Avez-vous un seul élément empirique permettant de croire à une "évolution dirigée" ou à une "création progressive" (à supposé que celle-ci diffère de l'évolution par sélection naturelle ou ponctuée)?
Tant que cet élément n'existera pas, les théories métaphysiques n'apporteront strictement rien à notre compréhension du monde dans lequel on vit, cad celui que l'on peut appréhender par nos sens et notre intellect. Votre hypothèse est valable, mais elle ne repose sur rien et elle ne débouchera jamais sur quelque chose de concret. Avec le même genre d'hypothèse, on peut très bien supposer que Stéphane a créé le monde jeudi dernier (ou celui d'avant) avec toutes les apparences d'un monde "usé"; on peut aussi bien supposé que le monde de "Matrix" (le livre/film) est la réalité. C'est possible mais ça ne mène pas très loin concrètement.
Je fais un parallèle avec l'attitude entièrement négative de Julien: il dénigre toujours (mal à propos, plus souvent qu'autrement) mais ne propose rien. La seule chose qu'il propose approximativement, c'est que Dieu existe. Si on accepte cette "réponse ultime", indémontrable et inaccessible, il ne reste plus qu'a ne plus réfléchir. Ca n'a rient de satisfaisant intellectuellement parlant.
Pour reprendre un exemple, si on accepte la théorie du fixisme (les animaux sont fixes et immuables) qu'est-ce que l'on peut prédire? Pas grand chose de plus que ce que l'on sait déjà: des animaux se ressemble plus ou moins et on peu les classer dans des groupes. Une telle théorie ne prédit pas les groupes intermédiaires, ne prédit pas les variations écologiques de population, ne prédit pas la possibilité que des gènes trouvés chez la drosophile soient aussi observables chez les vertébrés (dont l'homme), ne prédit pas que les découvertes physiologiques faites sur le chien soient applicables chez l'homme, etc. etc. etc. L'évolution offre un univers conceptuel très riche et vérifiable empiriquement. Cet univers se serait effondré de lui-même très rapidement si les preuves accessibles à nos sens n'existaient pas. Maintenant,
Jean-François
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