| Postée par Jean-Francois , Sep 16,1999,05:06 | Index | Forum |
Vous ne croyez pas que l'on puisse questionner la véracité de l'existence de Dieu (et, plus précisément, d'un Dieu unique) sans tomber dans le scientisme? Pourtant, si l'on suit votre définition de ce terme, le simple fait de questionner l'existence de Dieu sans proposer que la science répondra à cette question - ou sans traiter ce questionnement selon une méthode scientifique -, est suffisant pour ne pas agir en "scientiste".
A moins que vous ne vouliez dire que le simple fait de remettre en question l'existence de Dieu est forcément du scientisme (ce qui ne rentre pas tellement dans votre définition)? Il faudra alors m'expliquer comment certains poètes - pour ne prendre que cet exemple d'artistes aussi peu scientifiques que possible - on pu le faire sans être scientistes?
Le problème des religions monothéistes est qu'elles reposent toutes sur une base très faible: la Bible, texte archaïque dont on ne sait pas trop ce qui reste de l'original perdu au cours des traductions et manipulations successives. A partir d'une base matérielle aussi tenue, on a construit des mythes que l'on nous propose comme absolus* et que certains voudraient voir comme principes nous dirigeant. Pourquoi questionner les principes que l'on veut nous imposer comme modèle de vie serait forcément du scientisme?
Jean-François
* Et parfaitement criticable. Par exemple, le peu de données historiques que l'on possède de la vie de Jésus laisse croire qu'il ne s'est en fait pas passer grand chose au alentours de l'an 0, mais que tout à été écrit par la suite. Il est, je crois, presque indéniable que le culte, et l'histoire, de la Sainte Vierge est né dans l'Empire Romain d'Orient, longtemps après sa (supposée) mort. La même chose est très probable pour son (Saint) Fils.