1) déiste: qui croit qu'il existe une force d'ordre divin (surnaturelle + très ou toute-puissante) qui est à l'oeuvre dans l'univers mais qui existe sur un plan inaccessible à l'intellect humain. Généralement ceci vient de la survie de «trous» dans notre explication de l'univers.
2) théiste: qui croit que cette force est une entité qu'il connaît (plus ou moins bien), avec laquelle il peut communiquer, etc. Important au sens éthique: ce dieu vous dit quoi faire.
3) religieux: qui adhère à une connaissance de dieu imposée ou suggérée par un dogme pré-existant (cad une église). Important au sens social.
Dans le monde occidental je crois que la plupart des gens tombent dans le no. (2) tout en se disant du no. (3). Ils aiment bien s'inspirer du dieu contenu dans un ou des modèles existants, mais adaptent cette connaissance en un dieu personnel compatible avec ce qu'ils aiment ou veulent faire.
La différence entre (2) et (3) est surtout importante pour les églises elles-mêmes et la solidité de leur contrôle social. Si dieu n'a plus besoin ni d'interprètes ni de rituels officiels on voit difficilement à quoi le Vatican servira. Une version «douce» de ce genre de révolution: la Réforme: on garde les rituels mais l'interprétation officielle est inutile, comme tout protestant peut entrer en contact personnel avec dieu. Pas étonnant que les églises protestantes étatsuniennes, par exemple, transforment les rituels en spectacles à grand déploiement: il faut absolument convaincre les fidèles de leur incapacité à célébrer dieu eux-mêmes comme des vrais «théistes».
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