religion assumes that people are children and need a boogeyman so they'll behave
Contact, Carl Sagan, Chapitre 14, page 254
Merci d'avoir répondu à ma question. Je m'excuse tout de suite pour la longueur de mon message.
Tu as dit: "Je ne suis pas tout à fait d'accord avec le fait que si les hommes avaient la preuve que la vie s'arrête complètement après la mort, ils auraient un meilleur respect de la vie. Je pense au contraire que plusieurs en profiteraient pour réaliser leurs fantasmes les plus violents, ils n'auront pas à s'inquièter de savoir où va leur âme sachant qu'il n'y a aucune divinité qui va la scruter à la
loupe à leur mort(ils n'iront donc pas brûler en enfer pour l'éternité puisque l'âme n'est qu'un leurre). Ils vont plus tôt crier victoire sur leur lit de mort en sachant qu'ils ne se sont jamais fait prendre par la justice des hommes qui est inefficace."
Je pense qu'avant de réaliser des fantasmes violents, les individus dotés d'un minimum de jugement réfléchiraient aux conséquences possibles de leurs actes. Un criminel s'expose aux risques d'être rejeté de la société, être emprisonné, et au pire d'écourter sa vie de façon violente. Mais ces considérations semblent évidemment ne pas avoir d'impact sur les actuels criminels violents. Dieu ou pas dieu, il n'y a pas de différence pour eux.
La majorité des hommes ont un besoin de vivre en groupe. Soit qu'il y ait un fondement génétique a ce besoin puisque l'homo sapien et ces ancêtres vivent depuis longtemps en communauté, ou soit que notre raisonnement nous dise que nous avons besoin des autres pour survivre. Ce désir de faire partie et d'être accepté par le groupe inhibe en nous les comportements inaceptables.
Cette affirmation est supportée par l'étude des mammifères qui vivent en groupe comme les loups, les gorilles, les hyènes. Les comportements individuels au sein de ces groupes d'animaux n'est pas entièrement basé sur l'instinct. Des groupes d'animaux ont adopté ce qu'on pourrait appelé des cultures embryonnaires. Ces groupes ont des structures sociales hiérarchisés ou les roles sont définis. Ces structures sociales et les comportements individuels quelles régissent ne sont pas instinctives chez les grands mammifères, elles ne sont pas inscrites dans les gênes des animaux. Elles sont transmises des parents aux enfants par l'éducation, l'apprentissage. Ceci est démontré par la difficulté des animaux orphelins des zoo à réintégrer un milieu sauvage. Leur instinct (bagage génétique) n'est pas suffisant pour assurer leur survie en milieu sauvage. Ce qui leur manque c'est l'apprentissage transmis par des parents.
Pourquoi n'y a t-il pas de révolte parmi les individus qui occupent les rangs inférieurs de ces groupes hiérarchisé. C'est peut-être parce que ces individus acceptent de se conformer aux règles du groupe parce qu'ils ont besoins du soutien du groupe. Je ne suis pas un expert dans ce domaines, mais vous avez peut-être entendu parlé comme moi que certains loups mênent une existence solitaire. Voilà peut-être des indivus qui se sont révolté contre les rêgles de leur meute et qui ont été rejeté à moins qu'ils n'aient décidé de partir d'eux même. Toutefois, nous savons que la grande majorité des loups vivent en meutes.
De plus, ces structures sociales chez les mammifères se maintiennent sans "l'aide" d'aucune forme de religion.
Les animaux ne sont sans doute pas conscient de ces choix. Le gorille ne se dit pas "je vais refouler tel comportement parce que mon groupe va me rejeter". Par contre, il redoute les punitions et apprend à bien se tenir. Cette capacité de faire un lien entre deux éléments est commune chez tout les animaux (Pavlov) . Les animaux (et les hommes!) qui n'ont pas cette faculté répètent les mêmes erreurs toutes leurs vie jusqu'à ce que cela leur soit fatal. Ceux capables d'apprendre sont accepté dans des groupes qui augmentent leur chances de reproduction.
A cause de toutes ces réflexions, je pense que la majorité des hommes et femmes continueraient à vivre ensemble de façon civilisé même si on abandonnait la croyance en dieu. Les homes tiendraient davantage à la vie et y ferait attention.
L'éthique et la morale peuvent exister sans reposer sur des principes religieux. Certains philosophes proposent une morale basée sur la reconnaissance de la capacité de souffrir de l'autre. Avec le développement des sciences, et de la biologie en particulier, nous savons que les mammifères peuvent éprouver de la souffrance physique et psychologique. Ainsi, nous éprouvons plus de malaise à tuer un dauphin qu'à tuer une mouche parce que nous savons, ou en tout cas nous pensons, que le dauphin souffre plus que la mouche.
Enfin, voilà un bien long message. J'espère que je n'ai pas été trop ennuyeux.
Gilles C.