Ben, puisqu'on en est au moment des confidences et des anecdotes au sujet de quelques « expériences » bizarres survenues, je continue dans la même veine. Il semble que les intervenants se soient donnés le mot pour rassurer cette chère Sophie au sujet de ses peurs. Voici donc 2 autres petits faits qui sont survenus chez moi. Je le raconte avec une touche légère, même si le cas en question est plutôt à prendre avec sérieux et sans passion. Voici.

Premier « cas ». Jusqu'en janvier 1998, mon épouse et moi avons partagé pendant 4 ans la maison de ma mère avec elle. Ma mère avait sa chambre à coucher sur le même étage que la nôtre. Pour faciliter les choses, elle avait un genre de « beeper » qu'elle pouvait actionner de sa chambre, ce qui avait pour réaction un son « tweep-tweep-tweep » d'un autre beeper
fiché dans la prise de courant de notre chambre à coucher. Ma mère ne s'en est servi que 2 fois de son vivant. Elle est décédée en janvier 98.

Dans les semaines qui ont suivi, à 2 reprises, le beeper a fonctionné
« tout seul ». Une fois en pleine nuit, et une fois pendant le déjeuner.
La première fois, cela nous a surpris, mais pas énervés ni jetés dans la peur propice à une telle situation. La 2ème fois, nous avons su pourquoi le beeper de notre chambre partait tout seul. Le gros camion à vidanges faisait un vacarme en se tassant près du trottoir pour ramasser nos sacs de vidanges. La vibration occasionnée par lui a fait partir le beeper dans la prise de courant de notre chambre. Nous laissons quand même toujours le beeper là. Depuis ce temps, il n'est plus reparti tout seul, même s'il y a beaucoup de circulation dans notre rue. Ah oui, la nuit où le beeper est parti tout seul, il ne passait pas de camions à vidanges, ni d'autres véhicules, car j'ai le sommeil léger et je me serais réveillé. Qui-que-quoi a fait partir le beeper cette nuit-là ?

Deuxième cas : pendant l'été 98, un soir, je veille seul sur le balcon du devant de la maison. Devant la maison, il y a l'allée menant à notre entrée et un espace gazonné et jardiné. À l'encoignure du toit de la maison, il y a un double « spot » d'ampoules qui, par un système de détection de mouvement, s'allume pendant 15 secondes si quelqu'un ou quelque chose passe dans l'allée ou sur notre espace gazonné. Moi, je suis assis sur le petit balcon, faisant face à l'encoignure. Comme il fait beau et chaud, le ciel dégagé, le vent mort, mes pensées vont vers ma chère maman décédée. Je pense à elle et à divers souvenirs, et je me demande en moi-même si elle est « présente » en esprit, en ce moment. Ben, devinez ce qui arrive... ? Ben oui, juste à ce moment, le flash du spot s'allume pendant les 15 secondes habituelles... Et pourtant, personne n'entre dans l'allée, ni ne passe sur l'espace gazonné. Pas un chat, ni une souris, ni même une brise de vent qui, des fois, est suffisant pour déclencher le mécanisme. Rien, c'est le cas de le dire, c'est le calme plat, total, même les feuilles des arbres sont complètement immobiles... Je n'ai pas senti de frisson, ou de froid, ou quelque expérience particulière que nous relatent ceux et celles qui disent avoir vécu des expériences troublantes à l'évocation de chers disparus.

Comme vous pouvez le supposer, j'ai essayé plusieurs fois de me remettre dans les mêmes conditions pour tenter de nouveau l'expérience. Mais cela ne s'est jamais reproduit. Le spot a continué à faire son devoir, selon les « raisons » pour lesquelles il est un spot : éclairer
l'allée et l'espace gazonné quand il y a du mouvement dans son champ couvert.

Voilà. Si Sophie lit ceci, tu vois que ce n'est rien de troublant. Des coïncidences d'événements nous font souvent penser à une influence autre que naturelle. Peut-être est-ce à cause de l'éducation, de la culture et de l'ambiance religieuse qui est toujours présente dans notre société.
En tout cas, cela ne m'empêche pas de continuer à vivre sans peur à ce sujet, et de quand même continuer à penser à mes parents décédés en imaginant qu'ils peuvent suivre mon « évolution » dans ce monde, en sachant que cela ne fait que satisfaire mon ego, sans qu'il y ait nécessairement de raison valable pour le faire.

Bon, là, j'ai fini. Je ne suis quand même pas pour vous raconter tous mes faits et gestes. Si vous insistez, je me mets à écrire ma biographie, et je la soumets à Échos-Vedettes avec beaucoup de photos : ça va se vendre comme des bûches de Nowel...

C.

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