliconées :-) ). Très très grossièrement, c'est une tentative d'application de ce que l'on appelle la "logique floue". Une tentative de rendre les circuits moins rigides et de permettre une certaine liberté dans la "computation" des informations.
Mais, peut-être Claude est au courant de quelque chose d'autre?
Jean-François