En Suisse, de plus en plus de soins "parallèles" sont pris en charge par l'assurance-maladie, notre ministre de la santé (cette gourde) s'étant laissé vendre l'idée que cela ferait baisser les coûts en permettant un passage de traitements onéreux à d'autres qui le seraient moins. Ce glissement a été en partie influencé par la demande du public pour des traitements considérés comme naturels, donc sans danger, et qui lui donnent l'impression d'être plus actifs et indépendants des médecins dans la gestion de leur santé, mais surtout des vendeurs d'orviétans, pour les motifs économiques cités plus haut. Il était subordonné à une période d'essai de 5 ans portant sur coûts et efficacité médicale, qui arrive à son terme, et les premiers rapports publiés, d'une révoltante malhonnêteté, montrent que la situation va être perennisé, malgré le fait qu'ils aient bien été obligés de reconnaître, du bout des lèvres, que l'efficacité est au mieux modeste pour les techniques les moins tartignolles (acupuncture) et que l'influence sur les coûts était négative.
Le résultat, parfaitement prévisible, est que les coûts de la santé ont augmenté, le public ayant de plus en plus recours aux patamédecines en sus de la médecine scientifique d'autant plus que les charlatans ont maintenant officiellement pignon sur rue.
La prochaine manoeuvre afin de tromper le public vient des labos pharmaceutiques, qui ont obtenu aux USA, et vont prochainement obtenir en Angleterre, le droit de faire de la publicité directe pour des médicaments relevant de la prescription médicale stricte, sous couvert de "l'information diversifiée à laquelle le patient a droit et que les agences gouvernementales de santé ne sont pas à même de fournir". Gageons qu'ils ne vont certainement pas se mettre à publier les études montrant la nocivité de certains produits, qu'ils arrivent déjà à cacher aux praticiens en obtenant la confidentialité de la part des autorités d'enregistrement.
|