Sans vouloir partir une discussion épistémologique: dans la réalité de la recherche, ce genre de progrès saltatoire est peu courant. Je ne crois pas trop à cette théorie (érigée pour expliquer les changements dans la vision "physique" du monde, non?), qui me semble plus basée sur la "façade externe" des découvertes (l'aboutissement des recherches et du processus créatif) plutôt que de la mécanique véritable. C'est une sorte d'image d'Epinal qui reflète probablement quelque chose dans le cas où très peu de chercheurs sont à la base des théories envisagées mais pas quand beaucoup de chercheurs discutent et argumentent entre eux. Dans ce dernier cas, la situation est trop complexe pour ne pas être simplifiée dans par une formule telle que "changement de paradigme".
Bill: "Il n'y a cependant pas de raison de croire que Julien soit le seul à faire de l'attention sélective"
Je suis parfaitement d'accord. Simplement, il faut remarquer que ces arguments et références sortent pas beaucoup des textes créationnistes et de la déformations de textes (ou découvertes) scientifiques. Il ne semble aucunement intéressé par les faits, plus par les interprétations de ceux-ci.
Bill: "Il est positif, en tous cas, lorsque la croyance appartient à une tradition constructive basée sur l'amour de la vérité et le respect d'autrui"
Toute religion est basée sur un dogme immuable*, ça m'apparaît contraire à l'"amour de la vérité". Ce dernier suppose que l'on n'adhère pas à un modèle dogmatique. Par exemple, je ne perçois dans les messages de Julien aucun intérêt pour la nature. La biologie (ou la physique) n'est qu'un prétexte utilisé pour faire du prosélytisme pour une vision archaïque du monde. Difficile de voir de l'"amour de la vérité" dans l'adhésion stricte** au texte de la Bible.
Pourtant, la science moderne est issue d'une tradition religieuse qui pose comme postulat de base qu'il existe des règles de la nature et que l'homme peut les trouver. Pour progresser dans la découverte de ces règles, il a fallu se débarrasser de l'idée de Dieu pour ne garder que l'idée des règles. C'est quand même paradoxal!
Jean-François
* Comme on voudrait que la "liberté" le soit, quelle horreur! La liberté, c'est la possibilité du changement c'est pas la sclérose de l'immuabilité.
** Quoiqu'à géométrie variable, le but étant de rester dans l'idée d'une Bible infaillible.