Postée par Jean-Francois , Oct 27,1999,04:22 | Index | Forum |
Je ne le vois pas comme ça. Ce que j'ai tenté de montrer c'est qu'il ne montre pas spécialement le profil d'un scientifique encore moins d'un sceptique. Je me sens donc parfaitement justifié de de ne pas croire a priori au références qu'il amène pour prouver ses dires. Je ne le crois pas capable de prendre le recul nécessaire pour analyser avec justesse les conclusions des articles qu'il cite. (De plus, je suis à peu près sûr qu'il effectue un tri énorme et qu'il rejette plus facilement les articles contre sa position, plutôt qu'il ne les critique. Son parcourt, à en juger par ses articles, n'est pas celui de quelqu'un de critique. Et, je ne crois pas qu'il connaisse grand chose au cerveau, même d'un point de vue psychologique.)
Je crois qu'il est plus facile de montrer que Goleman n'est pas spécialement quelqu'un de sceptique, et donc que ses dires sont sujets à émormes cautions, qu'il n'est facile de montrer que la lumière n'est pas une barrière absolue ;-) De plus, Goleman à des intérêts (financiers) attachés à sa "théorie", ce qui le rend encore moins facilement crédible à mes yeux. Bref, il m'apparaît comme le type même de l'"amuseur qui veut passer pour quelqu'un de sérieux pour faire du fric", genre Uri Geller. Mais, comme c'est la première fois que j'entends parler de lui, je ne l'affirme pas.
Gilles C.: "tu est bien ferré dans le domaine de l'étude du cerveau."
Tu n'as pas non plus à prendre mes affirmations comme absolument "vraies"! Je ne suis pas omniscient ni n'ai une mémoire infaillible (et nos connaissances du cerveau sont loin d'être parfaites). Je reste ouvert à la critique de mes affirmations (que je défendrai si je juge qu'elles peuvent l'être! ;-) ) et ne cherche pas à impressionner en signant: Jean-François, Ph.D. Sciences neurologiques. Dans notre échange, j'ai seulement réagi à ton "les scientifiques du cerveau", j'aurai réagi différemment si tu avais parlé en ton nom.
Gilles C.: "Par contre, i'm semble que la plupart d'entre nous pouvons, en se levant le matin, "décider" d'apprécier le soleil (quant il est là le sacripant) et passer une bonne journée."
Je ne dis pas le contraire, mais ce n'est pas pas un exemple d'influence de la "pensée positive" sur la santé. Au contraire, je crois que la chaleur et la luminosité du soleil vont permettre une meilleure humeur que l'inverse. De plus, quelqu'un en mauvaise santé aura plus de mal à être de bonne humeur que quelqu'un en santé. C'est pourquoi je dis qu'il est difficile de déterminer si les "pensées positives" influencent vraiment le corps plutôt que l'inverse.
Prenons la colère, qui est définitivement une émotion classique. On parle de gens colériques quand il sont prompts à s'énerver. Cela peut certainement provoquer des congestions sanguines, des palpitations cardiaques, etc. qui vont s'aggraver au fur et à mesure des crises de colère (c'est ce que suggère un article cité par Goleman, que tu as amené). Est-ce que cela veut dire automatiquement que ces personnes colériques peuvent rester "zen" uniquement en ayant des "pensées positives"? Non! En effet, elles ont peut-être des prédispositions physiologiques (qui ne sont pas forcément pathologiques) à la colère. De telles personnes doivent lutter fortement contre leur tendance à se mettre en colère, et seul un entraînement à "la maîtrise de soi" le leur permet. Pour moi, ce qu'on entend par "pensée positive" ne correspond pas un entraînement au calme comme pourrait (peut-être) l'être des heures de méditation par semaine. Et, même là, la tendance à la colère ne peut être éliminée chez certaines personnes, dans des cas que l'on pourrait qualifier de pathologiques.
Pour finir, c'est bien parce que je crois que la conscience à une base physiologique que j'ai du mal à croire que les "pensées positives" peuvent influencer le corps, et non l'inverse ;-)
Jean-François
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