Ce que tu dis (pour certaines espèces relativement similaire, il peut y avoir plus de variété intra-individuelle qu'inter-spécifique) me rappelle un reportage TV que j'ai vu il y a une dizaine d'années et qui parlait des insectes d'Amazonie. On y disait que certaines espèces ne s'étendaient que sur quelques dizaines de mètres à peine. Quelques arbres plus loin, les bibites n'étaient plus tout à fait les mêmes. Je suppose que c'est un des cas dont tu parles. Le zooplancton en est peut-être un autre.
Pour les unicellulaires qui se reproduisent par division, la notion d'espèce est plus totchée à définir. Chaque individu fait sa petite affaire sans avoir à trouver un partenaire qui lui ressemble. Et même la notion d'individu est floue, sauf entre les périodes de division.
Quand je m'amuse à raisonner sur la généalogie évolutive, je m'arrange pour ne jamais dépasser le "Big Bang de la vie". J'essaie de rester dans le sexué.
Tiens, un petit théorème, si ça t'amuse. Notons par M(X,Y) le plus récent ancêtre commun (en suivant les lignées paternelles seulement) des individus X et Y. On montre aisément que quels que soient les individus X, Y et Z, au moins deux des trois ancêtres M(X,Y), M(X,Z) et M(Y,Z) sont le même individu. Par exemple, pour toi, ma chatte et l'allosaure Al, on a certainement M(toi, Al) = M(chatte, Al). Je suppose qu'il s'agit d'un petit reptile du carbonifère.
Je donnerais cher pour avoir le double album-photo de mes lignées paternelle et maternelle jusqu'au cambrien. Mais on n'a pas toujours tout ce qu'on veut. ;-)
Cordialités,
Denis
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