N’étant pas membre des Sceptiques du Québec, étant donné que je ne suis pas québécois, je ne sais quels sont vos rapports exacts avec les médias et quels types d’actions vous entreprenez. Toutefois, en ces jours post-noël, alors que, victime d’une intoxication due à des crustacés foireux, je réfléchissais à la question des dangers de notre alimentation, une idée m’est venue concernant une éventuelle possibilité d’action pour les Sceptiques. Histoire que cette idée ne soit pas perdue pour tout le monde, je vous la soumet, au cas où vous pourriez en tirer quelque chose.
Voilà : l’un des risques alimentaires les plus connus et les plus souvent montrés du doigt concerne les nitrates issus des engrais, qui se retrouvent dans l’eau courante. Du moins en France, on en entend trop souvent parler; je ne sais si la situation est la même chez vous. Ici, l’eau de plusieurs régions dépasse régulièrement les taux de nitrates autorisées et est donc considérée comme non potable.
Les écologistes en ont fait l’un de leur principaux combats, et la presse relaie régulièrement leurs inquiétudes, au point que dans l’imaginaire populaire, nitrate = poison. Or c’est basé sur du vent, car toutes les expérimentations de même que toutes les études épidémiologiques montrent que les nitrates sont absolument sans effets sur notre santé, et ce jusqu’à des doses journalières au moins 500 fois supérieures aux normes autorisées (pour les détails, lire l’ouvrage collectif sous la direction de Marian Apfelbaum “Risque et peurs alimentaires”).
Mon idée était la suivante : si vous entretenez de bonnes relations avec la presse, pourquoi ne pas organiser un coup médiatique, par exemple en annonçant que l’un d’entre vous (si possible un médecin ou un biologiste, ça ferait plus d’effet) avalera plusieurs jours d’affilée, sous contrôle d’huissier, des doses massives de nitrates ? Evidemment ça ne prouvera pas l’innocuité des nitrates, mais étant donné la manière dont les nitrates sont diabolisés, cet acte aurait un aspect spectaculaire qui pourrait lui permettre une bonne diffusion dans les médias, et qui offrirait au sceptique mangeur de nitrates un espace pour développer une argumentation sur la question.
G.
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