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Re:Re:Re:Re:Re:La psychanalyse est-elle une science?


Re: Re:Re:Re:Re:La psychanalyse est-elle une science? -- Net
Posted by Bill , Jul 20,2001,14:14 Index  Forum

Net: «Mais comment la définir autrement? À ce que je sache, la psychanalyse repose essentiellement sur les travaux de Freud.»

Le terme psychanalyse désigne trois choses : une méthode de traitement, une méthode de recherche et une théorie du développement de la personnalité (Fenichel, 1945).

Net: «C'est mon hypothèse {la psychanalyse est une herméneutique}. Et connaissant les nombreux travaux qu'elle a permis de réaliser en littérature et la fascination qu'elle exerce chez de nombreux écrivains et philosophes, il m'est permis d'y croire.»

Je ne suis pas certains d'être d'accord. Je ne comprends cependant pas très bien ce qu'est une herméneutique. Quelle différence faudrait-il faire entre un champ de recherche qui a pour objet les contenues sémantiques et une herméneutique ?


Net: «Mais thérapie pour thérapie, n'existerait-il pas d'autres approches plus intéressantes, voire plus efficace? Par exemple, l'approche existentielle? l'approche behaviorale? »

Je ne crois pas que ce soit la bonne question. Votre question repose sur l'hypothèse que toutes les souffrances psychologiques ont une parenté et qu'un bon type de traitement pourrait avoir un effet curatif universel. En fait, presque toutes les formes de thérapies ont un effet bénéfique pour une forme ou l'autre de trouble psychologique. Même la thérapie psychanalyse est bénéfique dans certains circonstances. Ce que nous cherchons à clarifier c'est : Qu'est-ce qui marche avec qui et quoi ?

Pour les troubles dont la composante organique est prédominante, les médicaments seuls ou en combinaisons avec des programmes de réadaptation sont généralement le traitement de premier choix. Pour des problèmes secondaires à des carences éducatives ou affectives, les stratégies changent. Pour les troubles de la personnalité et les névroses classiques la psychothérapie devient le premier choix. Mais laquelle ? Les béhavioristes et les cognitivistes ont une longueur d'avance pour presque tous les troubles parce qu'ils cherchent depuis le début à développer des traitements spécifiques et parce qu'ils vérifient plus méthodiquement les avantages et les limites des leurs bibines. Il y a cependant des clients qui souffrent et qui veulent tout autre chose. Ils veulent comprendre. Ou tout le contraire! Ils ne veulent surtout pas comprendre. Dans ces cas, les thérapies introspectives ont plus de chances d'avoir du succès. En pédopsychiatrie, surtout, un thérapeute a avantage à bien connaître les théories du développement de la personnalité (la psychanalyse en tout premier, même si elle n'est pas scientifique) Si non, il va tourner en rond avec ses jeunes clients.




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