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Re:Re:ReX+1: psychanalyse


Re: Re:ReX+1: psychanalyse -- Georges-André
Postée par Jean-Francois , Jan 15,2000,13:10 Index  Forum

Georges-André: "Dans votre réponse vous allez d'ailleurs jusqu'à mettre en collation des phrases se raportant à des parties totalement indépendantes de mes réponses. Vous créer de cette façons artificiellement des réponses que je ne vous ai jamais donné."

Ce n'est pas tout à fait vrai: j'ai bien indiqué que les textes sont séparés et ne devaient donc pas être pris en continuité, qu'ils ne sont là que pour être comparés. D'autre part, je n'ai pas répondu directement aux morceaux de textes ainsi acollés mais me suis servi d'eux pour élargir la discussion. Je me suis donc servi de vos propres termes pour illustrer autre chose. Ceci n'est pas artificiel en autant que votre texte est logique en lui-même, et que des idées exprimées à un moment ne contredisent pas des idées exprimées avant ou après.

Mais, je dois dire que vous vous contredisez souvent (surtout entre vos différents messages). Par exemple, vous dites à un moment qu'il n'y à presque pas de recherche en psychanalyse puis vous insistez que celle-ci à une valeur en tant que méthode de recherche. Il y a là une contradiction insondable. Une autre contradiction provient de votre refus de voir que la seule qualité que les critiques peuvent laisser à la psychanalyse est qu'elle jouerait une certaine action thérapeutique. C'est même le seul point qui puisse être défendu par les psychanalystes: le ça marche! La théorie de la psychanalyse étant parfaitement nébuleuse, réthorique et sujette à caution, personne ne s'est jamais amusé à la défendre sérieusement (rares sont ceux qui peuvent y comprendre quoi que ce soit d'intelligible).

Georges-André: "Les deux chimistes n'étaient certainement pas dans le même corpus paradigmatique."

Autrement dit, les deux chimistes ne pratiquaient pas la chimie??????

Mais, je m'aperçois que vous n'avez pas compris ce que je voulais dire: La fusion froide étant un phénomène physico-chimique, il est parfaitement normal qu'on la discute à l'aune des théories physiques et chimiques. Par contre, il n'est pas normal que la psychanalyse soit discuté avec des concepts qui appartiennent à la neurologie ou à la psychanalyse expérimentale, tout simplement parce qu'elle n'est ni l'une ni l'autre.

Georges-André: "Il ne s'agit pas, au départ, de théories scientifiques dans la mesure où l'observation et l'enregistrement des faits laisse à l'arbitraire et que le processu d'inférence à une trop grande part de subjectivité."

La grosse différence entre les freudienneries et les théories de Piaget, c'est que les théories de Piaget étaient suffisamment claires pour être testées et devenir ainsi productives. (De plus, je ne crois pas que toutes les théories de Piaget sont encore entièrement acceptées, comme le sont les théorie de Freud par les psychanalystes.) Le langage quasi-ésotérique de Freud ne permet même pas de bien comprendre sa théorie, alors de là à la tester... La psychanalyse n'a pas changé, elle est toujours ce que vous dites: avec beaucoup d'arbitraire et de subjectivité, trop pour avoir de valeur de méthode d'acquisition de connaissances. D'ailleurs, si en près de cent ans la psychanalyse n'a pas fait beaucoup de progrès (contrairement à la neurologie, par exemple, qui en moitié moins de temps a expliqué beaucoup plus de choses sur le fonctionnement du cerveau), ce n'est pas pour rien: elle donne l'impression qu'il y a quelque chose de sérieux où il n'y a rien.

Georges-André: "Vous considéré comme "fait établit" qu'il n'y a pas du tout de recherche en psychanalyse."

Ca se passe comment la recherche en psychanalyse? Qu'est-ce qui est testé exactement, et qui ne le soit pas plus efficacement en psychologie? D'ailleurs, je suis presque persuadé que vous-même n'utilisez par strictement la psychanalyse, mais que vous utilisez des découvertes fait par des psychologues expérimentaux ou des neurologues dans votre interprétations de cas.

Georges-André: "Bien autre chose est l'astrologie dont les postulas ont été contredis par des observations plus sûr, dont les énnoncés sont contradictoires les un avec les autres et dont les propagendistes sont escrots notoire."

Ce n'est pas vrai, le flou artistiquement développé sur les théories astrologiques ne permet pas de toutes les démontrer fausses, exactement comme pour la psychanalyse: il est très difficile d'infirmer ce qui n'existe pas. L'inconscient freudien n'est pas infirmable car on ne sait même pas ce que s'est; tout comme on ne peut infirmer les "énergies planétaires" qui influenceraient nos destinées, on ne sait pas ce que s'est. La force de l'astrologie, de l'homéopathie et de la psychanalyse (pour ne prendre que ces exemples), c'est de ne pas offrir de prise à la critique. On postule des choses indémontrables (l'inconscient en tant qu'entité, par exemple) qu'on tient pour absolument vraies et on agit comme si elles étaient vraies. Comment un critique peut-il alors montrer que l'indémontrable n'est pas vrai? C'est parfois possible mais ça prend du temps, parfois c'est impossible (comme la soi-disant existence d'esprits-guerrisseurs).

Georges-André: "Avez-vous vraiment l'impression que je partage votre jugement sur la psychanalyse? Je n'ai pas du bien me faire comprendre."

Si, si, vous vous êtes bien fait comprendre. Vous ne partagez pas mon (notre) jugement de la psychanalyse mais vous partagez mon point de vue: ce n'est pas une science*. Tout ce que vous dites le montre. Simplement, je rajoute que si ce n'est pas une science, on devrait la laisser mourir de sa belle mort car c'est une théorie anachronique. Vous, vous épuisez à (ne pas) nous montrer quelle valeur elle pourrait bien avoir.

* D'ailleurs, j'ai au moins une preuve que vous pensez comme moi (il y en a d'autres dans vos divers messages, mais ce message est déjà trop long):
Georges-André: "En ce qui regarde la théorie psychanalytique elle repose sur l'observation et donc sur les faits. Une des différences est que sa méthode d'enregistrement des observations laisse à l'arbitraire et prête donc à controversse et que sa méthode d'inférence est plutôt subjective."

Vous appelez ça des faits, des observations pouvant être arbitraires et subjectives? Vous dites donc clairement que la théorie psychanalytique n'est pas une science, car trop sujette à la croyance du "chercheur". Vous voyez que nos idées ne sont pas si éloignées que ça!

Jean-François

P.S. surtout pour Gaël et Stéphane:
JF:"Comportement enfantin que de tenir ces références comme des prix de paris. Elles ne doivent pas être très importantes, pour montrer votre point de vue, si vous les cachez comme ça."
G-A: "Peut-être, mais comment pourrez-vous le savoir?"

N'est-ce pas la réponse qui supporte parfaitement ma remarque du début de la première phrase?