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Re6:"Pensée positive" et cancer


Re: Re:Re:Re:Re:Re:"Pensée positive" et cancer -- Gilles C.
Postée par Jean-François , Oct 23,1999,10:52 Index  Forum

Gilles C: "C'est ce que signifie ne pas se laissé dominer par les émotions."

Ce n'est pas toujours possible et c'est même très souvent impossible. Par exemple, dans les cas sérieux de débalancements hormonaux le cerveau se fout bien des tentatives de pensée positive, il réagit au surplus (ou défaut) d'hormones, point. Une diète correctrice aura beaucoup d'effet que tous les "think positif man!" venant de l'entourage du patient.

Gilles C: "Qu'est-ce qui vient en premier, qu'est-ce qui cause l'autre, les comportements positifs ou l'attitude positive?"

Je suppose que vous avez vu le film "l'éveil" ("The awakening"?) avec R. de Niro et R. Williams? C'est un excellent, bien qu'un peu extrème, exemple des limites de la pensée positive. A quoi cela sert-il de tenter une approche uniquement positive alors que le problème est fondamentalement physiologique? A partir du moment où l'on a commencé à traiter l'essentiel, on peut traiter le moral pour (tenter d') engendrer un effet de rémission plus rapide. Mais, sans L-Dopa (ou autres précurseurs dopaminergiques, ou inhibiteur de sa recapture,...), aucun Parkinsonnien, aussi "positif" soit-il, ne retrouvera sa motricité. Elle est là "la poule" :-)

Et, ce qui est vrai pour la maladie de Parkinson l'est aussi pour celle d'Azheimer, les dépressions graves dûes à des carences métaboliques ou des dérèglements physiologiques, les épilepsies, etc., etc., etc. De manière générale, ce que l'on peut traiter par la pensée positive reste du domaine du bénin: dépression mineure, avoir les "bleus" (le cafard), manque d'enthousiasme,... Ce qui ne veut pas dire que d'avoir le moral n'aide pas à surmonter ces mauvaises passes. Seulement, cela n'est pas suffisant dans les cas plus profond.

Gilles C.: "Pour ce qui est de décrier l'oméopathie, il faudrait mieux connaître le rapport cout/bénéfice de la pillule de sucre."

On sait très bien que les premières années d'un enfant sont celles qui détermineront grandement sa santé future. C'est approximativement durant les 7 premières années qu'une grande partie de sa résistance aux maladies, et de son "éducation hygiénique". Croyez-vous qu'un enfant "guérit" aux produits homéopathiques durant sa jeunesse (pourvu qu'il ne lui arrive rien de grave, soit dit en passant) ne sera pas une charge pour la société une fois devenu adulte? Il risque de passer sa vie malade de manière récurrente, entre autres des maladies mal traitées durant sa jeunesse. Pas forcément très malade, mais continuellement. Le coup en est très élevé, et pas payé par les partisans de l'homéopathie.

Toutefois, je suis conscient que ces partisans sont en général aussi des personnes qui se soucient beaucoup de leur alimentation (bio), de leur hygiène, ... Ils compensent par là ce que ne fournit pas l'homéopathie. Je n'ai rien contre l'homéopathie en tant que tel, libre à quiconque de jetter son fric comme il l'entend, j'en ai contre la fausse représentation que les compagnies en font. Il n'a jamais été démontré que les produits homéopathiques aient une efficacité médicale quelconque. En faire une sorte de panacée, chère payée, alors que rien ne soutien sa valeur est de l'escroquerie pure et simple. Et, cette escroquerie est subventionnée par les gouvernements. En d'autres termes, les compagnies homéopathiques gagnent sur tous les plans au détriment de la santé et de l'argent des contribuables.

C'est très très cher payé pour du vent.

Jean-François