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En résumé (si je ne me trompe)


Re: Re:Et on continue... -- Jean-Francois
Postée par Stéphane , Oct 27,1999,10:33 Index  Forum

Donc, pour faire court,
1) Ce qu'on trouve "positif" "sain" etc. est culturellement déterminé
2) Chimiquement parlant il n'y a pas nécessairement de différence majeure entre "positif"/optimiste et "négatif"/pessimiste (excluant la dépression clinique), et si différence il y a, on n'a pas de raison de supposer qu'elle soit curative ou nuisible, et encore moins de nécessairement lier positif à curatif et négatif à nuisible--autre que le vocabulaire employé (donc retour à 1).

Il y a beaucoup trop de suppositions dans les "études" de la pensée positive. Un peu comme quand on nous dit que pour faire passer un mal de tête il faut se coller au front un cristal, aimant ou pyramide en onyx, qui donnent une "énergie positive". Là aussi on ne sait pas ce que "positif" veut dire--ça n'a vraisemblablement rien à voir avec la polarité. Si la pyramide concentre l'énergie positive, comment sait-on, sans tautologie, que cette énergie aura l'effet voulu précisément au bon endroit?

Pas de panique: je ne dis pas que Goleman est aussi fou que ça, seulement qu'il fait le même genre de supposition: "positif" ça ne veut rien dire à l'extérieur de la tautologie qui vient du fait qu'on juge que *l'effet* est positif (c'est une pensée positive parce qu'elle a un effet positif, l'effet est positif parce que la pensée est positive). Ce n'est pas en changeant le vocabulaire qu'on va régler ça.

En retirant cette supposition "illégale" les recherches qu'il cite (il n'en a faite aucune lui-même) démontrent qu'on se sent mieux quand on est moins malade ou quand nos symptômes sont moins sérieux (à publier dans le journal "Surprises!").


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