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Re:Re:Re:Musique classique et productivité des vaches laitières


Re: Re:Musique classique et productivité des vaches laitières -- Mario Tanguay
Postée par Claude Mac Duff , Aug 26,1999,21:04 Index  Forum

Salut vous autres !

Votre histoire de ruminant est vachement intéressante : je pense qu'elle va remporter un succès boeuf auprès des hominidés qui fréquentent ce forum...

À propos de vache, tiens, justement, cela me rappelle une anecdote de ma toute prime jeunesse que j'ai cru pendant un certain temps. Mon cher père, qui est parti pour un monde qu'on dit meilleur, me la faisait souvent, durant les années 50, du temps où, comme bien des Québécois
(pardon, des Canadiens-français d'alors), nous avions un petit camp de vacances au Parc des Érables, où nous passions nos étés, goûtant la douceur de la plage, de l'eau (pas encore polluée) et du bon voisinage entre gens de même condition sociale...

Toujours est-t-il que, chaque fois que, dans sa vieille Ford, nous croisions un troupeau de vaches (et mon Dieu qu'ils semblaient nombreux dans ce temps-là...), mon cher papa me faisait remarquer que les vaches noires et blanches étaient celles qui donnaient le bon lait crémeux que nous livrait le laitier chaque matin dans sa charrette tirée par son joual, pardon, son cheval, lequel laissait souvent un souvenir odoriférant lorsqu'il passait dans notre rue... Le laitier, donc, montait sa pinte de lait et son demiard de crème, que ma mère mettait tout de suite dans la glacière, qu'un autre marchand de glace venait de remplir d'un beau gros morceau de glace, la veille, lui aussi avec une charrette tirée par devinez quoi... ben oui, un autre cheval qui, lui aussi, souvent, aimait faire son cadeau dans la ruelle, devant notre cour...

Pour en revenir à mon papa, il me disait aussi que les vaches brunes étaient celles qui donnaient le bon lait au chocolat que moi, petit élève de la première année, je buvais quelquefois le matin, à l'école, quand un autre laitier avec un gros camion réfrigéré, cette fois, laissait à l'école, dans le cadre du programme de distribution de lait aux élèves (la politique actuelle des petits déjeuners fournis aux enfants d'aujourd'hui ne date pas d'hier, comme vous voyez)...

Bref, j'ai cru cette histoire pendant une bonne année, si mes souvenirs sont bons, jusqu'au jour où j'ai vu à la télévision (un des premiers appareils que possédait un voisin un peu plus riche que ma famille, à ce moment, et qui invitait les amis de son enfant à venir voir Pépinot et Capucine chez lui) un bout de film où l'on montrait un fermier en train de traire ses vaches. Même si c'était en noir et blanc, on voyait bien que les vaches étaient noires, blanches et plus foncées, mais qui, toutes, donnaient un beau lait blanc. Et pis mes illusions sont tombées quand j'ai vu ces mêmes vaches, dans mon premier livre de lecture, à la lettre v, où l'on voyait un beau troupeau de vaches en couleurs toutes mêlées (c'était bien avant Benetton et toutes ses couleurs de gens...) et, sous le dessin, d'autres dessins montrant les pintes et les demiards de belle crème que la maman versait sur les belles fraises du Québec...
tout ça grâce aux belles vaches du Québec, dont l'agriculture était encore, je crois, une des richesses du Québec...

Ah, que de beaux souvenirs me rappellent votre histoire vache et de quotient intellectuel... Si vous en avez d'autres comme ça, faites-les nous connaître, cela me permettra de ressasser d'autres bons souvenirs d'antan...

À la prochaine, anthropoïdes ruminants (d'idées, entendons-nous bien !)

Claude (avec son titre habituel)


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